S’il y a bien l’intention de continuer à être le meilleur de sa discipline, celui-ci a aussi un tout autre objectif en tête : être le meilleur père possible.
C’est que l’athlète âgé de 34 ans et sa conjointe Laurence sont maintenant les parents d’un jeune garçon prénommé Henrik, âgé de presque trois mois. « C’est sûr que mon petit gars, c’est ma priorité. Être capable [également] de bien concilier le fait d’être parent et le ski. Pas bien le faire juste pour pouvoir skier, mais être capable d’être le meilleur skieur au monde ou la meilleure version de skieur que je peux être », répond Mikaël Kingsbury lorsqu’on lui demande quels sont ses objectifs pour cette saison 2024-2025 à venir.
Une année 2024 mémorable
L’an dernier, l’athlète de Saint-Joseph-du-Lac et porte-parole de Tourisme Basses-Laurentides a connu une autre saison à la hauteur de sa réputation. En 16 départs, il a signé 10 victoires et est monté sur le podium à quatre autres occasions; ce qui a lui a permis d’obtenir ses 25e et 26e globes de cristal en carrière. Il a également mis la main sur le record du plus grand nombre de victoires en Coupe du monde, toutes disciplines confondues, avec un total de 90.
Ces résultats lui ont aussi permis de remporter un 10e prix Maurice à titre d’athlète masculin niveau international lors de la 51e édition du Gala Sports Québec qui a eu lieu le jeudi 7 novembre dernier.
« C’est sûr que c’est un bon ‘’feeling’’ [que de remporter ce Maurice]. Je n’ai aucun contrôle là-dessus. En débutant l’année, ce n’est pas quelque chose qui est nécessairement sur ma liste d’objectifs. C’est le ‘’fun’’ d’être reconnu à la fin d’une saison par le milieu sportif québécois. C’est un super bel honneur, car il y a, chaque année, une liste incroyable d’excellents athlètes québécois en nomination. C’est spécial que de le gagner 10 fois. Je pense [rires] que ça veut dire que je fais de quoi de bien », de commenter le principal intéressé pour qui cette année 2024 restera gravée à jamais dans sa mémoire.
« Ça a été une saison excitante. On savait [Laurence et moi] que cet été, on allait avoir notre premier enfant. Ma copine, elle venait avec moi en Coupe du monde un peu; c’était plaisant. Je vais me souvenir pendant longtemps de la saison 2024 et de l’année 2024 en général. Être papa pour la première fois, ce sont les plus grosses émotions que tu peux vivre, que même le sport ne peut pas te faire vivre », de poursuivre Kingsbury.
Coupe du monde et Championnats du monde
Cela dit, une autre saison de ski acrobatique prendra son envol le samedi 30 novembre prochain en Finlande. En tout, 19 épreuves seront au programme, en plus des Championnats du monde qui auront lieu en Suisse, en mars prochain.
Kingsbury se dit excité, d’autant plus qu’il sera, pour ce début de saison, en compagnie de sa copine et de son garçon. La petite famille doit en effet s’envoler vendredi pour la Finlande, où le bosseur ira peaufiner sa préparation.
« Je pense que je n’ai jamais été autant excité depuis, peut-être, ma première saison en Coupe du monde. C’est comme un nouveau chapitre. Je suis habitué de partir tout seul, de faire mes trucs avec mes entraîneurs et tout. Mais là, de faire un peu la même affaire, avec ma petite famille qui va être là avec moi, je trouve que c’est vraiment spécial », se réjouit l’athlète.
Une occasion de mesurer le chemin parcouru
Cette 16e saison en Coupe du monde est aussi l’occasion pour Kingsbury de mesurer tout le chemin parcouru depuis qu’il a disputé sa première épreuve, en janvier 2010, à Calgary.
« Il y a eu tellement de choses qui ont changé. Je n’ai plus les mêmes coéquipiers que j’avais quand j’ai commencé. Il y avait une génération [de skieurs] quand je suis arrivé alors que j’étais plus jeune, une génération avec laquelle j’ai été pendant plusieurs années. Puis là, c’est comme une nouvelle jeune génération. Je suis passé du plus jeune de l’équipe au début de ma carrière au plus vieux maintenant. Il y a aussi la maturité, l’expérience, les techniques d’entraînement, les nouveaux rivaux, les nouveaux endroits où compétitionner. C’est le ‘’fun’’ le changement. Mais, s’il y a une chose qui n’a pas changé, c’est la passion et la motivation à vouloir performer du mieux que je peux », de conclure un Mikaël Kingsbury plus que prêt à profiter pleinement de cette nouvelle saison.
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