Et c’est d’ailleurs ce que Tourisme Mirabel a souligné, le lundi 4 mars dernier, en procédant, en collaboration avec le Syndicat des producteurs acéricoles Outaouais-Laurentides, justement au lancement de la nouvelle saison.
Cuisine moléculaire et vidéo
Pour l’occasion, de nombreux intervenants et élus se sont rassemblés à La p’tite cabane d’la côte, une cabane à sucre située dans le secteur de Sainte-Scholastique, à Mirabel, où l’on exploite 3 000 entailles.
Lors de ce lancement, les personnes présentes ont eu droit à la présentation d’un atelier culinaire de cuisine moléculaire à saveur d’érable, gracieuseté de Martin Lamoureux, spécialiste en chimie alimentaire et professeur au collège Lionel-Groulx.
Aussi, tous ont pu visionner une vidéo de la Commanderie de l’érable démontrant tout le travail effectué afin de faire du sirop d’érable un produit d’exception. Incidemment, la Commanderie s’ajoutera aux collaborateurs qui travailleront à mettre le sirop d’érable en premier plan dans les Laurentides, entre autres, à Mirabel.
L’incertitude en début de saison
Le début d’une nouvelle saison, c’est surtout l’incertitude pour les producteurs et productrices acéricoles qui espèrent que la température soit au rendez-vous. «On se croise les doigts» , avoue Mylène Deschamps, copropriétaire. dans le secteur de Sainte-Scholastique, à Mirabel, de la cabane à sucre La p’tite cabane d’la côte avec son mari Simon Bernard, depuis 11 ans. Le couple avait alors pris la relève des parents de M. Bernard après 20 ans d’opération.
Celle-ci précise que si l’hiver qui se termine a été rude et enneigé, cela n’influencera pas sur la production printanière. Ce qui est maintenant important, c’est que la température tombe sous le point de congélation la nuit, autour de -3 degrés Celsius, mais remonte au maximum jusqu’à 4 degré Celsius le jour.
La productrice signalait également que la collecte de l’eau d’érable devait, dans son cas, débuter à partir de la dernière fin de semaine. Toutefois, les repas traditionnels faits maison, qui comprennent notamment soupe aux trois pois, pain maison, jambon fumé de la région, tourtière au porc et veau, fèves au lard selon la recette de la grand-mère de M. Bernard, omelette aux fines herbes et grand-père dans le sirop, sont servis depuis deux semaines déjà puisque la cabane a rouvert ses portes le 24 février dernier. Et cela, jusqu’à Pâques fort probablement.
Même son de cloche de la part de Michel Lalande, du Syndicat des producteurs acéricoles Outaouais-Laurentides et producteur de Saint-André-d’Argenteuil. «Si quelqu’un pouvait me dire à l’avance si la saison sera bonne ou non; je lui ferais acheter mes billets de loterie. Tout est une question de température» , de mentionner celui qui opère une érablière de plus de 10 000 entailles.
Cela dit, M. Lalande indique que la saison débute plus tard cette année, mais que cela n’est pas anormal en soi comme situation. «Moi, ça fait 40 ans que je fais du sirop, et 20 fois sur 40, c’était autour du 15 ou 16 mars, date à laquelle je m’attends à ce que les arbres commencent à couler. Les cinq années précédentes, et on s’y était habitué, c’était plutôt fin février, début mars; comme c’est aussi le cas 20 fois sur 40» , de préciser l’acériculteur qui n’opère pas de cabane à sucre. Pour lui, la saison durera donc tout au plus trois semaines.
Chose certaine, c’est que tous les producteurs et productrices acéricoles de la région ont terminé, ces derniers jours, d’entailler les érables et de vérifier leur équipement pour que tout fonctionne rondement. Ils sont donc fin prêts pour la prochaine étape.
La saison des sucres sera-t-elle bonne? Difficile à dire à ce moment-ci, mais une chose est sûre, c’est qu’elle sera à nouveau prétexte à de joyeux rassemblements et, surtout, toute sucrée!
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