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Neev nous concocte sa recette humoristique

Crédit photo Ben Meïr Ohayon —

L’humoriste Neev sera de passage au Zénith de Saint-Eustache le 29 janvier.

Neev nous concocte sa recette humoristique

Publié le 25/01/2025

Il y a de ces professionnels qui connaissent si bien leur métier et comment satisfaire leur clientèle qu’il serait dommage de s’en passer.

L’humoriste Neev est certainement l’un de ceux-là et il sera de passage le mercredi 29 janvier au Zénith Promutuel Assurance de Saint-Eustache à 20 h. Celui qui roule sa bosse en humour depuis maintenant 15 ans s’est confié au journal vendredi.

Habitué de la salle, il était venu présenter son spectacle en 2020 en pleine pandémie. « C’est une salle que j’affectionne particulièrement », partage-t-il d’emblée. Son premier spectacle était rodé en mars 2020, mais il a dû attendre avant d’entamer sa tournée. Puis, il a commencé par changer un 15 minutes qu’il aimait moins, qui est devenu un 45 minutes et finalement ce tout nouveau spectacle, Pas besoin d’ajouter la sauce, son premier spectacle en solo.

Au sujet du titre du spectacle, Neev s’énumère : « Je suis Juif, Marocain, Québécois, papa, fils, qui a voyagé, qui a étudié », puis se confie : « Tu réalises un moment donné dans ta vie que c’est en masse, que tu n’as pas besoin d’en rajouter ». C’est un spectacle qui aborde des anecdotes de cette accumulation qui donne déjà un goût particulier.

Même sans cette sauce métaphorique, c’est plutôt une cerise sur la coupe glacée qu’il a reçu cette semaine avec une nomination aux Oliviers dans la catégorie Spectacle d’humour de l’année. « C’est une belle accolade, un beau velours, on ne s’y attendait pas du tout, mais ça confirme ce qu’on sentait, mon équipe et moi : on tient un bon spectacle », souligne l’artiste.

Ses autres projets

Ça fait bientôt un an que la tournée est entamée, sans compter les rodages qui ont précédé. Les nouvelles idées commencent déjà à prendre leur place. « j’ai déjà du nouveau matériel que je teste au Bordel ou ailleurs. J’aime mon métier, c’est un processus et je ne suis jamais arrêté », partage l’humoriste. Il nous dit à la blague que c’est souvent lorsqu’il enlève ses lunettes le soir avant de se coucher que les idées bourdonnent dans sa tête : « Si tu vois mes notes dans mon iPhone, elles sont pas mal toutes autour de minuit et demi ! »

Sinon, il collabore toujours avec Véronique et les Fantastiques à la radio Rouge FM. On peut le voir à la télévision à Radio-Canada pour l’émission On va se le dire avec Sébastien Diaz, ou Je viens vers toi avec Marc Labrèche sur Noovo. Il explique que ça a beau avoir l’air beaucoup, il assure « avoir gravi les étapes, je suis passé de la radio communautaire à la radio commerciale, à la radio nationale. On a le privilège au Québec de participer à toute sorte de projets et quand on est bon, on se fait rappeler », mentionne-t-il avec humilité et reconnaissance.

Crédit photo Jacob Lecompte
Neev sur scène lors de son spectacle Pas besoin d’ajouter la sauce.

Sa présence sur les réseaux sociaux

L’humoriste est de plus en plus actif sur les réseaux sociaux, que ce soit pour faire des annonces ou pour partager des « chansons de loge », qu’il enregistre avec d’autres artistes. Questionné sur le sujet, il dit : « c’est une bête que je n’ai pas encore complètement à dompter, mais il faut être à l’aise et je pense qu’on a trouvé un certain équilibre ».

On y retrouve aussi une courte vidéo qu’il a utilisée en 2012 pour son audition au Zoofest dans laquelle il incarne le personnage de Falardeau interprété par Julien Poulin qui nous a quittés dernièrement, le célèbre Elvis Gratton. Il partage « qu’il y a de ces films comme Elvis Gratton ou le Dîner de cons qui deviennent culte ». Par la suite, les discussions avec ses amis étaient truffées de citation de ces films.

Son spectacle de mercredi à Saint-Eustache est son dernier avant le théâtre Saint-Denis, 15 ans après y avoir commencé son métier. « Le Saint-Denis a toujours été un temple de l’humour. Avoir mon nom sur la marquise aujourd’hui, j’en suis fier, c’est extraordinaire », s’enthousiasme Neev.

La sagesse d’un professionnel

Son conseil pour la relève : « Just Do It. Il n’y a pas de secret en humour, c’est un artisanat. C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » Il poursuit sa leçon en expliquant que ce n’est pas le résultat, mais le processus qui est amusant. « Qu’on soit au Saint-Denis ou dans un bar, le processus est le même. Monter sur scène, c’est enivrant et terrifiant, mais si tu veux le faire, fais-le ! »

Et finalement, à ceux qui hésiteraient encore à acheter leur billet pour le spectacle de mercredi, il a pris son meilleur accent québécois pour dire : « Ch’t’un professionnel, cr… ! » Mais plus sérieusement, il assure qu’avec l’expérience qu’il a, les spectateurs passeront un bon moment à rire puisque le spectacle a été testé des centaines de fois. La recette est donc à point, sans la sauce, mais pas sans vous.