logo journal leveil
icon journal
Quand parents et filles travaillent au sein de la même entreprise

Nancie Ferron et sa fille Florence Ferron, accompagnées d’Alain Marinier, président de la CCI2M, Martine Richer, conseillère finances personnelles à la Caisse Desjardins de Saint-Eustache–Deux-Montagnes, et Jean-François Legault, directeur des ventes de vos hebdos L’ÉVEIL et LA CONCORDE.

Quand parents et filles travaillent au sein de la même entreprise

Publié le 02/03/2016

Fondée à la suite d’un voyage effectué en 2006 en Provence, l’entreprise agrotouristique La Maison Lavande, située à Saint-Eustache, a constitué un beau défi à relever pour Nancie Ferron et Daniel Joannette, deux anciens journalistes, qui ont été en mesure de trouver les bonnes ressources, et au bon moment. Et aujourd’hui, ils peuvent même compter sur des ressources qu’ils n’avaient jamais soupçonné avoir à leurs côtés: leurs propres filles.

 

«On a jamais eu peur de se tourner vers d’autres personnes. Ni moi, ni Daniel n’avons étudié en marketing, en administration ou en ressources humaines. On était loin de l’entrepreunariat. Alors, c’est sûr qu’il nous fallait aller chercher des ressources. Par contre, on a fait que cela, pendant 20 ans de notre vie, des coups de téléphone pour trouver les bonnes ressources. Alors, on a que poursuivi cela quand on a démarré notre entreprise», de confier Nancie Ferron, invitée du plus récent Dîner Inspiration organisé par la Chambre de commerce et d’industrie MRC de Deux-Montagnes (CCI2M).

Travailler pour ses parents

Celle-ci était accompagnée, pour l’occasion, de sa fille Florence, 25 ans, pour répondre, comme le veut la formule de ces nouveaux Dîners Inspiration, aux questions de l’animatrice Marie-Pier Couture. Précisons que Florence s’est jointe à l’équipe de La Maison Lavande il y aura quatre ans au printemps prochain. Aussi, Marjolaine, 23 ans, présente à ce dîner, a décidé de se joindre à cette même équipe l’automne dernier.

D’ailleurs, Florence a bien surpris sa mère quand, alors qu’elles étaient toutes deux dans un salon de coiffure, elle s’est offerte à travailler pour l’entreprise de ses parents, alors débordés. «Je travaillais à Montréal, pour Radio-Canada, un grosse structure, lourde. Pour moi, être à deux minutes de mon travail, travailler avec mes parents, voir naître et porter des projets, ça venait me chercher», se rappelle-t-elle, ajoutant avoir d’ailleurs eu cependant à passer une entrevue avant d’être acceptée.

«Je n’y attendais pas. Pour une fille de cet âge, pour le poste qu’elle avait, tout quitter pour seul avantage de travailler à quelques pas de chez elle, personne ne comprenait. Nous, nous n’avions rien à lui offrir comme Radio-Canada, pas de fonds de pension, même pas la moitié du salaire… », de compléter Nancie Ferron, heureuse finalement de la décision de sa fille.

Une relève familiale?

Même si l’arrivée de Florence et de Marjolaine au sein de l’entreprise comble au plus point la maman et le papa, aucune pression n’est cependant exercée pour que celles-ci prennent un jour la relève.

«Quand on a parti l’entreprise, c’était pour nous, On a jamais, jamais pensé que ça pouvait être une entreprise qu’on pouvait transmettre à nos filles. Florence nous a vraiment surpris quand elle venue travailler avec nous. Là, on a eu un peu peur. Car c’était toute une responsabilité. Et si ça venait à foirer. Pour moi et Daniel, c’est notre problème. On fera autre chose. Mais quand ça implique ta famille, c’est autre chose. On est seulement heureux de les avoir avec nous. On espère juste que nous avons réussi à leur donner le goût de l’entrepreunariat qui, de toute évidence, est là», tient à mentionner sur ce sujet Nancie Ferron.

Et sa fille d’ajouter que, oui, reprendre l’entreprise de ses parents, figure parmi ses ambitions. «Mais, je ne sais pas si j’aurais la patience d’attendre, car, eux, ils ne sont pas prêts de partir. Oui, c’est dans mes plans. Je ne laisserai pas partir l’entreprise entre les mains d’inconnus. Peut-être que je partirais quelque chose, pour revenir. Mais oui, ça fait partie de mes plus grands rêves de reprendre la Maison Lavande», d’indiquer Florence.

Prochain Dîner Inspiration

Bref, les nombreuses réponses et la belle spontanéité des deux invitées du jour auront su inspirer la cinquantaine de personnes présentes à ce troisième Dîner Inspiration de la CCI2M.

Le prochain rendez-vous du genre aura lieu le 19 mai prochain, et l’invitée sera alors Éliane Gamache Latourelle, pharmacienne de profession, devenue millionnaire à l’âge de 30 ans et auteure d’un livre paru en 2014 racontant son parcours. Renseignements: 450 491-1991 ou [www.chambrecommerce.com].