Les récentes précipitations de neige nous rappellent que le temps des Fêtes et les activités qui y sont associées approchent à grands pas. C’est le cas du <a href="http://marchenoelvse.com" target="_blank" rel="noreferrer noopener">marché de Noël du Vieux-Saint-Eustache</a>, de retour pour une cinquième année consécutive, et cela les 28, 29 et 30 novembre ainsi que les 5, 6 et 7 décembre, dans les jardins du manoir Globensky.



En plus d’effectuer ses emplettes du temps des Fêtes et de savourer des produits gourmands, on pourra prolonger son plaisir avec des jeux géants, des camions de rue ($), de la musique d’ambiance, deux concours, une prise de photo gratuite avec le père Noël (le samedi 6 décembre, de 11 h à 14 h), une mini-ferme (les samedi 29 et dimanche 30 novembre, de 10 h à 17 h) et un espace foyer pour se réchauffer offert par Desjardins. Il sera aussi possible de visiter, au deuxième étage du manoir Globensky, le Salon de Noël des Artisans en métiers d’art de Saint-Eustache. 



L’événement est, je le rappelle, une initiative d’IDÉ Saint-Eustache, un organisme de développement économique propulsé par la Ville de Saint-Eustache, et est organisé par Tourisme Basses-Laurentides. La Caisse Desjardins de Saint-Eustache–Deux-Montagnes est le partenaire exclusif de ce marché de Noël. Pour toute autre information, suivez la <a href="http://www.facebook.com/marchepublicduvieuxsainteustache" target="_blank" rel="noreferrer noopener">page Facebook de l&#8217;événement</a>.



Un mot aussi pour vous rappeler que l’Encan des gens d’affaires de la Chambre de commerce et d&#8217;industrie MRC de Deux-Montagnes (CCI2M) aura lieu le mercredi 26 novembre prochain, de 17 h à 22 h, à la Cabane à sucre Farsa (1050, boulevard Arthur-Sauvé, Saint-Eustache). Plus grande activité de financement de la CCI2M, l’encan aura pour thème « Les joyeux naufragés », série télévisée emblématique des années 1970. 



En plus d’un savoureux repas de quatre services, incluant une consommation gratuite, les participants pourront enchérir à des encans silencieux et crié remplis de trouvailles offertes par les membres de la CCI2M. Animation, surprises et prix aux meilleurs costumes seront aussi au programme. Pour s’inscrire à cette grande soirée, il suffit de visiter le le <a href="https://acces.chambrecommerce.com/fr/evenements" target="_blank" rel="noreferrer noopener">site de la CCI2M</a>.



Sur ce, bonne semaine, ici chez vous !

Dès la première page, le ton est donné. Cette phrase condense l’esprit du roman : celui d’un homme qui n’est pas malheureux, mais dont les jours s’étirent sans relief. Avec Emmerdes, Samuel Sénéchal signe un livre où l’ennui devient matière vivante — un état qu’il observe avec une lucidité douce, sans chercher à le fuir.



Écrivain, éditeur, musicien et enseignant originaire de Saint-Eustache, Sénéchal publie ici son dixième roman sous Les Productions Désordre, la maison d’édition qu’il a lui-même fondée. Fidèle à son indépendance, il poursuit sa route en solitaire, comme son narrateur, un homme d’une quarantaine d’années installé dans un confort sans éclat. Tout semble en ordre : le couple, la maison, le travail, les passions. Pourtant, quelque chose s’effrite doucement.



Le roman se découvre lentement. On y ressent ce temps suspendu où tout va bien, mais où plus rien ne bouge. Sénéchal parle de la vie ordinaire avec une justesse déconcertante : un café tiède, une habitude qui persiste, une pièce silencieuse. Son écriture épurée, ancrée dans le parler d’ici, épouse la lenteur du quotidien jusqu’à la faire ressentir au lecteur. On ne lit pas Emmerdes ; on y habite.



Puis arrivent les nouveaux voisins — bruyants, maladroits, un peu envahissants. Ils dérangent le calme établi, forçant le narrateur à tourner la tête vers autre chose que son propre vide. Judith, la voisine, devient malgré elle le fil qui rattache cet homme au monde. Peu à peu, sa routine se fissure, la vie s’infiltre à nouveau. Et c’est peut-être là que tout commence : le roman s’écrit au moment où le quotidien se dérègle.



Rien de spectaculaire ne se produit, et pourtant tout change. Emmerdes n’est pas un roman de péripéties ; c’est une observation où l’ennui devient miroir — celui de nos propres silences.



« J’ai tout ce que j’ai toujours désiré. Pourquoi alors m’arrive-t-il encore si souvent de me réveiller aux prises avec ce vide existentiel, cette impression que je ne sers à rien, que ça ne sert à rien ? » (p. 34)



Tout le roman se tient dans cette question. Derrière la stabilité, il y a ce vide familier : celui des routines trop bien rodées, des certitudes devenues tièdes. Sénéchal transforme ce qui pourrait être fade en quelque chose d’universel : une expérience douce-amère où chacun se reconnaît. Car qui ne s’est jamais demandé : et maintenant ? 



Avec Emmerdes, Samuel Sénéchal suggère que l’ennui, parfois, est une façon d’écouter le monde différemment.

Chronique littéraire — Emmerdes, de Samuel Sénéchal

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