«&nbsp;J’ai pris énormément de temps, seule, à réfléchir à la poursuite de ma carrière, ainsi qu’en équipe. Après de nombreuses discussions, avec mes boys, ma décision s’est arrêtée lorsque Samuel Décarie, un de mes entraineurs, m’a dit : ‘’C’est bien plus qu’une paire de gants de boxe qui nous unit’’. Pour mon équipe, et moi, me retirer au sommet, représente l’une des plus belles victoires&nbsp;», a déclaré la boxeuse âgée de 36&nbsp;ans qui patauge dans les sports de combat depuis l’âge de 6&nbsp;ans.



Celle qui a été la première Québécoise championne du monde de boxe en remportant la ceinture IBF des super mi-moyens en 2018 entend maintenant œuvrer dans le milieu des communications.



« J’ai eu une belle carrière de boxe, je me réjouis de [ce que j’ai accompli], des victoires sur le ring comme à l’extérieur des câbles. Je remercie mes proches, mes amies et sans oublier ma mère. Maman, je sais que ton cœur ne supporterait pas un combat de plus. Cependant, je suis un peu nostalgique de tourner la dernière page de ma vie de boxeuse. Toutefois, je suis vraiment excitée de commencer le prochain chapitre&nbsp;», a confié la nouvelle retraitée, en conférence de presse, à Montréal.



Plus de détails à venir…

La native de Saint-Eustache l’a annoncé sans regret, avec ce sourire qu’elle affiche continuellement, en conférence de presse mercredi dernier, disant avoir pris le temps nécessaire à réfléchir à la poursuite de sa carrière, après sa défaite par décision, en novembre dernier, face à la Britannique Natasha Jonas.



Au terme de cet affrontement, rappelons-le, elle avait mentionné qu’il était alors trop tôt pour parler de retraite et que ce n’était pas dans sa nature de prendre des décisions sur un coup de tête. «&nbsp;Je sais que peu importe la direction que je vais prendre, il y aura encore de belles choses pour moi&nbsp;», avait-elle dit à ce moment, même si dans son esprit sa décision était pourtant prise avant qu’elle dispute ce qui a finalement été son ultime combat.



Après 20&nbsp;combats et une fiche de 18-2-0, 1 KO, celle qui a d’abord pratiqué le karaté dès l’âge de 6&nbsp;ans pour devenir ceinture noire, puis le kickboxing, avant de se tourner vers la boxe amateur et professionnelle, a donc décidé, avec «&nbsp;paix et sérénité&nbsp;» comme elle l’a dit, de se tirer sa révérence et entend maintenant «&nbsp;mordre à pleines dents&nbsp;» dans cette nouvelle carrière dans le milieu des communications.



<h2>En santé… avec un peu d’usures</h2>



«&nbsp;Voilà, 30 ans que je pratique les sports de combat et je suis en santé, avec, oui, un peu d’usures […] J’ai eu une belle carrière de boxe, je me réjouis de [ce que j’ai accompli], des victoires sur le ring comme à l’extérieur des câbles. Je remercie mes proches, mes amies et, sans l’oublier, ma mère […] Cependant, je suis un peu nostalgique de tourner la dernière page de ma vie de boxeuse. Toutefois, je suis vraiment excitée de commencer le prochain chapitre&nbsp;[de ma vie]&nbsp;», a confié la nouvelle retraitée lors de cette conférence de presse, se disant «&nbsp;fière&nbsp;» d’avoir été une pionnière dans le domaine de la boxe et d’avoir tracé la voie à d’autres boxeuses.



Elle n’a pas manqué également de remercier au passage de remercier tous ceux et celles qui l’ont accompagnée et soutenu durant sa carrière de boxeuse, «&nbsp;son équipe&nbsp;» qui était d’ailleurs à ses côtés pour l’occasion, mais aussi ses fans qui ont acheté ses combats à la télé à la carte ou encore des billets pour la voir boxer. «&nbsp;Je vous remercie&nbsp;de tout cœur, vous m’avez permis d’aller au bout de mes rêves&nbsp;», de souligner celle qui s’est vue remettre la médaille de l’Assemblée nationale, en 2019, et le prix Maurice Richard décerné par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) pour son excellence sportive&nbsp;; deux distinctions qui demeurent deux de ses plus beaux souvenirs.



Enfin, le promoteur Yvon Michel et président de GYM a tenu, lui, à mettre en évidence que Marie-Ève Dicaire n’a jamais manqué de suite dans les idées. «&nbsp;Nous l’avons mise sous contrat le 8&nbsp;mars 2016 et elle annonce sa retraite la même date, sept ans plus tard, à la Journée internationale des droits des femmes. Aujourd’hui, je suis à la fois triste et heureux […] Je sais qu’elle va poursuivre une vie remplie de succès et de bonheur&nbsp;», a-t-il témoigné.

« Je suis vraiment excitée de commencer le prochain chapitre… »

Natif de la «&nbsp;ville aux hirondelles&nbsp;», où il revient à l’occasion pour «&nbsp;épier&nbsp;» quelques jeunes espoirs au Complexe Walter-Buswell, Charles-Olivier Roussel a eu l’occasion de replonger dans ses souvenirs à l’occasion de la récente 46e&nbsp;édition du Tournoi provincial M15 de Saint-Eustache dont il était le président d’honneur.



« Cela a été un grand honneur que les organisateurs aient pensé à moi. Je fais mes p’tites choses, je travaille fort, j’ai ma p’tite vie. Mais, de revoir tous ces gens que j’ai connus en grandissant à Saint-Eustache, avec lesquels j’ai joué, de prendre des nouvelles d’eux, de savoir ce qu’ils sont devenus, cela a été vraiment ‘’cool’’. Je garde d’excellents souvenirs de ce que j’ai vécu à Saint-Eustache », de raconter celui-ci.



<h2>La fierté d’être repêché dans la LNH</h2>



Ce défenseur de plus 6&nbsp;pieds, précisons-le, a disputé son hockey mineur avec les Seigneurs des Mille-Îles et les Vikings de Rosemère (avant que l’équipe déménage à Saint-Eustache), pour ensuite effectuer le saut avec les Cataractes de Shawinigan, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).



Puis, le «&nbsp;moment tant rêvé&nbsp;» pour tout jeune hockeyeur est survenu en 2009 quand il a été sélectionné par les Prédateurs de Nashville en deuxième ronde (42&nbsp;choix au total). «&nbsp;Un des plus beaux moments de ma vie, c’est certain. Un bel accomplissement, une belle fierté&nbsp;», dit-il au sujet de cette journée passée à Nashville même.



S’il n’a pas réussi à se tailler un poste dans la Ligue nationale de hockey (LNH) avec les Predators, qui comptait alors sur des défenseurs de qualité, comme Shea Weber et Ryan Suter, il a cependant connu une belle carrière dans les circuits professionnels mineurs. Il cumule aussi une trentaine de matchs en Europe, avant qu’il mette un terme à sa carrière de hockeyeur à l’âge de 26&nbsp;ans à la suite d’une blessure.



<h2>Une nouvelle carrière qu’il apprécie</h2>



Après avoir terminé ses études universitaires, il a été embauché par l’agence Momentum Hockey, qui s’occupe notamment d’un autre natif de Saint-Eustache, Alexis Lafrenière, des Rangers de New&nbsp;York. Celle-ci compte de nombreux autres jeunes joueurs talentueux dans ses rangs. «&nbsp;Dernièrement, nous avons trois joueurs qui ont disputé leurs premiers matchs dans la LNH, à savoir Owen Beck avec les Canadiens de Montréal, Jakob Pelletier avec les Flames de Calgary et Willam Dufour avec les Islanders de New&nbsp;York. Nous avons aussi Joshua Roy, un bel espoir pour les Canadiens de Montréal&nbsp;», énumère-t-il.



Pour lui, c’est toujours avec grande fierté qu’il voit ces jeunes dont s’occupe son agence accéder au grand circuit. « Quand je vois des jeunes atteindre leurs rêves, je suis vraiment content pour eux. C’est beaucoup de travail, de sacrifices, de déplacements, mais c’est un travail qui répond à mes attentes. C’est le ‘’fun’’ pour moi de pouvoir, chaque jour, redonner à des jeunes, de leur fournir plus d’outils dans la réalisation leurs rêves », de conclure celui qui vit aujourd’hui à Rosemère avec sa conjointe et ses deux jeunes enfants.

C’est terminé la boxe pour Marie-Ève Dicaire