« Au lieu d’emprunter un livre, les gens pourront emprunter un musée », sourit Sarah Germain, directrice de la bibliothèque.
La Ville de Mirabel a fait l’annonce de cette nouvelle le 15 août dernier. Des cartes donnant accès gratuitement à quatre musées seront donc accessibles aux citoyens de la ville pour location. Chacune de ces six cartes pourra être empruntée directement au comptoir, et ce pour une période d’un mois. Elles viendront avec des coupons à remettre à l’entré afin de confirmer l’accès.
« C’est un projet qui permettra, je l’espère, de développer l’engouement autour du milieu culturel à Mirabel », souligne Roxanne Therrien, conseillère municipale.
Lors de l’annonce, plusieurs élus régionaux étaient présents : Sylvie D’Amours, députée provinciale de Mirabel, Francine Charles, conseillère municipale et Roxanne Therrien, conseillère municipale. Des représentants d’autres élus étaient également présents : David Mara-Hurtubise pour Lucie Lecours, députée provinciale de Les Plaines, et Michaël Bisson pour Jean-Denis Garon, député fédéral de Mirabel.
Chacun s’est vu enthousiaste face à cette offre permettant l’accès au Musée Armand-Frappier à Laval ainsi qu’au Musée d’art contemporain, à l’Écomusée et au Musée de l’holocauste à Montréal. Ces partenaires seront présents pour l’ensemble de l’année que durera le projet pilote. « On pense pouvoir regrouper de nouveau partenaire dans les prochaines années », souligne Mme Germain.
L’idée vient de l’international. Il y a quelques années, la bibliothèque de New York a proposé un service similaire, voulant inciter les gens à profiter des musées. « Ça a fait boule de neige à plusieurs endroits. Au Québec, il y a la Montérégie qui avance en ce sens et la BANQ qui a fait quelques associations, mais c’est tout », explique la directrice de la bibliothèque.
Un projet de longue haleine
« On a sollicité des institutions au niveau de l’art, de la science et de l’histoire », ajoute Sarah Germain. Tous les musées du territoire de Lanaudière, Laurentides, Laval et Montréal ont ainsi été joints afin de voir à la possibilité de mettre un partenariat en place. Quatre musées ont répondu dans les délais.
Le musée Armand-Frappier est spécialisé dans le domaine de la santé. Il présente le tout par des jeux et des expériences scientifiques. Des expositions permanentes s’y trouvent, mais d’autres s’ajoutent régulièrement. « Ce qui est intéressant aussi, c’est que la visite permet de faire une expérience en famille. Ç’a dur une heure dans un laboratoire et ça a la thématique des expositions en cours », décrit Mme Germain.
L’écomusée quant à lui présente la révolution industrielle et l’évolution de Montréal dans le temps. Les expositions apportent une vision différente de ce que l’on croit connaître de la métropole et de son histoire.
Le musée d’art contemporain était particulièrement heureux de pouvoir participer au projet. Il avait déjà comme mission de donner accès de manière universelle à leurs expositions, ce qui allait donc de soi avec l’idée de Mme Germain. « Le musée est en travaux depuis un moment. Mais il tient des expositions temporaires prêt du marché Bonsecours », affirme-t-elle. Selon elle, le design et les couleurs attireront les regards de tous et fascineront les enfants.
Malgré son nom qui semble dur, le musée de l’holocauste prévoit des activités pour les familles. « Leur rôle est de sensibiliser à l’holocauste, à l’anti-sémitisme, au racisme et aux dangers de l’indifférence », énumère-t-elle. L’aspect éducatif est mis de l’avant.
D’autres institutions du grand Montréal ont également souligné leur ouverture au projet, à quelques jours du lancement de la carte. « On sait déjà qu’on aura de nouveaux partenaires l’année prochaine. Petit chemin va aller loin à mon avis », conclut la directrice de la bibliothèque.
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