Inauguré le 24 juin dernier, jour de la Fête nationale du Québec, en présence notamment de la mairesse Sonia Fontaine, la députée et ministre Sylvie D’Amours et, en l’absence du député fédéral Simon Marcil, l’attaché politique Simon Farago, le jardin a déjà fourni ses premières récoltes (radis, courgettes, concombres et autres). Les jardiniers bénévoles et le comptoir d’aide alimentaire de Pointe-Calumet, qui dessert 68 familles de la communauté, soit 103 adultes et 69 enfants, se partagent le tout dans une portion de 20-30 % – 80-70%,
«Ça se déroule très bien jusqu’à maintenant, malgré la canicule du mois de juillet qui a été très exigeante pour l’arrosage. Les bénévoles sont au poste, certains même très tôt le matin pour arroser les plants lorsqu’il a fait très chaud, et les gens sont curieux et intéressés par ce qui se fait dans le jardin. Et les récoltes sont là!», de résumer Claire Fernandez-Soto, intervenante communautaire pour la Petite Maison de Pointe-Calumet, organisme qui depuis 25 ans œuvre afin «d’améliorer la qualité de vie de tous les membres de la famille».
«La Municipalité est extrêmement fière de la réalisation du jardin collectif. La sécurité alimentaire devrait, en 2020, être accessible pour tous et ce sans restriction. La participation citoyenne, le leadership de la Petite Maison de Pointe-Calumet, ainsi que de tous les partenaires financiers, ont permis à ce projet de voir le jour. [La] réussite d’un projet d’une telle ampleur est le résultat d’un travail collectif. Nous souhaitons une longue vie à ce projet rassembleur qui répond aux besoins essentiels des citoyens», d’ajouter la mairesse Sonia Fontaine lors de l’Inauguration de jardin.
Un projet porté par les citoyens
À la base, c’est Josée Deslauriers, propriétaire de la compagnie Nature Vivante et citoyenne elle-même de Pointe-Calumet, qui a contacté, au mois d’avril, la Petite Maison pour soumettre l’idée d’implanter un tel jardin. Elle répondait ainsi à l’appel lancé pour recueillir des denrées alimentaires. Mme Deslauriers a offert d’accompagner l’organisme durant toute la réalisation de ce projet d’agriculture urbaine et d’autonomie alimentaire.
«C’est, entre autres, grâce à son expertise et sa générosité que le projet a pu voir le jour voir le jour», assure Claire Fernandez-Soto, sans oublier de mentionner l’aide de 7 000 $ reçue de la Fondation Dufresne et Gauthier et le prêt du terrain situé sur la 55e Avenue, à l’intersection de la rue Moisan, par la Municipalité de Pointe-Calumet qui a aussi fourni du compost aux jardiniers-bénévoles.
Mais pour la Petite Maison de Pointe-Calumet, il était important que ce projet soit celui de la communauté, qu’il soit porté par les citoyens; ce qu’a permis de valider une consultation effectuée via Facebook, fin avril. «Comme nous le faisons toujours, nous ne voulons pas arriver avec un projet tout prêt et l’imposer, sinon ce ne serait pas gagnant. Nous, notre rôle, c’est d’accompagner les citoyens et la communauté. En plus, le sondage nous a permis de rejoindre des bénévoles», d’expliquer l’intervenante.
Ce sont donc une vingtaine de bénévoles qui ont élaboré et mis sur pied le projet, puis pris soin quotidiennement de ce jardin d’une superficie d’environ 5 000 pieds carrés. En plus, des voisins se sont offerts pour alimenter les cuves d’eau de 1 000 litres car le jardin d’la Pointe n’est pas raccordé pour le moment au réseau d’aqueduc.
On a aussi aménagé, à l’extérieur de l’aire de jardinage, deux bacs où des plants sont, cette fois, entretenus par les citoyens du secteur, comme cela se fait dans trois autres parcs municipaux de Pointe-Calumet.
Un nouveau milieu de vie
Ce projet se veut également évolutif pour que le jardin devienne un nouveau milieu de vie où se retrouver. On songe ainsi, une fois la pandémie passée, à organiser des ateliers, des activités, ajouter des tables de pique-nique, installer un gazebo et ainsi de suite.
Déjà, surtout, en accord avec la Municipalité de Pointe-Calumet, propriétaire de ce terrain, on veut raccorder le jardin au réseau d’aqueduc, afin de faciliter la tâche des bénévoles. La Petite Maison pourra à cet effet bénéficier du Fonds d’urgence d’appui communautaire (FUAC) du gouvernement canadien, de l’ordre de 20 000 $, dont 10 000 $ serviront justement à ce fameux raccordement.
«Le jardin est devenu un point d’intérêt. Les gens, que ce soit des parents avec leurs enfants ou encore des aînés, viennent voir comment ça se passe, comment le jardin prend forme», se félicite Claire Fernandez-Soto qui croit que c’est toute la communauté calumetpontoise qui, au final, en sort grande gagnante.
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