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Émile-Z. Laviolette : 60 ans de bénévolat dans sa communauté

Émile-Z. Laviolette, photographié en 1983 en compagnie de son épouse Blanche Séguin et de ses enfants Yves, Hélène et Jean-Pierre alors qu’il recevait le titre de Personnalité de l’année de la Chambre de commerce de Saint-Eustache/Deux-Montagnes.

Émile-Z. Laviolette : 60 ans de bénévolat dans sa communauté

Publié le 15/05/2022

Bien implantée sur le territoire de la MRC de Deux-Montagnes depuis presque 30 ans, la Fondation Émile-Z.-Laviolette doit son nom à un homme qui a consacré 60 ans de sa vie au bénévolat grâce au soutien continu de sa femme. Si ceux qui ont créé cette fondation ont choisi le nom d’Émile-Z. Laviolette à l’époque, en 1993, c’était donc pour rendre hommage à un homme bien connu de Saint-Eustache, décédé l’année précédente, qui avait œuvré pour soulager la misère des pauvres dans diverses organisations de son milieu.

« C’était dans la nature de mon père que d’aider les gens. C’était quelque chose d’important pour lui. C’était un homme fier, bon organisateur, mais qui souhaitait d’abord rester dans l’ombre. Il était humble et il était là d’abord pour aider. De toutes ses contributions, deux points majeurs se dégagent : l’intérêt porté aux plus défavorisés et la promotion des activités sociales dans sa communauté. C’est sûr que tous les membres de la famille ont été bien fiers que l’on nomme la nouvelle fondation au nom de notre père, car elle correspondait à ses valeurs », se rappelle Jean-Pierre Laviolette, 81 ans, qui a lui-même été membre du conseil d’administration de la Fondation Émile-Z.-Laviolette pendant une vingtaine d’années.

De Montréal à Saint-Eustache

Né à Montréal le 17 novembre 1917, Émile.Z. Laviolette, marié à Blanche Séguin, père de trois enfants, soit Yves (aujourd’hui décédé), Jean-Pierre et Hélène, a œuvré pendant plus de 30 ans comme technicien en aéronautique pour la compagnie Canadair.

Pendant son séjour à Montréal, il a été, dès l’âge de 15 ans, un membre actif de l’Association de la jeunesse canadienne catholique (ACJC.) de 1932 à 1934. Ce premier engagement, au plan religieux, l’amène à une implication dans le domaine social de 1933 à 1934. Il a fait partie de la Saint-Vincent-de-Paul des jeunes de la paroisse Saint-Jean-de-la-Croix. Toujours dans le domaine social en 1946, M. Laviolette devient président fondateur des Loisirs Saint-Vincent-Ferrier, à Montréal, mandat qu’il termine en 1949. Cet organisme mettait sur pied des activités sportives et des loisirs pour les jeunes de la paroisse. Quelques années plus tard, en 1953 et 1954, on le retrouve à la présidence de l’amicale Saint-Jean-de-la-Croix.

Arrivé à Saint-Eustache en 1954, il continue de s’impliquer à titre de bénévole dans sa nouvelle communauté d’accueil, tant du côté économique, que du côté social. Entre autres, il a fait partie du conseil 1814 des Chevaliers de Colomb de Saint-Eustache, dont il a été un membre actif durant plus de 25 ans. Il a d’ailleurs été nommé membre honoraire à vie de l’Ordre des Chevaliers de Colomb de Saint-Eustache et membre du 4e degré.

Également, il a joint les rangs de la Chambre de commerce de Saint-Eustache/Deux-Montagnes (1962 à 1983) – aujourd’hui connue sous le nom de Chambre de commerce et d’industrie MRC de Deux-Montagnes (CCI2M)  – et en a été le président en 1966-1967, président de la Chambre de commerce régionale (1970-1971), administrateur de la Chambre de commerce de la province de Québec de (1969 à 1971), membre du conseil d’administration du Conseil régional de développement des Laurentides (1966 à 1972), en plus d’être administrateur pour le Centre d’entraide Racine-Lavoie (1981 à 1989).

Des honneurs

Même s’il préfère ne pas se retrouver sous les projecteurs, il est tout de même nommé président d’honneur de la campagne de financement de Centraide Laurentides en 1978, puis accède au conseil d’administrateur de l’organisme régional.

En 1983, il est nommé personnalité de l’année de la Chambre de commerce de Saint-Eustache/Deux-Montagnes; un honneur, dans ce dernier cas, qu’il refuse d’ailleurs à quelques reprises pour plutôt proposer d’autres noms que le sien. « Je ne cours pas après les honneurs, mais je mentirais si je disais que cela ne m’a pas fait plaisir », devait raconter à ce moment M. Laviolette.

Quelques années avant son décès, lors d’une cérémonie tenue à Ottawa le 6 juin 1990, Émile Z. Laviolette recevait des mains du ministre de la Santé et du Bien-être social du Canada, Perrin Beatty, la médaille du Grand Prix du bénévolat 1990 du Canada, « en reconnaissance et comme encouragement aux services bénévoles exceptionnels qu’il avait rendus pour l’amélioration de la santé et la condition sociale de ses concitoyens et concitoyennes en 57 ans de bénévolat ».

Reconnu pour son ineffable sens de l’humour, son verbe abondant et coloré, M. Laviolette est décédé le 8 juillet 1992, à l’âge de 74 ans, après une longue carrière de près de 60 années de bénévolat.

Pas étonnant que la Fondation Émile-Z.-Laviolette porte aujourd’hui le nom d’un homme qui aura été dévoué presque toute sa vie. Certes, Émile-Z. n’aura pas ménagé son temps, ses énergies et ses ressources pour servir bénévolement sa communauté.