La native de Saint-Eustache l’a annoncé sans regret, avec ce sourire qu’elle affiche continuellement, en conférence de presse mercredi dernier, disant avoir pris le temps nécessaire à réfléchir à la poursuite de sa carrière, après sa défaite par décision, en novembre dernier, face à la Britannique Natasha Jonas.
Au terme de cet affrontement, rappelons-le, elle avait mentionné qu’il était alors trop tôt pour parler de retraite et que ce n’était pas dans sa nature de prendre des décisions sur un coup de tête. « Je sais que peu importe la direction que je vais prendre, il y aura encore de belles choses pour moi », avait-elle dit à ce moment, même si dans son esprit sa décision était pourtant prise avant qu’elle dispute ce qui a finalement été son ultime combat.
Après 20 combats et une fiche de 18-2-0, 1 KO, celle qui a d’abord pratiqué le karaté dès l’âge de 6 ans pour devenir ceinture noire, puis le kickboxing, avant de se tourner vers la boxe amateur et professionnelle, a donc décidé, avec « paix et sérénité » comme elle l’a dit, de se tirer sa révérence et entend maintenant « mordre à pleines dents » dans cette nouvelle carrière dans le milieu des communications.
En santé… avec un peu d’usures
« Voilà, 30 ans que je pratique les sports de combat et je suis en santé, avec, oui, un peu d’usures […] J’ai eu une belle carrière de boxe, je me réjouis de [ce que j’ai accompli], des victoires sur le ring comme à l’extérieur des câbles. Je remercie mes proches, mes amies et, sans l’oublier, ma mère […] Cependant, je suis un peu nostalgique de tourner la dernière page de ma vie de boxeuse. Toutefois, je suis vraiment excitée de commencer le prochain chapitre [de ma vie] », a confié la nouvelle retraitée lors de cette conférence de presse, se disant « fière » d’avoir été une pionnière dans le domaine de la boxe et d’avoir tracé la voie à d’autres boxeuses.
Elle n’a pas manqué également de remercier au passage de remercier tous ceux et celles qui l’ont accompagnée et soutenu durant sa carrière de boxeuse, « son équipe » qui était d’ailleurs à ses côtés pour l’occasion, mais aussi ses fans qui ont acheté ses combats à la télé à la carte ou encore des billets pour la voir boxer. « Je vous remercie de tout cœur, vous m’avez permis d’aller au bout de mes rêves », de souligner celle qui s’est vue remettre la médaille de l’Assemblée nationale, en 2019, et le prix Maurice Richard décerné par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) pour son excellence sportive ; deux distinctions qui demeurent deux de ses plus beaux souvenirs.
Enfin, le promoteur Yvon Michel et président de GYM a tenu, lui, à mettre en évidence que Marie-Ève Dicaire n’a jamais manqué de suite dans les idées. « Nous l’avons mise sous contrat le 8 mars 2016 et elle annonce sa retraite la même date, sept ans plus tard, à la Journée internationale des droits des femmes. Aujourd’hui, je suis à la fois triste et heureux […] Je sais qu’elle va poursuivre une vie remplie de succès et de bonheur », a-t-il témoigné.
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