En effet, c’est à partir de cette semaine que le pâtissier de formation originaire de France, qui a découvert le Québec via des vacances d’été effectuées chez son oncle à Saint-Sauveur lorsqu’il était jeune, ouvrira sa terrasse. En tout, il prévoit qu’une douzaine de places seront disponibles au départ à l’extérieur. À celles-ci s’ajouteront quelques chaises additionnelles à l’intérieur, mais cela ne sera pas sa priorité immédiate.
Une reprise tranquille
«J’ai eu la chance de pouvoir continuer malgré la pandémie. J’ai réduit les heures et les journées d’ouverture. Il y a eu nécessairement une baisse de l’achalandage, mais les clients ont continué à venir quand même et à être compréhensifs, et je leur suis fort reconnaissant. Pour la suite, on va reprendre tout cela tranquillement. Je crois qu’il faut être prudent. On va prendre le moins de risques possible pour que cela soit le plus sécuritaire pour les employés et les clients», d’indiquer celui qui tient commerce à Deux-Montagnes depuis maintenant presque trois ans.
S’il a choisi cette voie, c’est qu’il a effectivement été en mesure, malgré l’apparition de la COVID-19, d’opérer puisque que son commerce a été considéré comme service essentiel dès le départ. Ses clients ont ainsi été en mesure de se procurer pains, pâtisseries et viennoiseries, mais la variété offerte était évidemment moindre qu’à l’habitude. Des plats cuisinés congelés, comme des quiches, lasagnes, soupes et potages, étaient aussi disponibles sur place.
Mais, la COVID-19 a cependant contraint celui qui s’est établi au Québec il y a presque 10 ans à fermer sa petite salle à manger qui peut accueillir en temps normal une trentaine de personnes. Il a aussi été obligé de mettre à pied temporairement ses quatre employés, ce qui, dit-il, a été le «plus difficile» à vivre pour lui dans toute cette histoire.
Confiant que ça va reprendre
Mais, voilà, avec la reprise graduelle des activités, Steven Chauvigny peut compter depuis un peu plus de deux semaines sur le retour de l’un d’eux, ce qui lui a permis de souffler quelque peu, lui qui a opéré seul son commerce pendant deux mois à raison de 60 à 72 heures de travail par semaine.
Avec la réouverture des restaurants et, du même coup, des terrasses, le pâtissier nouvellement déménagé de Saint-Jérôme à Sainte-Marthe-sur-le-Lac se dit optimiste.
«Je suis confiant que ça va reprendre. Et le fait que je n’ai jamais arrêté, cela a aidé grandement dans mon cas. Les gens ont continué à venir, même s’ils ne trouvaient pas tout ce qu’ils auraient souhaité avoir, et ça nous a permis de continuer à exister. Mais là, je sens que les gens ont hâte de revenir s’asseoir, de prendre le temps de boire un café et de manger un croissant ou une pâtisserie. Je pense, entre autres, à ce petit groupe du Club Lions qui venait presque tous les jours pour leurs réunions», de conclure Steven Chauvigny.
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