Patrick Blondin n’est pas qu’un sommelier : c’est un conteur, un vulgarisateur hors pair qui, en quelques phrases… toujours bien tournées, transforme un simple verre de vin en une histoire fascinante de terroir.
Le Club Kiwanis de Saint-Eustache l’a bien compris. Depuis plus d’une décennie, il est une figure incontournable du souper Chocovin, événement phare de l’organisme. Cette année, il a même enfilé son costume d’encanteur pour l’encan crié, qui a vu passer des mises bien généreuses au profit des enfants défavorisés.
Une vocation qui s’est imposée d’elle-même
Blondin s’intéresse au vin dès l’adolescence, alors que ses amis carburent à la bière. « À 16 ans, je lisais déjà sur le sujet », raconte-t-il. « Quand mes chums buvaient du fort et de la bière, moi j’essayais de boire du vin. Ils me trouvaient un peu bizarre, mais j’aimais ça. »
Sa sœur, tout juste diplômée en restauration, lui suggère de suivre une formation avant d’aller à l’université. « J’ai fait une année en resto, et l’année suivante, j’ai commencé à travailler à la SAQ. » Rapidement, il se taille une place, enseigne, devient chroniqueur vin, et se retrouve même invité sur des plateaux télé comme L’Antichambre, où il établit des ponts improbables entre le monde du sport et celui du vin. « À RDS, je faisais des liens entre le vin et des propriétaires comme Wayne Gretzky, qui a un vignoble en Ontario. »
L’animation dans le sang
Si le vin est son univers, l’animation est son terrain de jeu naturel. « La pandémie m’a permis de retrouver de vieilles photos… J’étais un ti-cul avec un micro dans les mains », lance-t-il.
Il apprend en observant les grands. « Guildor Roy, Sébastien Benoît… Il y en a d’autres que je ne nommerai pas, mais même quand une personne me déplaît, je peux reconnaître son talent. Quand tu vois quelqu’un captiver une foule, tu te dis : “OK, il y a quelque chose à apprendre là.” »
Un lien fort avec la région et Kiwanis
Son attachement au Club Kiwanis de Saint-Eustache ne date pas d’hier. « Je connaissais les Constantins, Michel et ses fils Mickaël et Maxime. Ils m’ont déjà vu faire et ils m’ont dit : “On aimerait ça t’essayer une fois.” Puis c’est parti. The rest is history. »
Il se sent adopté par la région et l’apprécie profondément. « Les gens de la région, une fois qu’ils t’aiment, ils sont fidèles. C’est incroyable. C’est une grande valeur ». Il a d’ailleurs habité à Blainville pendant un certain temps et a même failli acheter une maison à Saint-Eustache, mais le projet ne s’est finalement pas concrétisé.
Aujourd’hui, Patrick Blondin partage son temps entre les événements corporatifs (il en sélectionne soigneusement une trentaine par an) et son entreprise d’importation de vins, Symbiose, qu’il a rachetée récemment.
Impossible de le quitter sans lui demander ses coups de coeur de cette édition du Chocovin: « Le Corbières Blanc, Château de Céram, c’est impeccable. On gôute rarement du Languedoc blanc, et c’est abordable, moins de 20 $ . »
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