«J’ai quelques objectifs en tête pour cette saison, notamment de défendre mes deux titres de champion du monde et aussi de remporter mes 19e et 20e globes de cristal, ce qui me permettrait d’égaler le record de Lindsey Vonn [en ski alpin]», d’indiquer, en entrevue avec votre hebdo L’ÉVEIL, celui que l’on a surnommé le «King des Bosses». Celui-ci est aussi fort conscient que la lutte sera serrée à chaque compétition et qu’il devra avoir à l’oeil le Japonais Ikuma Horishima et le Français Benjamin Cavet, ses principaux adversaires.
Des rivaux qui savent pertinent bien que Kingsbury a remporté depuis 2010 des médailles d’or (en 2018 en Corée du Sud ) et d’argent (en 2014 en Russie) aux Jeux olympiques d’hiver, terminé quatre fois en tête lors des Championnats du monde en 10 départs, dont un doublé l’an dernier à Deer Valley, aux États-Unis, et monté à 91 reprises sur le podium en Coupe du monde en 109 occasions, incluant 63 fois à titre de gagnant!
Un été très différent
Mais avant d’amorcer cette nouvelle saison, le skieur maintenant âgé de 28 ans a pris soin de s’entraîner au cours d’un été qui, reconnaît-il, a été très différent de ce qu’il a connu depuis le début de sa carrière.
«Je ne me souviens pas d’avoir été à la maison aussi longtemps que cette année! J’en ai profité pour reposer mon corps et passer du temps de qualité avec ma famille et mes amis dans les Basses-Laurentides. Avec les restrictions, j’ai dû trouver une manière de m’entraîner différemment. Je pense que je n’ai jamais été aussi en forme qu’à l’heure actuelle! J’ai fait beaucoup d’entraînement avec poids et haltères, de la course, du vélo et aussi du trampoline», raconte-t-il.
Un calendrier chargé, sans arrêt au Mont-Tremblant
Selon ce qu’a dévoilé la FIS, le calendrier proposé jusqu’à maintenant prévoit 13 compétitions à 7 endroits, sur 2 continents, si l’on considère que la Russie fait partie de l’Europe, et à l’intérieur de deux mois, de la mi-décembre à la mi-février. Et en plus, il y aura, fin février, les Championnats du monde en Chine!
Est-ce que cela ne risque pas d’être exigeant sur les plans physique et mental?
«En ce moment, ce qui est confirmé, ce sont les Coupe du monde en Finlande [du 4 au 6 décembre] et en Suède [du 11 au 13 décembre]. Ensuite, les deux événements à Calgary [du 28 au 30 janvier]. Nous ne savons pas encore ce qu’il adviendra des autres compétitions. Nous sommes habitués de voyager donc ça ne me dérange pas de faire tous ces trajets. La particularité de cette saison, c’est surtout le climat d’incertitude avec lequel nous devons composer, et de nous assurer de rester en santé», répond le principal intéressé.
En raison de la COVID-19, la compétition qui devait avoir lieu fin janvier au Mont-Tremblant a été annulée et été déplacée à Calgary, où l’on disputera donc deux épreuves en simple. Une situation qui désole évidemment Mikaël Kingsbury.
«C’est toujours plaisant de skier à la maison, devant nos familles et nos amis. Je suis aussi triste pour tous les gens qui s’investissent année après année pour préparer un événement de calibre mondial. Cela dit, j’ai toujours connu beaucoup de succès sur la piste du Canada Olympic Park parce qu’elle est vraiment difficile. Ça risque de m’avantager!», dit-il à ce sujet.
Bref, cette saison 2020-2021 sera loin d’être inintéressante, et cela à bien des égards! Ça commence dès cette fin de semaine à Ruka, en Finlande, là où Mikaël est monté sur la plus haute marche du podium huit fois en dix occasions.
On peut suivre Mikaël Kingsbury sur Facebook et Twitter, ainsi que sur son site Web.
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