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Des équipements pour sauver des vies dans les écoles

Photo : La Fondation ACT –

Marc-André Létourneau, enseignant et formateur; Dany Martineau, enseignant et formateur; Christian Demers, enseignant et formateur; Geneviève Lévesque, directrice; Salim Grim, La Fondation ACT; Marie-Hélène Proulx, Fonds Julie Thorn.

Des équipements pour sauver des vies dans les écoles

Publié le 12/12/2025

Grâce au Fonds Julie Thorn et à la Fondation ACT, des élèves des Laurentides seront formés à la réanimation cardiorespiratoire et à l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé.

Grâce au Fonds Julie Thorn et à la Fondation ACT, des élèves des Laurentides seront formés à la réanimation cardiorespiratoire et à l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé.

Une initiative née d’un drame

En 2012, Julie Thorn, élève de la Polyvalente Deux-Montagnes, est décédée d’un arrêt cardiaque en cours d’éducation physique. Le coroner avait alors recommandé l’installation de défibrillateurs dans les écoles. Depuis, sa sœur Marie-Hélène Thorn et son amie Marie-Hélène Proulx ont créé le Fonds Julie Thorn afin de transformer cette tragédie en action.

« Est-ce que ça l’aurait sauvée ou non ? Je ne sais pas. On ne pourra jamais le savoir, mais ça aurait peut-être donné un coup de pouce », a confié Marie-Hélène Thorn.

Le Fonds, soutenu par la Fondation du Grand Montréal, finance chaque année l’achat de mannequins et de défibrillateurs de formation pour les écoles secondaires du Centre de services scolaire des Mille-Îles. « Nous gérons l’argent qu’on ramasse, puis on le redonne. On s’assure que ça reste dans la communauté des Laurentides », explique Marie-Hélène Thorn.

Former les jeunes aux gestes qui sauvent

La remise récente de matériel à la Polyvalente Deux-Montagnes illustre cette volonté : donner aux enseignants les outils pour former les élèves à la réanimation cardiorespiratoire (RCR) et à l’utilisation d’un DEA.

« Ce qu’on fait, c’est collaborer avec la Fondation ACT pour outiller les élèves à être formés avec du matériel de formation », souligne Marie-Hélène Thorn.

Deux autres distributions ont eu lieu dans la région : le 1er décembre à l’école du Maréchal à Mirabel et le 4 décembre à l’école du Harfang à Sainte-Anne-des-Plaines. Ces gestes concrets multiplient les occasions pour les jeunes d’apprendre à intervenir en cas d’urgence.

Le rôle de la Fondation ACT

Active depuis plus de 30 ans, la Fondation ACT a déjà permis à plus de 6 millions d’élèves au Canada d’être formés à la RCR et à l’utilisation d’un DEA. Depuis 2021, elle a ajouté la gestion des intoxications aux opioïdes, incluant l’usage de la naloxone nasale.

« Notre modèle de formation, c’est de former les enseignants pour qu’ils soient le premier maillon de la chaîne de survie à l’école. Ils peuvent ensuite former gratuitement autant d’élèves qu’ils veulent », explique Salim Grim, gestionnaire de la Fondation ACT au Québec.

Chaque année, grâce aux dons du Fonds Julie Thorn, la Fondation ACT fournit des mannequins et des défibrillateurs de formation aux écoles des Laurentides. « Nous avons beaucoup d’élèves qui sauvent des adultes. Les dernières histoires de sauvetage viennent toutes du Québec. Le programme fonctionne vraiment », ajoute Salim Grim.

Un impact durable dans la communauté

Aujourd’hui, les défibrillateurs sont présents dans toutes les écoles du Québec, conformément aux exigences gouvernementales. Mais la formation pratique demeure essentielle pour que les jeunes sachent intervenir.

À la Polyvalente Deux-Montagnes, des centaines d’élèves seront désormais initiés chaque année aux gestes qui sauvent. Pour Marie-Hélène Thorn, chaque remise de matériel est une victoire : « À chaque fois, on le redonne, mais on s’assure que ça reste ici, dans la communauté. »