Le but de cette démarche est de permettre aux abeilles, guêpes, bourdons, papillons et autres insectes pollinisateurs de faire le plein de pollen et de nectar issus des pissenlits et autres fleurs; et ainsi reprendre des forces. Ce faisant, ceux-ci pourront voyager d’une fleur à l’autre en transportant du pollen qui fécondera la fleur, pour ensuite se transformer en fruits ou en légumes.
Laisser pousser les pissenlits, c’est aussi un geste pour assurer la survie des insectes pollinisateurs, fortement en déclin depuis deux décennies. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), plus de 40 % de ces insectes sont, de fait, menacés d’extinction pour plusieurs raisons, dont la perte d’habitats et l’usage des pesticides qu’il faut éviter d’utiliser, en particulier les néonicotinoïdes, en optant pour des semences biologiques.
Un enjeu crucial
« Il ne s’agit pas de fixer une date précise pour retarder la tonte. L’objectif est plutôt de laisser le temps aux pollinisateurs de profiter des plantes dès leur éclosion, plutôt que de couper toutes les pousses dès leur apparition. On peut s’appuyer sur l’évolution des pissenlits : les conserver tant qu’ils sont jaunes et les tondre une fois qu’ils se fanent », explique l’organisme Nature-Action Québec (NAQ) qui prend cette année la relève de l’entreprise Miel & Co pour promouvoir le Défi Pissenlits.
Organisé pour une cinquième année consécutive, ce défi printanier revêt toute son importance quand on sait que près de 35 % de notre garde-manger dépend des insectes pollinisateurs. Les petits fruits, noix, fèves, graines, fruits et légumes dépendent tous, en effet, de la pollinisation.
Tonte de terrains municipaux retardée
Plusieurs villes et municipalités, tout comme plusieurs entreprises et regroupements, ont décidé de se joindre à nouveau au Défi Pissenlits en 2025. C’est le cas pour Saint-Joseph-du-Lac, mais aussi, à ce moment-ci, pour Prévost, Rosemère, Blainville, Sainte-Thérèse, Mirabel, Boisbriand, Saint-Eustache et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, où l’on a annoncé que la tonte des terrains municipaux et espaces verts, à l’exception des terrains sportifs, sera retardée de quelques semaines pour permettre aux abeilles et autres insectes pollinisateurs de faire le plein de nectar et de pollen grâce aux pissenlits naturellement présents dans les pelouses.
« Laisser pousser les pissenlits est une façon simple, mais très efficace, d’aider les pollinisateurs. Nous encourageons les citoyens à faire partie du changement en retardant la tonte de leur pelouse en mai. Ce qui était jadis perçu comme une pelouse négligée est maintenant reconnue comme un geste écologique important », de conclure Isabelle Lefebvre, conseillère municipale et présidente de la Commission de l’environnement de la Ville de Saint-Eustache.
Pour d’autres informations ou pour adhérer au Défi Pissenlits, il suffit de consulter le https://defipissenlits.ca.
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