Déjà qu’à 20 ans, il est difficile pour quiconque s’y risque de compléter un triathlon, imaginez à 68 ans. C’est pourtant le cas de Louise Atkinson Clark de Lorraine qui participe à ces épreuves d’endurance sur une base régulière depuis l’âge de 56 ans.
Le prochain défi auquel la Lorraine s’attaquera est le Triathlon international de Montréal qui aura lieu le 26 août. Cette athlète amateur participera alors à l’épreuve olympique, soit 1500 mètres de natation, 40 kilomètres de vélo et dix kilomètres de course à pied.
«Quand j’étais jeune, tous les membres de ma famille faisaient du canoë-kayak, mais pas moi, car je n’aimais pas souffrir. J’ai appris à souffrir à 56 ans lorsque j’ai décidé de participer à mon premier triathlon» , explique celle qui, à cette époque, pratiquait déjà la nage, le cyclisme et la course à pied, mais séparément.
«Je faisais les trois sports, mais jamais je n’aurais pensé les mettre un arrière de l’autre!» dit-elle à ce sujet.
Toutefois, au printemps de 2005, après une brève discussion dans les vestiaires du centre Mathers, on la convainc de tenter sa chance à l’occasion d’un triathlon de courte distance (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course) prévu pour l’automne suivant au bassin olympique. Sa carrière de triathlète était lancée. Depuis, Louise Atkinson Clark a fait le tour du monde pour participer à des Mondiaux de triathlon, des marathons et des demi-Ironman.
Budapest, Londres, Rotterdam, Boston, Chicago, Cozumel, Edmonton, Kelowna, Mont-Tremblant sont autant de villes qu’elle a eu la chance de visiter pour s’adonner à ce qui est devenu pour elle une passion, un mode de vie.
«J’ai toujours été sportive. J’ai hérité des gènes de ma mère. Elle est décédée à 95 ans, mais à l’âge de 92 ans, elle pratiquait encore le ski de fond!» indique Mme Atkinson Clark pour expliquer qu’à 68 ans, elle soit toujours en piste.
À un cheveu de mourir
Le 18 juillet 2012, sur l’heure du lunch, alors qu’elle s’entraînait à vélo sur le rang Lepage à Sainte-Anne-des-Plaines, en vue des Mondiaux de triathlon de Nouvelle-Zélande, Louise Atkinson Clark est happée par un véhicule. Cet accident l’a laissée avec 17 fractures, un pneumothorax et une commotion cérébrale. Elle a passé deux semaines à l’hôpital. Elle aurait pu y laisser sa vie. Les médecins lui annoncent qu’elle pourrait finir ses jours dans un fauteuil roulant. Mais elle ne l’entend pas ainsi. Quelques semaines plus tard, après de nombreux traitements, elle reprend l’entraînement. Moins d’un an après, elle était de retour sur le circuit mondial de triathlon. Lorsqu’on lui a remis sa médaille, elle n’a pu s’empêcher de verser quelques larmes. Elle avait réussi.
«Les médecins ont dit à mes enfants que c’est ma forme physique qui m’a sauvé la vie. Si je suis parvenue à me rétablir, c’est que j’ai décidé de vivre de façon positive, en gardant le moral. Cet accident m’a changée, a changé ma vie. Pas que j’étais quelqu’un de négatif, mais, depuis, plus rien ne me dérange!»
Tant qu’elle le pourra
Louise Atkinson Clark ne voit pas le jour où elle arrêtera de participer à des triathlons, un sport qui, dit-elle, lui apporte un équilibre et une discipline. D’ailleurs, la fin de semaine suivant le Triathlon de Montréal, elle sera à celui de Gold Coast en Australie.
«Aussi longtemps que j’aurai du plaisir, je continuerai! La journée que je ne m’amuserai plus, je cesserai, mais ce ne sera pas demain la veille! Je me vois très bien faire des triathlons à 80 ans» , conclut celle qui saura certainement en inspirer d’autres à suivre ses traces, et prouver qu’il n’y a pas d’âge pour être actif.
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