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Photo Benoît Bilodeau –
Denis Lauzon, fondateur et ex-directeur du Centre de formation agricole de Mirabel (CFAM), a été invité à couper le traditionnel ruban soulignant l’inauguration de ce Centre d’expertise en viticulture et œnologie du Québec. Il est accompagné de Daniel Lalande, Caroline Provost, Sylvie D’Amours et Pascal Quevillon.

Inauguration du Centre d’expertise en viticulture et œnologie du Québec

Publié le 18/06/2024

Afin de favoriser le développement et la compétitivité de l’industrie viticole du Québec, un Centre d’expertise en viticulture et œnologie du Québec voit le jour à Oka. Doté d’un vignoble expérimental de 5,5 hectares de vignes et d’un espace de 572 m2 qui comprend des bureaux, une salle de conférence, une salle de vinification, un cellier, des chambres froides à température contrôlée et un laboratoire, il opère depuis le mois de mars dernier sur les terres mêmes du vignoble La Cantina, Vallée d’Oka, situées un peu à l’ouest de l’école secondaire d’Oka.

L’inauguration officielle de ce nouveau Centre d’expertise a réuni, le mercredi 12 juin dernier, bon nombre d’invités issus des milieux politique, viticole, cidricole et agroalimentaire. Parmi les personnes présentes, mentionnons la directrice générale et chercheuse au Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel (CRAM), Caroline Provost, la députée provinciale de Mirabel, Sylvie D’Amours, le maire d’Oka, Pascal Quevillon, ainsi que le viticulteur et propriétaire des vignobles Rivière du Chêne et La Cantina, Vallée d’Oka., Daniel Lalande.

Une aide financière de 1,4 M$

Créé par le Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel (CRAM), qui réalise des activités de recherche et de développement en agriculture depuis plus de 20 ans, ce centre d’expertise bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec de près de 1,4 M$ pour sa mise en place, a confirmé la députée Sylvie D’Amours au nom de son collègue Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.

« Avec son nouveau centre d’expertise, le CRAM a pour objectifs de faire croître le secteur viticole et, plus largement, l’industrie bioalimentaire, notamment grâce au développement des expertises et à l’amélioration de la qualité des boissons alcooliques fabriquées au Québec […] comme le vin, le cidre, l’hydromel et les produits à base d’érable et de petits fruits », a mentionné dans son allocution Mme D’Amours, ajoutant, en entrevue, que les recherches du CRAM suscitent même l’intérêt des producteurs européens.

Photo Benoît Bilodeau
L’inauguration officielle de ce nouveau Centre d’expertise a réuni à Oka bon nombre d’invités issus des milieux politique, viticole, cidricole et agroalimentaire.

Accompagner les producteurs

Pour sa part, la directrice générale du CRAM a tenu à remercier l’ensemble des différents intervenants, partenaires et collaborateurs qui ont permis au Centre d’expertise en viticulture et œnologie du Québec de voir le jour après huit ans de démarches, dont les trois plus récentes auront été déterminantes. Mme Provost a particulièrement souligné la contribution du maire Pascal Quevillon et de sa Municipalité qui ont facilité l’obtention des permis, tout comme celle du viticulteur Daniel Lalande qui a rapidement conclu une entente de 20 ans avec le CRAM pour la location du bâtiment et des terres nécessaires aux opérations du centre d’expertise.

Lors de son allocution, Mme Provost a précisé que le centre d’expertise et son équipe de quelque 30 personnes auront donc pour tâches de poursuivre des projets de recherche sur tous les aspects en viticulture, que ce soit la protection contre les gels hivernaux, de printemps ou automnaux, la physiologie de la vigne sous le climat nord-américain, les pratiques culturales avec les cépages hybrides et ‘’Vitis viniferas’’,ainsi que la phytoprotection, incluant la lutte aux insectes, aux maladies et la gestion des mauvaises herbes.

« En fait, c’est accompagner les producteurs pour améliorer leurs façons de faire, la qualité des produits et la rentabilité de leurs entreprises face aux changements climatiques. La pertinence du centre d’expertise est évidente, car on doit s’y adapter. Actuellement, on travaille sur la protection des gels en hiver et au printemps. On travaille aussi sur les insectes, entre autres la cicadelle et les acariens, sur les maladies de la vigne. Et nous avons aussi un projet qui va débuter au niveau de la vinification sur le potassium dans les vins, voir comment on peut en réduire la quantité. Et il y a des projets sur toutes les nouvelles variétés de cidres », de mentionner la directrice générale qui, en fin de compte, précise que tout ce travail de recherche contribuera à des produits de meilleure qualité pour les consommateurs.