C’est exactement ce qu’on peut constater du parcours de Marie-Élaine Lemire. La responsable des partenariats stratégiques et des commandites chez Emerald et la rédactrice en chef du nouveau magazine SIGHTLINE a partagé son trajet professionnel avec le journal.
Si elle n’excellait pas du côté académique, c’est plutôt du côté des activités parascolaires que Marie-Élaine s’épanouit. Que ce soit le chant, le théâtre, le conseil étudiant, elle est partout au secondaire. « Je pense que les enseignants savaient que c’était dans ces activités-là que je me réalisais, ils me donnaient beaucoup de liberté parce qu’ils voyaient bien que c’est ça qui me motivait à l’école ».
Inspirée par une cousine partie trop rapidement, elle décide de tenter sa chance au cégep de Jonquière en arts et technologies des médias. « C’était cohérent avec moi, quand j’avais 7 ans, j’écrivais des livres avec les piles de papiers à recycler de mes parents et on jouait à la bibliothèque avec mes amis ». Malgré sa motivation, elle quitte le programme après seulement deux ans. « Même si je voulais devenir la prochaine Julie Snyder, c’était très compétitif et ça m’a un peu brûlé », se confie la Mirabelloise de 35 ans.
Elle s’inscrit ensuite au cégep du Vieux Montréal en design de présentation. « Même les profs dans le programme nous disaient que les perspectives d’emploi n’étaient pas bonnes, que c’est presque plus facile de “monter les échelons” dans un commerce de détail plutôt que d’étudier là-dedans pour avoir un salaire décent ». Elle quitte le programme après un an et demi.
C’est un orienteur qui la convainc de s’inscrire à l’université. « Au début, je ne voulais pas. Je lui ai dit : je ne suis pas bonne à l’école ! » déclare-t-elle. Toutefois, deux éléments l’ont convaincue de retrousser ses manches. L’orienteur lui a demandé si elle avait déjà réussi quelque chose qu’elle pensait ne pas être capable d’accomplir. Elle s’est rappelé quelques expériences dans ses emplois étudiants qui l’ont motivée. Puis son frère lui a dit : « Il y a des gens vraiment moins intelligents que toi qui vont à l’université ! » avec des mots un peu moins délicats, comme seul un frère peut dire à sa sœur.
Après une majeure en développement de carrière, elle rejoint une grande entreprise de recrutement et c’est là qu’elle développe son réseau d’affaires. Après deux ans, elle quitte pour une entreprise de Laval, Pubsphere, qui produit des kiosques pour les salons professionnels (Trade shows). N’ayant aucune expérience dans le domaine, elle a finalement une illumination. « Ça relie tellement d’intérêt que j’ai depuis longtemps : l’aspect communication, le design de présentation, le développement des affaires », explique-t-elle.
Après quelques années, elle rejoint alors Emerald, un leader en Amérique du Nord qu’elle a rencontré fréquemment dans les événements qu’elle fréquentait. « Je voulais vraiment travailler avec eux, j’étais motivée, même un peu insistante peut-être », avoue-t-elle. Après avoir participé à l’élaboration de stratégie pour aider les nouveaux exposants, elle a tiré son épingle du jeu en proposant à l’entreprise un nouveau projet structurant.
C’est alors qu’est né SIGHTLINE. « Je me demandais comment rejoindre les entreprises, pourquoi répondent-elles à d’autres et pas à moi ? » L’intuition qu’elle avait : Les entreprises veulent de la visibilité et de l’authenticité. « Avec les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle, les événements en présentiel vont prendre encore plus de valeur. Ils ne peuvent pas être “trichées” comme peut l’être une vidéo », déclare-t-elle. En plus des multiples événements qu’organise Emerald, ce nouveau magazine se veut une extension de cette visibilité qu’elle offre à ses clients. Marie-Élaine retrouve, en lançant cette publication, le plaisir qu’elle avait lorsqu’elle était jeune à jouer à la bibliothèque avec ses livres inventés.
Pour motiver son entourage, elle a quelques conseils. Le premier : Si la vie était un film d’ado, que ferait le héros dans la même situation ? Puisque les films d’ados finissent toujours bien, cette réflexion ouvre à la créativité et à la débrouillardise nécessaire pour avancer. Et lorsqu’arrive une crise existentielle, elle propose son deuxième conseil : prends un pas de recul, fais le point et retrouve tes motivations profondes, ce qui nourrit ton feu intérieur. Et finalement, elle propose de cogner à toutes les portes et de saisir les opportunités que la vie nous présente.

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