Au fait, c’est véritablement à l’âge de 8 ans qu’Alex A. a commencé à dessiner. Après avoir étudié au cégep de Saint-Jérôme en arts plastiques, il s’est lancé dans l’illustration et la bande dessinée, entre autres comme collaborateur régulier au magazine Safarir. Aujourd’hui, on lui doit d’autres séries comme La lettre A, Kid-Saf et Tsou Dbra. Aussi, en 2015, Alex A. introduira une nouvelle série avec L’univers est un ninja.
Pour ce qui est de l’Agent Jean, il s’agit plus précisément d’un cerf qui, dans le premier tome de la série, doit passer de derniers tests avant de faire partie officiellement de l’Agence, menée par Madame Martha. Bien évidemment, d’autres personnages gravitent autour de lui. À ses côtés, l’Agent Jean, un agent certes doué, mais combien gaffeur, aura notamment comme compagnons d’aventures Monsieur Moignons et l’Agent WXT, sans oublier, il est vrai, de nombreux criminels qui ne rêvent qu’à dominer le monde.
Sortie donc en 2011, la série L’Agent Jean! en est déjà à un sixième tome qui a pour titre Un mouton dans la tête (Presses Aventure). Cette fois-ci, l’Agent Jean et l’Agent Billy devront s’introduire dans le plus gros cerveau artificiel jamais créé afin d’en parfaire la programmation. Mais, ce qu’ils ne savent pas, c’est que celui qui l’a créé, le célèbre informaticien Gabriel Lobe, toujours recherché, est lui-même à l’intérieur de ce cerveau&#8230;
Les jeunes lecteurs retrouveront ici, une nouvelle fois, une aventure à la fois rigolote et remplie de rebondissements, car, avec l’Agent Jean, difficile de savoir comment une mission peut se terminer. Aussi, les jeunes lecteurs feront la connaissance d’un nouveau personnage, l’Agent Choupette, créé par la jeune Jade à la suite du concours Créez votre super agent!
Si la série s’adresse d’abord aux jeunes garçons âgés de 8 ans et plus, elle saura intéresser les jeunes lectrices et, pourquoi pas?, les adultes!
Notons, au passage, qu’Alex A. a créé un sympathique personnage intergalactique tout spécialement pour le Festival BD de Montréal qui se déroulera au parc La Fontaine du 30 mai au 1er juin. Il est possible de suivre ce personnage sur le tout nouveau site Web du Festival, à l’adresse [<a href="http://www.fbdm-montreal.ca">www.fbdm-montreal.ca</a>], un site plus interactif et dynamique que le précédent. L’auteur Alex A. sera d’ailleurs présent tout au long de ce festival.

Il y a eu d’abord Onésime, puis dans les années 1970, le Capitaine Kébec (d’un certain Pierre Fournier), Ti‑Jean le Québécois, Bojoual le Huron-Kébécois et d’autres. Mais aucun d’entre eux n’a réussi à vraiment s’imposer (faute de parutions régulières) pour devenir le véritable premier héros de la bande dessinée québécoise. Puis, un jour, surgit Michel Risque qui, dès sa première apparition dans un numéro spécial de La Barre du jour sur la bande dessinée québécoise à l’hiver 1975, s’impose par lui-même comme héros en parcourant la planète à la poursuite des méchants&#8230; Un personnage pas trop brillant sur qui l’aventure tombe comme la misère sur le pauvre monde. Son mérite est toutetois d’avoir réussi à survivre au fil des années, grâce notamment à la défunte revue Croc dans laquelle il vivra des aventures palpitantes.
Après avoir réédité les aventures de Michel Risque en cinq tomes, voilà que la <a href="http://www.lapasteque.com">maison d’édition La Pastèque</a> propose maintenant une version intégrale et définitive de l’œuvre signée Réal Godbout et Pierre Fournier (encore lui!). Et pas de n’importe quelle façon, puisque cette intégrale se décline dans un livre grand format de fort belle qualité. Un projet qui, mentionne la maison d’édition montréalaise mise sur pied il y a déjà 15 ans par Frédéric Gauthier et Martin Brault, a nécessité trois ans de gestation!
On y retrouve dans le premier tome de cette intégrale les premiers faits d’armes de Michel Risque avec Le tapis diabolique! (1975), L’acide bleue est pas bonne! (1975), qui avait paru à l’époque dans le magazine underground Mainmise, Michel Risque à Cinecittà (1977), Pas de fleurs pour la momie (1979), Perdus pour le plaisir (1980), puis les deux premières grandes aventures du héros à la mâchoire carrée publiées en feuilleton dans le magazine Croc, à savoir Le savon maléfique (1980‑1981) et Michel Risque en vacances (1981‑1982).
L’ouvrage, s’il reprend l’ensemble de ce qui a été publié dans les cinq tomes déjà édités, a cependant la particularité de comprendre une fort intéressante préface de Sylvain Lemay, directeur du programme de bande dessinée à l&#8217;UQO, quelques notes explicatives sur chacune des aventures, ainsi que quelques inédits comme la toute première planche de l’aventure Le savon maléfique réalisée en 1975‑1976 par le tandem Godbout-Fournier et trois planches en couleurs de cette même aventure, un test qui n’aura pas eu de suite.
Surtout, les fans de Michel Risque et tous ceux qui n’ont pas encore eu la grande chance de découvrir ce héros mythique de la bande dessinée québécoise (vous ne savez pas ce que vous manquez!) ont droit à un ouvrage tout à fait magnifique, plus que digne de se retrouver dans les bibliothèques les plus chics de ce monde.
Enfin, il est bon de mentionner que le deuxième et dernier tome de cette version définitive des aventures de Michel Risque paraîtra l’an prochain.

Michel Risque

COBAYE [kobay] n. masc. Petit mammifère rongeur, appelé aussi cochon d’Inde, élevé surtout comme animal de laboratoire – Fam. Servir de cobaye. Être utilisé comme sujet d’expérience. Ex.: Deux hommes et une femme sont restés enfermés 21 jours afin de servir de cobayes pour un nouvel antidépresseur. Voilà la définition de mot «cobaye» qu’il est possible de découvrir dans les dictionnaires. C’est aussi le sujet qu’ont choisi de mettre en planches le scénariste Tonio Benacquista et le dessinateur Nicolas Barral dans leur plus récente collaboration.
Et c’est effectivement deux hommes et une femme qui sont les cobayes de ce one‑shot, intitulé Les Cobayes (Dargaud), que signent les deux bédéistes, déjà connus pour leur série Dieu n’a pas réponse à tout (Dargaud), qui compte deux tomes à ce jour. Avis aux intéressés: un troisième figure d’ailleurs dans les projets du tandem Benacquista-Barral.
Mais revenons à l’album Les Cobayes, où nous retrouvons Daniel Martinez, 44 ans, Romain Sanders, 23 ans, et Moïra Parchiby, 26 ans, pour qui être volontaires afin de tester un nouvel antidépresseur contre la somme de 3 500 euros (plus de 5 300 $ canadiens) semble être la solution à leurs problèmes respectifs. Mais voilà, avant de toucher le chèque promis, ils doivent passer 21 jours dans un centre d’études pour des essais cliniques et tester le fameux médicament. Tout cela semble bien beau et facile, mais c’est sans compter les effets secondaires inattendus qu’aura le médicament sur chacun d’entre eux et qui auront des conséquences tout à fait inattendues sur leur existence&#8230;
Après avoir abordé le registre humoristique avec la série Dieu n’a pas réponse à tout, Benacquista et Barral se retrouvent donc, six ans plus tard, et s’attaquent, cette fois-ci, à un univers peu exploré, celui des laboratoires pharmaceutiques. Ils proposent ici, sur 90 pages réparties en trois chapitres, un thriller pour le moins bien mené. Et qui, au bout du compte, pose une question quasi existentielle, à savoir si cela en vaut vraiment la peine (et le prix) que de sacrifier de la sorte son corps? Fort intéressant!
Les lauréats des prix Bedeis
À l’occasion de la remise des prix Bedeis qui a eu lieu au mois d’avril dernier en marge du Festival de la bande dessinée francophone de Québec, plusieurs récompenses ont été attribuées. Entre autres, le prix Albéric-Bourgeois, pour le meilleur album de langue française publié à l&#8217;étranger par un auteur québécois, dessinateur ou scénariste, a été remis à la dessinatrice Julie Rocheleau, pour La colère de Fantôma, t.1: Les bois de justice (Dargaud). Le prix Réal-Fillion, que reçoit un auteur québécois, scénariste ou dessinateur, s&#8217;étant le plus illustré avec son premier album professionnel, a été remporté par les auteurs Fabien Dreuil, Xavier Hardy, Simon Leclerc et Anouk Pérusse-Bell, pour Nevada t.1 (Glénat Québec). Le prix Maurice-Petitdidier, décerné à un coup de cœur du jury pour un album francophone publié à l&#8217;étranger, est allé à l&#8217;album Tyler Cross (Dargaud), de Fabien Nury et Brüno. Aussi, Michel Rabagliati, créateur de la série Paul (La Pastèque), a reçu le prix hommage Albert-Chartier afin de récompenser l’ensemble de son œuvre.