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Jean Leloup – Bïa – Chris de Burgh – Electro Deluxe

Jean Leloup: À Paradis City –

  Bïa: Navegar

Jean Leloup – Bïa – Chris de Burgh – Electro Deluxe

Publié le 06/03/2015

Jean Leloup: À Paradis City(Grosse Boîte) – [www.roiponpon.ca] – Après en avoir dévoilé deux extraits, Jean Leloup présente finalement son nouvel album, un huitième opus enregistré en studio. Il y avait déjà presque cinq ans que l’enfant terrible et brouillon de la musique québécoise, mais combien talentueux, n’avait offert du nouveau matériel à ses nombreux fans. Et disons-le tout de go: l’attente en valait la peine. Car, à nouveau, Jean Leloup, qui a depuis franchi la cinquantaine, fait mouche sur chacune des dix pièces qui composent ce nouvel album. Il y a, bien sûr, Willie et Feuille au vent, les deux premiers extraits, mais aussi d’autres, comme Les flamants roses, Les bateaux (une conversation entre Leloup et une ancienne amie, sur fond de guitare acoustique), la chanson-titre Paradis City et Petit Papillon. Des chansons qui sont autant d’occasions d’apprécier tant les textes de Leloup (à découvrir au-delà de la musique même), sa façon bien à lui de les interpréter, ses refrains toujours accrocheurs et, bien évidemment, son excellent jeu à la guitare qu’il fait toujours plaisir de réentendre. Malgré la courte durée de ce nouvel opus, 33 minutes à peine, et même si nous en aurions voulu beaucoup plus, notre Jean Leloup national livre ici très certainement l’un de ses très bons albums en carrière, aussi disponible en version vinyle. Et à quand, maintenant, le retour sur scène?

Bïa: Navegar (Bïa Musik) – [www.biakrieger.com] – Si vous êtes de ceux qui n’en pouvez plus de cet hiver qui n’en finit plus d’être d’une rare froidure, faites escale dès maintenant avec l’auteure-compositrice et interprète d’origine brésilienne Bïa qui propose ces jours-ci 13 nouvelles chansons, toutes regroupées sur son sixième album en carrière. La chanteuse aux pieds nus que le public québécois a rapidement adoptée à ses débuts en 1997, renoue ainsi avec la musique après une absence de six ans en proposant donc 13 escales et un très joli livret. Du nombre, on remarquera cette belle et surprenante version de la chanson Eleanor Rigby, un grand succès des Beatles. L’album modelé entre Rio et Montréal est aussi l’occasion de découvrir de nombreux invités, dont Gianmaria Testa, Andrea Lindsay, Alejandra Ribera et Jordan Officer. Il y a surtout sur ce nouvel album la très jolie voix de Bïa toujours apaisante, toujours radieuse, qui ne nous fera plus craindre les rigueurs de l’hiver.

Chris de Burgh: The Hands of Man (Justin Time Records) – [http://cdeb.com] – Quarante ans après la sortie de son premier album en carrière, lequel avait pour titre Far Beyond These Castle Walls et incluait un premier succès, en l’occurrence Flying, Chris de Burgh est toujours bien actif, lui qui vient de sortir un 20e album studio comstitué de matériel original. Soigneusement compilé pour être écouté comme un disque vinyle, soit en deux parties distinctes, Sunrise et Sunset. Quinze titres composent donc ce nouvel album, en lien, selon les propos mêmes de l’Irlandais né en Argentine en 1948, «avec mes réflexions des mois précédents et des dernières années». Il traite ainsi, sur la pièce-titre qui ouvre l’album, de la notion du bien et du mal causés par l’être humain ou encore du droit de chaque être humain à vivre dans la dignité et d’avoir accès à l’éducation. Bien sûr, un nouvel album de Chris de Burgh est l’occasion de renouer avec la somptuosité des arrangements et cette voix qui ont conquis des millions de personnes à l’époque où celui-ci interprétait Spanish Train ou encore The Lady In Red. Celui-ci amorcera incidemment d’ici peu une nouvelle tournée qui le conduira au Royaume-Uni, en Europe et au Canada en 2015 et 2016. Les dates seront annoncées sous peu.

Electro Deluxe: Home (Stardown/SPACE) – [www.electrodeluxe.com] – La musique électro-jazz vous branche? Pourquoi ne pas découvrir celle de la formation française Electro Deluxe, laquelle regroupe cinq musiciens et un chanteur? Mise sur pied en 2001, la formation est reconnue pour ses sonorités uniques et originales, empreintes de soul et de funk. La formation, dont fait partie le chanteur américain James Copley depuis 2010, a choisi, pour ce plus récent album encore tout chaud, de remiser les machines au placard pour adopter plutôt une approche à l’ancienne en optant pour micros, amplificateurs et instruments vintage utilisés dans les années 1970. Cela donne un heureux mélange électro-jazz enivrant, teinté bien évidemment de rythmes funk des années 1970, et cela sur un peu plus de 50 minutes. Belle découverte!