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Carte électorale fédérale: Députés et élus de Saint-Eustache demandent à ce que la décision soit revue

Ce sont 1 607 électeurs de Saint-Eustache qui seraient touchés par cette recommandation de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec.

Carte électorale fédérale: Députés et élus de Saint-Eustache demandent à ce que la décision soit revue

Publié le 09/03/2023

La recommandation soumise par la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec de transférer une partie du territoire de la ville de Saint-Eustache située dans la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles, vers la circonscription de Mirabel, ne fait pas du tout l’affaire des élus eustachois, pas plus que celle des députés Luc Desilets et Jean-Denis Garon, qui, tous, demandent aux commissaires de revenir sur la décision qu’ils ont rendue.

Selon ce qui est proposé dans ce rapport, rendu public en février dernier (lire autre texte en page 5), une partie du territoire de la ville de Saint-Eustache, faisant actuellement partie intégrante de la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles, pourrait, en effet, se retrouver dans la circonscription de Mirabel. Il s’agit de la partie située à l’ouest de la montée Laurin, au sud de chemin de la Rivière Sud ainsi qu’à l’ouest du boulevard Industriel. Ce sont 1 607 électeurs résidant pour la plupart en zone rurale qui se retrouveraient ainsi déplacés d’une circonscription à l’autre.

Garantir une représentation adéquate

Pour les élus de Saint-Eustache, cette recommandation ne fait aucun sens et ils l‘ont fait savoir dans une résolution adoptée à l’unanimité lors de leur séance ordinaire du mois de février dernier.

Proposée par le maire Pierre Charron lui-même, la résolution demande à la Commission « de respecter les limites physiques déjà établies à des fins administratives, politiques et économiques de la Ville de Saint-Eustache dans le but de respecter la communauté d’intérêts, la spécificité de la circonscription et son évolution historique ».

Aussi, les élus de Saint-Eustache souhaitent que la Commission, dans cette même résolution, permette aux 1 607 électeurs touchés par cette recommandation de demeurer dans la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles afin « de garantir une représentation adéquate de leurs intérêts et favoriser l’accès auprès de leur député et de l’aide qu’ils pourront en obtenir ».

Tout en appuyant cette résolution, le conseiller municipal du district des Érables, Daniel Goyer, qui pourrait devenir lui-même un nouvel électeur de la circonscription de Mirabel, trouve « bizarre » cette recommandation de la Commission de scinder ainsi une circonscription existante pour « seulement 1 607 électeurs ». « Je n’ai pas le goût de me rendre dans le secteur de Saint-Janvier [où se trouve en ce moment le bureau de circonscription du député de Mirabel] pour avoir les services d’un député. On n’a pas à diviser une ville comme Saint-Eustache », a-t-il fait valoir.

Son collègue du quartier des Îles, Raymond Tessier a lui, suggéré au maire Charron, que la Ville de Saint-Eustache soumette à la Commission un mémoire pour faire valoir sa position. « Ce n’est pas la première fois qu’on veut diviser la ville de Saint-Eustache. Au bout de la ligne, les citoyens ont besoin d’un député proche d’eux », a-t-il dit.

Deux députés « étonnés » de cette recommandation

Également, les députés Luc Desilets (Rivière-des-Mille-Îles) et Jean-Denis Garon (Mirabel), « étonnés » de cette recommandation, demandent aux membres de la Commission de ne pas diviser ainsi en deux le territoire eustachois.

« En scindant la ville de Saint-Eustache, environ 1 600 électeurs seront séparés de leur territoire municipal naturel et de leur MRC, les coupant des services qu’ils ont toujours reçus. Bien qu’il s’agisse d’une petite partie de la circonscription, nous estimons que ce changement risque d’occasionner de la contrariété au sein la population et craignons que cela rende inutilement compliqués les services offerts », écrivent les deux députés bloquistes dans une lettre conjointe, tout en précisant qu’ils comptent bien plaider leur cause devant les instances prévues à cet effet.