Nombreux sont les citoyens de la région à avoir lu le travail de Benoît Bilodeau dans le journal L’Éveil, mais aussi le journalLa Concorde aujourd’hui disparu) dans les dernières décennies. Le rédacteur en chef des journaux de JCL, Dany Baribeau, a offert la plaque à Benoît au nom de toute l’équipe. Il a qualifié les 40 ans de carrière du journaliste au sein de l’Éveil de « longévité qui donne le vertige » aux nouveaux journalistes. Les anecdotes et l’expérience du journaliste doyen attirent toujours les curieux dans les bureaux du journal lors de son passage.
« Ça a été 40 belles années. J’ai eu de bons collègues de travail au fil des années, on a bien travaillé et on a fait de beaux projets », résume Benoît. Son aspect préféré du métier ? « Ça attise ma curiosité. Je suis un gars curieux, puis je fouille beaucoup », affirme-t-il.
Une carrière florissante
En 1981, lorsque Benoît a obtenu son diplôme de la technique en journalisme à Jonquière, peu de postes de journaliste à temps plein étaient offerts. Le jeune journaliste a donc vogué de journal en journal avant d’obtenir un emploi au journal L’Éveil en 1984. Il n’a jamais quitté les bureaux de JCL depuis, occupant même les fonctions de rédacteur en chef de 2010 à 2017.
Le journaliste a gagné plusieurs prix au cours de sa carrière. Il s’est notamment illustré au 76ᵉ Gala des Grands Prix des Hebdos en avril dernier en remportant la troisième place dans la catégorie « Art, culture et vie communautaire » pour son texte sur la sortie d’une nouvelle BD de Red Ketchup.
La crise d’Oka est assurément le dossier ayant le plus marqué la carrière de Benoît. Ce n’est pas tous les jours que les journalistes de l’Éveil ont l’occasion de couvrir des événements d’une telle ampleur, explique-t-il. « C’est de baigner dans cette atmosphère-là de l’attroupement de caméras. On ne voyait pas ça d’habitude. Et là, c’était le gros show, les caméras, les micros… c’était impressionnant », raconte le journaliste. Les dossiers sur les expropriés de Mirabel et les inondations de 2017 et de 2019 font partie des gros sujets qu’il a aussi couverts.
Quelques conseils aux jeunes journalistes
Il faut rester humble à travers son travail, estime Benoît. Pas question de jouer à la vedette. C’est à la fois la plus grande leçon de sa carrière et son premier conseil à l’endroit de la relève journalistique. « [Les journalistes] ne sont pas tout seuls là-dedans. Oui, on travaille souvent seul, mais on fait partie d’une équipe », considère-t-il. Les représentants des ventes, les graphistes, l’administration, les vidéastes… sans tout un chacun, le journal n’existe pas, croit-il.
La polyvalence est aussi essentielle chez un journaliste, rappelle Benoit. Écrire sur une multitude de sujets différents, faire des recherches, photographier, faire de la vidéo… dans un hebdomadaire, « tu touches à tout », dit le journaliste.
Du haut de ses 40 ans de carrière, Benoit demeure convaincu que les journaux papier ont encore leur place dans l’écosystème médiatique. « C’est sûr que c’est difficile [pour le papier]. Je crois qu’il faut persister à maintenir ça parce que c’est tangible. Ça touche à quelque chose. Un site web, c’est dans les nuages! », image-t-il.
Une fois que l’heure de la retraite aura officiellement sonné, Benoît compte développer ses habiletés de photographe et perfectionner sa technique aux quilles. Mais pour l’instant, Benoît continue d’écrire et le fera « tant que le plaisir est encore là ».
Léa Lemieux
Journaliste stagiaire
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