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Le CSSMI face à de nombreux défis

CSSMI: Malgré l’amélioration, de nombreux défis sont à surmonter.

Le CSSMI face à de nombreux défis

Publié le 10/10/2024

La rentrée scolaire des écoliers s’est déroulée nettement mieux en septembre dernier comparativement à l’année précédente où le nombre de postes vacants d’enseignants avait causé bien des maux de tête à la direction du Centre de services scolaire des Mille-Îles, qui note à peine une vingtaine d’enseignants à recruter à l’heure actuelle dans les écoles primaires.

C’est que la date butoir d’embauche avait été devancée au 8 août, cette année. Et la direction du CSSMI entend bien retenir la même approche au cours des prochaines années.

Un exercice qui a entraîné un travail colossal de la part des équipes des ressources humaines, mais qui s’est révélé hautement efficace, faisait valoir le directeur général du CSSMI, Roch-André Malo, lors d’un point de presse tenu à la fin septembre.

« Cela nous a libéré du temps et nous a permis de mieux séquencer le travail », souligne M. Malo.

Mais la situation s’améliore pour le recrutement des enseignants, selon les chiffres du CSSMI. En août 2024, 125 postes d’enseignants demeuraient à combler comparativement à 207 en août 2023.

En revanche, le manque de professionnel en soutien aux élèves est frappant. En août, le CSSMI avait 401 postes à pourvoir, soit 296 éducateurs en milieu scolaire, presqu’autant qu’à la même période en 2023, où l’on recherchait 290 éducateurs. Le recrutement des autres postes de soutien est toutefois variable : 28 surveillants d’élèves cette année plutôt que 88 en 2023, mais 65 TES recherchés (2024) au lieu de 33 (2023).

Photo Reine Côté
Le directeur général du CSSMI, Roch-André Malo, aura de nombreux défis à relever au cours des prochaines avec tous les membres du personnel.

Nombreux défis

Il faut dire que ce n’est pas le seul défi que l’établissement régional aura à relever au cours des prochaines années.

Depuis cinq ans, la clientèle étudiante du CSSMI a grossi de 3000 nouveaux noms. Et petite parenthèse, quelque 4000 élèves du territoire basse-laurentien au secteur jeune sont nés hors Canada. Déjà en 2019, le nombre d’élèves néo-Québécois avait presque doublé, passant de 1800 en 2014 pour atteindre 2600 en 2019.

« On est l’un des centres de services qui a le moins de mètres carrés par élève au Québec (c’est la façon de calculer du Ministère); on est en bas de 11 mètres carrés par élève alors que la moyenne provinciale est de 15 mètres carrés. On est serrés, ici. On est en mode critique. Si une école a un bris majeur ou un incendie, on ferme. On n’aura pas beaucoup de solutions de relocalisation », indique M. Malo.

Budget réduit

Puis, il y a les récentes coupures de budget de la part du ministère de l’Éducation, qui oriente désormais les dépenses des centres de service scolaires.  Le CSSMI se retrouve avec 14 M $ en moins dans son enveloppe budgétaire.

De nouvelles règles qui nécessitent une replanification budgétaire et qui impacteront le CSSMI sur plusieurs années. « On a l’obligation de prioriser certains éléments. Ça va être beaucoup plus difficile de réaliser de gros projets. Faudra donc cibler de petits projets », retient le directeur général Malo.

Le ministère de L’Éducation planche sur les enjeux de sécurité et de vétusté des établissements. « Et ce qui est sécuritaire devient urgent, mais ce qui est urgent, n’est pas nécessairement un enjeu de sécurité », explique-t-il.

Ce type de priorisation a toutefois un prix pour la CSSMI, soit celui de devoir retarder un certain nombre de travaux. « On ne va pas annuler de projets. On va retarder et reséquencer les projets puis on va se redéployer avec les ressources qu’on a », poursuit-il.

Gestion différente

Or, le milieu de l’éducation québécois se transforme, ce qui influence les centres de service scolaires comme le CSSMI, qui s’enligne vers un autre système de gestion et une culture différente des anciennes commissions scolaires.

« On a 3 grandes priorités : poursuivre la culture de collaboration et développer davantage cette culture, utiliser les données dans nos cycles de gestion. On a beaucoup de données qui sont de plus en plus publiques et il faut qu’on travaille avec ça. C’est notre réalité. Il faut qu’on avance avec ça, que ça descende dans les établissements et qu’on donne les mêmes outils à nos directions pour soutenir les projets éducatifs et leur plan d’action.

« Mais notre premier plan de match, c’est de s’engager dans une démarche d’amélioration continue avec un plan stratégique et un PVR (plan d’engagement vers la réussite); qu’on parle de nous comme d’une communauté apprenante, en mode créatif, en mode collaboratif, qui utilise des données et est toujours en recherche de nouvelles solutions en équipe.

Et au CSSMI, l’amélioration continue se met en œuvre à partir d’un PVR de neuf objectifs déployés par neuf équipes-projets, incluant la participation d’une centaine de personnes sur différents comités pour chacun des objectifs.

Participation des parents

En septembre, le CSSMI a lancé un balado d’une soixantaine de minutes à l’intention des parents en vue de leur indiquer comment collaborer avec le milieu scolaire et les soutenir dans leur rôle de parent dans le parcours scolaire de leur enfant.

« On souhaite l’implication des parents. L’importance qu’accorde les parents au parcours scolaire de leur enfant est un facteur de protection important contre le décrochage. Et il y en aura d’autres au cours de l’année », promet M. Malo.

Questionnée sur les problèmes de communication liés au transport des élèves, la direction assure que l’utilisation des textos plutôt que celui du Megaphone devrait régler la situation en attendant de trouver une application plus efficace. « Pour le transfert et pour toute mesure d’urgence, les parents sont rejoints par texto. Dans l’intervalle, c’est la solution », affirme Justine Lagüe du service des communications.