Il en a coulé de l’encre sous les ponts depuis que Francine Allard a publié, en 1991, son essai «Défense et illustration de la toutoune québécoise» qui, à l’époque, avait connu un bon succès et permis à l’auteure de se faire un nom dans le milieu. Trente ans et des poussières plus tard, celle-ci propose, à l’âge de 72 ans, rien de moins que son 70e ouvrage, tous genres confondus, qui a pour titre «La Mascotte» (Éditions Crescendo).
Et ce roman a une saveur bien particulière pour Francine Allard puisqu’il suit cette période de réadaptation après l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont elle a été victime en octobre 2018 et qui l’a paralysé du côté droit de son corps.
« C’est pour me réconcilier avec la vie que j’ai recommencé à écrire ce roman. L’écriture, c’est la seule passion qu’il me reste, car j’ai arrêté de peindre à l’aquarelle », de raconter celle qui réside maintenant à Saint-Eustache, après longtemps vécu à Oka. Quelques séquelles de cet AVC demeurent cependant, comme un problème avec une hanche et une difficulté à cherche les mots lorsqu’elle parle.
C’est son premier ouvrage à se retrouver en librairie depuis 2015, alors que le roman «La maison d’en face» était publié. Pour ce qui est de «La Mascotte», elle a commencé à l’écrire en 2018 jusqu’à ce que cet AVC mette un frein à son élan,. Car, on le sait, Francine Allard a une plume agile, une imagination fertile et une habileté à passer d’un projet d’écriture à l’autre presque en même temps. À preuve, ces 70 ouvrages en un peu plus de 30 ans!
La laideur au centre de l’intrigue
Cette fois-ci, Francine Allard s’attaque au genre policier et s’est inspiré d’une vidéo montrant un type habillé en mascotte qui était entouré d’enfants retirer son costume et qui était d’une laideur incommensurable. « Je me suis dit: ‘’Quelle bonne idée!’’. Un homme vêtu d’une mascotte qui serait sympathique, mais commettrait des meurtres. Il deviendrait la mascotte d’un club de baseball, comme les Expos de Montréal, connu de tous, et deviendrait le plus grand meurtrier en série de Montréal », relate l’auteure, insistant sur le fait que le thème de la laideur, qui l’a toujours impressionné, prend une grande place dans le roman. « C’est fondamental! », lance-t-elle.
Et d’autres ouvrages à venir…
« C’est le 70e ouvrage que j’écris: il y a l’expérience qui entre en compte. Toute mon écriture y est! », se félicite Francine Allard qui, on s’en doute, n’en restera pas à ce plus récent roman.
Elle a, en effet, complété un ouvrage pour les 12 ans et plus intitulé «Tandis que mes parents ont disparu», qu’elle a écrit alors qu’elle profitait encore des arbres, des fleurs, des fruits et de sa grande maison d’Oka. Elle a aussi quatre bouquins à l’étude chez des éditeurs, dont un recueil de poésie.
« La poésie occupe une grande place dans ma vie. C’est en peu de mots que j’exprime l’étalement de ma pensée. J’aimerais reprendre la lecture publique de la poésie telle que je la disais avec Claudine Thibaudeau [NDLR: décédée en 2017]. Comme dirait mon ami Raôul Duguay: ‘’La poésie est dans toutttte’’ », de conclure Francine Allard pour qui, manifestement, l’heure n’est pas encore venue d’accrocher sa plume.
Précisons que le plus récent roman de Francine Allard est évidemment disponible en librairie, mais aussi par l’entremise de l’éditeur, au [https://www.editions-crescendo.com/boutique/p/la-mascotte].
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