
<p>Outre les élus municipaux de Saint-Joseph-du-Lac et le directeur général de la Municipalité, Stéphane Giguère, des représentants de la Caisse Desjardins du Lac des Deux-Montagnes, à savoir le directeur général, Marc Beaulieu, et le président du conseil d’administration, Normand Clermont, ont aussi pris part à cette cérémonie d’inauguration tenue le jeudi 4&nbsp;décembre.</p>



<p>Cette présence visait à souligner le fait que l’institution financière a versé un montant de 60&nbsp;000&nbsp;$ pour soutenir la réalisation de ce projet.</p>



<h2><strong>Une approche qui se veut « durable&nbsp;»</strong></h2>



<p>Aménagée au coût d’environ 361&nbsp;000&nbsp;$ plutôt que 721&nbsp;938&nbsp;$, comme cela avait d’abord été estimé, la nouvelle patinoire repose sur une dalle de béton, une solution qui se veut «&nbsp;durable&nbsp;» et qui assurera, explique-t-on, une longévité supérieure à l’asphalte et réduira les besoins d’entretien.</p>



<p>Surtout, l’approche privilégiée par la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac permettra de prolonger la saison de glace, grâce à une surface plus pâle qui favorise la conservation du froid. Durant la saison estivale, cette même surface accueillera trois terrains de pickleball, un sport de plus en plus populaire.</p>



<p>«&nbsp;La réfection de la patinoire du parc Jacques-Paquin marque une étape importante pour Saint-Joseph-du-Lac. Avec cette installation modernisée, sécuritaire et adaptée à une pratique multisports, la Municipalité confirme sa volonté d’offrir des espaces de qualité aux familles, aux jeunes, aux organismes et à l’ensemble des citoyens&nbsp;», a tenu à souligner la Municipalité dans un communiqué de presse.</p>



<h2><strong>Une belle avancée pour la communauté</strong></h2>



<p>«&nbsp;La réfection de cette patinoire représente une belle avancée pour notre communauté. Grâce au soutien de Desjardins, du gouvernement du Québec et à un financement responsable, nous offrons aux citoyens un espace modernisé, durable et accessible, qui servira les familles et les sportifs toute l’année. C’est un investissement concret dans la qualité de vie des Joséphoises et Joséphois&nbsp;», d’ajouter le maire Benoît Proulx, sans oublier de remercier le gouvernement du Québec ainsi que la Caisse Desjardins du Lac des Deux-Montagnes pour leur «&nbsp;contribution essentielle à la réalisation de ce projet novateur&nbsp;».</p>



<p>En plus du partenariat obtenu de la Caisse Desjardins du Lac des Deux-Montagnes, la Municipalité a reçu une aide financière de 323&nbsp;938&nbsp;$ du gouvernement du Québec dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air. Un règlement d’emprunt complète le reste du financement.</p>



<p>Enfin, précisons que le parc Jacques-Paquin est situé sur la rue Rémi, accessible via les rues Réjean et Yvon, à l’est du chemin Principal, dans la partie sud de Saint-Joseph-du-Lac.</p>



<p>Pour le Regroupement, la non-préservation du boisé du centre-ville illustre ce retard. Sa présidente, Sylvie Clermont, réclame que la Ville acquière cette parcelle de terrain&nbsp;:<br>« Si la Ville arrivait à préserver le boisé du centre-ville, elle pourrait se hisser parmi les municipalités où les élus prennent des décisions courageuses, comme Vaudreuil-sur-le-Lac ou Pincourt », souligne-t-elle.</p>



<p>En 2021, le promoteur GBD Construction, propriétaire du terrain, y avait abattu illégalement environ 1 400&nbsp;arbres, provoquant une onde de choc au sein de la population. En 2023, une nouvelle coupe dite « de nettoyage » a eu lieu.</p>



<h2><strong>Un boisé à préserver</strong></h2>



<p>Aucun projet officiel n’a été déposé à la municipalité. Le Regroupement plaide pour l’achat du terrain par la Ville ou un troc avec le promoteur, une pratique courante au Québec. Saint-Jérôme, par exemple, a récemment cédé trois terrains asphaltés contre six millions de pieds carrés d’espaces naturels, doublant la superficie du parc du Lac-Jérôme.</p>



<p>Sainte-Marthe-sur-le-Lac ne détient que 7&nbsp;% de couverture végétale, rappelle Mme&nbsp;Clermont. Poursuivre le développement du centre-ville au détriment du peu de verdure restante affaiblirait encore la ville sur le plan environnemental.</p>



<p>« Je pense que la réelle volonté du maire et des élus, c’est de développer le centre-ville et d’utiliser ce boisé-là. On demande l’ouverture des élus. D’abord, il faudrait s’asseoir, penser possiblement à acheter le boisé », estime-t-elle, tout en reconnaissant la crise du logement actuelle.</p>



<p>Mais, dit-elle, « nous sommes directement touchés par les changements climatiques et la nécessaire transition socioécologique ». Elle juge incohérent d’utiliser « nos espaces verts pour construire des habitations ».</p>



<p>« La destruction du petit boisé au centre de notre ville, qui agit comme un poumon, un îlot de fraîcheur, qui capte l’eau et le carbone et joue un rôle social et psychologique pour la santé des citoyens, irait à l’encontre d’un plan de développement durable », tranche-t-elle.</p>



<h2><strong>« Pas question », tranche le maire</strong></h2>



<p>« Le boisé est un terrain privé », rappelle le maire François Robillard, qui exclut toute acquisition&nbsp;: « On n’est pas dans une volonté d’acheter le terrain, car sa valeur pourrait atteindre plusieurs millions de dollars. La Ville n’a pas les reins assez solides pour un tel investissement. »</p>



<p>Avec ses 20 000&nbsp;habitants, la municipalité dispose du plus faible budget annuel de sa catégorie. « Nos dépenses sont calculées au cent près », souligne le maire, évoquant un important retard d’investissements.</p>



<p>Il assure toutefois maintenir un dialogue constant avec le Regroupement écocitoyen, qui a contribué au plan d’urbanisme et au plan directeur des parcs récemment adoptés. Ensemble, ils ont déjà mis sur pied plusieurs initiatives, comme un jardin collectif et une forêt nourricière pour diversifier les essences végétales et favoriser la durabilité.</p>



<h2><strong>Des projets pour le centre-ville</strong></h2>



<p>Le conseil municipal prévoit réaliser un plan particulier d’urbanisme (PPU) couvrant tout le centre-ville, incluant l’hôtel de ville et le secteur des promenades.</p>



<p>François Robillard mise sur la densification&nbsp;: « Il fut un temps où nous avons contribué à l’étalement urbain. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le type de développement que nous souhaitons. » En concentrant les projets dans certains secteurs, la Ville espère limiter l’expansion urbaine et préserver d’autres espaces naturels pour les citoyens.</p>



<h2><strong>Les citoyens en faveur des boisés</strong></h2>



<p>En 2022, le Regroupement écocitoyen a mené une enquête qui a recueilli 4 161&nbsp;signatures réclamant la protection des boisés de la MRC de Deux-Montagnes. Dans un mémoire remis à la Ville, il souligne l’importance pour les municipalités dont le couvert forestier est inférieur à 30&nbsp;% de lutter contre la déforestation et de favoriser le reboisement.</p>



<p>Mme&nbsp;Clermont indique que le groupe souhaite maintenant mandater une firme de biologistes afin de démontrer que le boisé conserve un potentiel de régénération, même après deux coupes successives. « On pourrait parler d’un projet de reboisement et faire du centre-ville un carrefour nature citoyen plutôt que de l’imperméabiliser et de le bétonner », conclut-elle.</p>


Une patinoire « quatre saisons » à Saint-Joseph-du-Lac

Une approche qui se veut « durable »

Une belle avancée pour la communauté

Une patinoire « quatre saisons » à Saint-Joseph-du-Lac￼

Une approche qui se veut « durable »

Une belle avancée pour la communauté

Une patinoire « quatre saisons » à Saint-Joseph-du-Lac