C’est ce que révèlent des données de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada publiées par l’Information sur le marché du travail (IMT) en région, qui relève du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec. Des données à la baisse en termes de chômage, mais qui sont toutefois à considérer avec précaution, note-on dans le bulletin du mois de septembre 2020.
«En plus de la volatilité habituelle des données mensuelles, il y a toutes les conséquences de la crise sanitaire sur le déroulement de l’enquête, dont la baisse régulière du taux de réponse observée depuis le début de la pandémie. Aussi, les effets des mesures prises (comme la fermeture de certains commerces), à la suite du récent passage à la zone rouge de certaines régions du Québec, ne seront observés qu’à partir des données du mois prochain», peut-on lire dans ce document.
Un pic au mois de juin
Les chiffres dévoilés montrent ainsi que, sur une population active de 320 700 personnes, 31 500 d’entre elles étaient sans emploi, au mois de septembre dernier, dans la grande région des Laurentides.
Avant le début de la pandémie, le taux de chômage s’élevait, toujours dans la région des Laurentides, à 5,4 % en février dernier et a connu un pic en juin, alors que ce taux a grimpé jusqu’à 14,6%, par rapport à un taux de 13, 8 % pour l’ensemble du territoire québécois. Ce sont alors 41 900 personnes qui se sont retrouvées sans emploi au moment où la réouverture graduelle de l’économie québécoise, mise sur pause le mois de mars précédent, n’était pas encore tout à fait complétée.
Des taux qui ont cependant quelque peu diminué au cours des mois qui ont suivi, passant de 10,9 % en juillet, 10 % en août et 9,9 % en septembre comme déjà mentionné.
Une reprise qui prendra du temps
«Bien qu’il soit difficile de prévoir la tournure que prendront les investissements en cette période d’incertitude, des projets d’infrastructures importants dans la région du grand Montréal, soutenus par le gouvernement du Québec, devraient permettre d’appuyer la relance économique. Même si l’on pouvait observer un essoufflement du côté du secteur privé, les sommes injectées par ce dernier devraient conserver de bons niveaux», de noter Chantal Routhier, économiste senior pour Desjardins, dans un document intitulé Survol des régions urbaines du Québec en 2020-2021, publié le 28 octobre dernier. À titre d’exemple, celle-ci mentionne le projet du Réseau express métropolitain (REM) qui compte plus d’une vingtaine de chantiers dans le grand Montréal.
Enfin, dans un autre document, datant celui-là du 3 septembre dernier et intitulé Survol économique des régions du Québec en 2020 et en 2021, Mme Routhier se faisait cependant prudente. «Bien que la reprise soit entamée depuis le début du déconfinement, en mai dernier, il faudra du temps au marché du travail pour revenir au niveau d’avant la crise de la COVID-19», écrivait-elle à ce moment.
C’était avant que la deuxième vague de la COVID-19 fasse son apparition et que plusieurs régions du Québec, dont les Basses-Laurentides, passent en zone rouge et oblige à une nouvelle fermeture complète ou partielle de certains secteurs d’activités.
MOTS-CLÉS
Laurentides
REM
Desjardins
emploi
ministère du Travail
Reprise économique
chômage
de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec
Statistique Canada