C’est d’ailleurs sur un terrain de golf que Carole Moreau, du nombre de ce trio, a d’abord parlé de ce défi et réussi à convaincre ses amies Johanne Long et Marie-France Bélisle à y prendre part.
Et de se frotter à la plus difficile des catégories, celle nommée «Experte, qui leur demandera de parcourir, trois jours de suite, de 23 à 27 km à pied par jour. Il leur faudra alors trouver des balises et revenir au camp de base en parcourant le moins de distance possible. Une carte leur sera fournie la veille et elles devront déterminer le tracé le plus court qu’elles souhaitent emprunter.
Une catégorie avec davantage de difficultés
Cette catégorie «Experte» a surtout la particularité de présenter aux 18 équipes, qui s’y sont finalement inscrites, davantage de difficultés de terrain, qu’il s’agisse du dénivelé, des sols, des obstacles ou des dunes à gravir.
L’épreuve, précisons-le bien, n’en est pas une de vitesse, mais bien de distances parcourues durant chacune des journées.
Et autre fait important, les participantes devront trouver le bon chemin pour parcourir ces 23 à 27 km avec, comme seuls outils, une boussole, un rapporteur topographique et un «tripy» , un appareil qui permet de compter les kilomètres parcourus entre les balises. Aucune autre aide extérieure ne leur sera fournie, même pas technologique! Elles seront laissées à elles-mêmes dans cet immense carré de sable qu’est le désert.
Les deux autres journées du trek Rose Trip seront l’occasion pour les 546 participantes (182 équipes) de gravir ensemble la plus haute dune de Merzouga, une marche de solidarité à l’intention des femmes atteintes du cancer du sein, et de se rendre dans un village où Marie-France et ses deux amies remettront trois chèvres à ceux qui y habitent.
Deux causes qui lui tiennent à cœur
«Carole, avec qui j’ai déjà relevé des défis, a une amie qui a fait le défi l’an dernier, et elle nous en a parlé lors d’une partie de golf en mai et a réussi à nous convaincre» , de raconter la notaire Marie-France Bélisle, motivée à relever ce défi puisqu’il permettra d’amasser des fonds qui serviront à la prévention du cancer du sein, en France et au Québec, mais aussi de contribuer à l’alphabétisation des enfants du désert.
«J’ai moi-même été opérée pour un cancer du sein en 2011 et la mère de Johanne a aussi reçu pareil diagnostic. C’est donc une cause qui nous tient à cœur dans un premier temps. Et celle des des enfants du désert aussi!» d’expliquer Marie-France Bélisle, qui souhaitait également, à ce moment de sa vie, «se retrouver, relever un défi à la fois physique et mental» .
S’entraîner ensemble
Depuis qu’elles ont décidé de s’inscrire au trek Rose Trip, dont ce sera la deuxième édition, les trois amies s’entraînent fort pour être fins prêtes lorsqu’elles prendront le départ. Pour une, Marie-France Bélisle se rendait cet été au Club de golf Islemère, qui se trouve à 3,5 km de chez elle, à pied, marchait les 8 km du parcours, puis revenait à la maison à pied.
Le trio a aussi gravi ensemble à plusieurs reprises le calvaire d’Oka, plus d’une fois la même journée, fait l’ascension du mont Tremblant et marché sur la plage du Parc national d’Oka, question de se familiariser quelque peu avec ce qu’elles retrouveront dans le désert.
Elles ont aussi un entraîneur physique qui leur a préparé un plan d’entraînement personnalisé pour que chacune développe plus de flexibilité et renforce ses muscles dorsaux puisqu’elles auront un sac à dos de 10 livres à porter.
Se faire confiance
Pour l’heure, Marie-France Bélisle se dit fort confiante que ses deux amies et elle sauront relever ce défi à venir. Mais, comme ce n’est pas une course contre la montre, Marie-France veut aussi prendre le temps de profiter du moment présent.
Celle-ci est aussi consciente que chacune aura ses forces et faiblesses. «C’est sûr qu’il faudra se faire confiance. S’il y en a une qui abandonne, nous serons disqualifiées. Mais, déjà en s’entraînant ensemble, on est capable de voir les forces et faiblesses de chacun. Comme Carole, je suis une bonne motivatrice, j’ai un bon sens de l’humour et j’arrive à dédramatiser les situations» , confie-t-elle, avouant que sa faiblesse est sans doute sa peur des «bibittes» , comme les serpents.
Le départ du «Team K Bec Rose» pour le Maroc est donc prévu pour le 29 octobre prochain. D’ici là, l’entraînement va, bien sûr, se poursuivre. Sans nécessairement organiser des activités pour financer ce périple, elles souhaitent toujours obtenir l’appui de leurs proches et connaissances via le site [https://fr.gofundme.com/f/team-kbec-rose] qu’elles ont mis en ligne.
Et on pourra aussi suivre leurs préparatifs et leurs tribulations sur place par l’entremise de leur page [http://www.facebook.com/Team-K-Bec-Rose-1704613789641686].
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