Il s’agit évidemment des Minions (qui signifient plutôt sbires ou suppôts en anglais, et pas du tout mignons comme on pourrait le croire; mais bon, voilà une bien jolie ambiguïté phonétique; voulue ou non!), ces petits êtres de couleur jaune banane au service du pas-si-méchant-Gru dans les deux films d’animation Détestable moi. Ils sont surtout partout ces jours-ci, sur les écrans de cinéma et, maintenant, dans une bande dessinée dont ils sont les vedettes!
Ces petits personnages, qui ont chacun leurs petites particularités, un peu comme les Schtroumpfs créés par Peyo, sont devenus un véritable phénomène, avec leurs codes, leurs habitudes, leurs running gags et leur goût inconsidéré pour les bananes. Difficile, même pour les plus vieux, de ne pas craquer pour eux…
Ici, dans ce premier album qui leur est dédié, les Minions vont vivre une multitude de situations cocasses, surtout dans leur laboratoire secret, lieu des expérimentations les plus farfelues. Ici, pas de dialogue, seulement quelques bulles imagées ou onomatopées ici et là. Les gags se déroulent sur une page et sont très visuels, et nos Minions sauront à coup sûr vous arracher un petit sourire tellement ils sont… mignons!
Le premier titre, intitulé Banana! (Dupuis), est signé par le scénariste et story-boarder Didier Ah-Koon (Détestable moi, Détestable moi 2, et Le Lorax), accompagné du dessinateur Renaud Collin, également connu pour collaborer à la série Le Monde selon François avec le scénariste belge Zabus. Gageons que les Minions n’en resteront pas à ces seuls gags…
Ab Irato: L’enfant prodige
Après avoir notamment dessiné les cinq premiers tomes de la série Moréa (Soleil Productions), de 2001 à 2007 (série qui se poursuit toujours incidemment), le bédéiste québécois Thierry Labrosse décidait, en 2010, de se lancer dans une nouvelle série, non seulement comme dessinateur, mais aussi comme scénariste. La série en question, Ab Irato, un thriller d’anticipation, a la particularité de se dérouler à Montréal même, en 2111, dans un futur où l’humanité peut espérer vivre 200 ans grâce à la compagnie Jouvex. Mais pas tout le monde, pas les plus pauvres. Aussi, Montréal a beaucoup changé. La ville a des allures post-apocalyptiques. Le jeune Riel, lui qui en avait marre de végéter en campagne, rêve d’aventure et c’est donc à Montréal qu’il s’amène.
Sur son chemin, où la violence, la pauvreté et la colère se côtoient, il rencontrera la belle Nève, dont il tombe amoureux, une mystérieuse femme recherchée à tout prix, des terroristes et des policiers membres d’une escouade.
Le troisième et dernier tome de ce triptyque tout à fait passionnant, qui a pour titre L’enfant prodige (Vents d’Ouest), est enfin disponible. Si vous avez lu les deux premiers albums, vous serez évidemment curieux de savoir comment cette saga se termine, et surtout qui est cette mystérieuse femme prénommée Gana et dotée d’étonnants pouvoirs. Si vous ne les avez pas encore lus, commencez dès maintenant. Dans un cas comme dans l’autre, vous constaterez que Thierry Labrosse a fort bien mené ce premier projet solo!