Un projet musical visant la sensibilisation contre les violences sexuelles

« C’est un album qui laissera sa marque, j’en suis certaine. Je crois sincèrement qu’en me révélant avec ce projet de musique, je peux inspirer, contribuer aux changements. Pour moi, ce projet est le projet artistique d’une vie, une célébration de la résilience », lance, en entrevue, Marie Martine Bédard, une ancienne résidente de Deux-Montagnes installée à Sainte-Adèle depuis la fin de l’année 2016.

Certains se rappellent peut-être qu’elle a déjà été, et c’est d’ailleurs le cas, candidate à trois reprises (en 2004, 2006 et 2008) pour le Parti vert du Canada dans la circonscription électorale de Rivière-des-Mille-Îles. Après cette expérience politique, celle-ci s’est retirée de la vie publique pour compléter à distance des études au Berklee College of Music, une école de musique de Boston, aux États-Unis, pendant près d’une décennie.

Se remémorer son parcours de survivante

Sorti au début du mois d’avril dernier, « Projet hippocampe » est un album dédié à « la sensibilisation contre les violences sexuelles et au parcours de la survivante » qui a été rendu possible grâce à une bourse consentie par le Conseil des arts du Canada et à l’assistance de Nicolas Reeves (fils d’Hubert Reeves), artiste et chercheur pour NXI Gestatio, un laboratoire dédié à la recherche et à la création en arts, architecture, design et informatique.

En plus de développer un logiciel dans le cadre spécifique de ce projet, Nicolas Reeves a aussi fourni à Marie Martine Bédard un casque de 64 capteurs (EEG cap), grâce auquel elle a été en mesure de se remémorer successivement les différentes étapes de son parcours de survivante, depuis l’événement traumatique initial jusqu’à ce jour.

« Par la suite, les électroencéphalogrammes enregistrés furent convertis en ondes sonores avant de devenir des embryons mélodiques et rythmiques ou instruments à part entière dans l’œuvre et choisis de manière à correspondre à chacune des étapes de la survivance illustrées en neuf chansons », explique l’artiste, ajoutant que le terme « hippocampe » fait ici référence à l’hippocampe du cerveau dans lequel sont enregistrés les phénomènes traumatiques.

Un voyage inédit, de la noirceur à la lumière

Présenté à La petite église (271, rue Saint-Eustache, Saint-Eustache) en marge de la Semaine des victimes et survivants d’actes criminels et en partenariat avec le Café Parenthèse, ce spectacle inaugural de l’album « Projet hippocampe » sera l’occasion d’en découvrir des extraits.

L’artiste sera accompagnée sur scène de Nicolas Reeves, qui agira à titre de maître de cérémonie, mais aussi de Jean-François Lemieux, à la basse, Christine Roberge, à la guitare, et Sandra Boyer, à la batterie. Tous proposeront au public « un voyage inédit, de la noirceur à la lumière, où les arts technologiques et numériques rencontrent de manière singulière la chanson populaire ».

Cofondatrice du mouvement Québec contre les violences sexuelles, créé en 2016, Mélanie Lemay, accompagnée de survivantes, se joindra à Marie Martine Bédard pour une prestation et une prise de parole.

« Je veux permettre aux survivantes et survivants de se sentir moins seuls. Je veux contribuer aux changements et c’est en libérant ma parole que d’autres trouveront la force de libérer la leur », soutient Marie Martine Bédard pour mieux situer la démarche qu’elle mène depuis plus de deux ans maintenant.

Des billets pour assister à ce spectacle sont en vente sur le site https://mmbedard.com au coût réduit de 15 $ (- 25 %). Des billets seront aussi disponibles à la porte de La petite église au coût de 20 $ selon la formule du premier arrivé, premier servi. Le spectacle débutera à 19 h 30, mais les portes de la salle seront ouvertes à partir de 18 h 30.

Pour suivre Marie Martine Bédard sur Facebook : www.facebook.com/mmbedard.music/; pour visionner ses vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCEe9SAuYjVNzGb3aWOac8oQ.