À ESP, on tente de conserver « un climat sain et sécuritaire »

« L’équipe d’intervenants de l’école dont fait partie une policière-éducatrice continue de collaborer avec le service de police de la Ville de Saint-Eustache », écrit Mélanie Poirier, conseillère en communication au CSSMI, précisant ne pas souhaiter commenter davantage.

Un témoin a rapporté au journal avoir remarqué mardi matin une faible présence policière dans l’enceinte de l’établissement scolaire, quelques jours après la situation chaotique qui a régné mercredi dernier à l’école. L’établissement était sous haute surveillance policière jeudi à la suite d’une violente altercation impliquant de nombreux élèves. Une dizaine de voitures de police étaient sur place, et au moins un véhicule du service d’incendie

Jeudi, des élèves rencontrés par L’Éveil ont exprimé leurs craintes quant à leur retour en classe. « Je ne me sens vraiment pas en sécurité », a confié une élève, évoquant les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. « On a vu beaucoup de publications sur Instagram qui parlaient de pétards qui allaient se ramener à l’école, qui allaient faire partir des alarmes d’incendie, peut-être même le feu, des feux d’artifice. »

Malgré les mesures annoncées par la direction, certains demeuraient sceptiques quant à un climat sécuritaire au sein de l’établissement. « Même s’ils nous fouillent, ils ont dit qu’ils allaient procéder à des fouilles ce matin, des sacs, etc. Mais je pense que ça ne veut rien dire parce que les gens peuvent en emmener. S’ils veulent réussir, ils vont apporter des objets quand même. »

Plusieurs élèves impliqués identifiés

Dans un communiqué transmis aux parents en matinée de jeudi, le directeur de l’école secondaire Les Patriotes Alain Laplante a précisé que la police a identifié plusieurs élèves impliqués dans la violente altercation. Ces élèves étaient contraints de ne pas se présenter à l’école le lendemain de l’affrontement.

« Les mesures disciplinaires nécessaires seront appliquées conformément à notre code de vie et à notre plan de lutte et de prévention de l’intimidation et de la violence », pouvait-on lire dans le communiqué.

M. Laplante se voulait rassurant, affirmant avoir agi rapidement en collaboration avec les policiers pour assurer un retour au calme et déployer l’équipe de soutien dans les classes.