Il s’agit de dépenses reliées notamment à la location des lieux, au coût de relocalisation, à la location de salles d’appui, à de l’espace de stationnement ou des sommes d’argent versées à différents fournisseurs de biens et services de proximité.
À cela s’ajoutent les 12 225 nuitées réparties dans une vingtaine d’établissements hôteliers de la région que les équipes de tournage, composées de producteurs, réalisateurs, techniciens et comédiens, ont réservées pendant leurs séjours dans la région laurentienne.
« Quand on a une quarantaine de productions par année, je vous dirais que c’est une très bonne moyenne. On est [pour 2024] à 37. On n’est pas déçu du tout. Par contre, au niveau des retombées économiques, c’est quand même important. C’est aussi dans la moyenne de ce qu’on aspire à avoir annuellement, c’est-à-dire 5 M$. On est heureux d’avoir atteint la moyenne, encore cette année. Il y a des années où l’on fait 3 M$, ou 8 M$. Mais, somme toute, lorsque l’on fait le calcul, parce qu’on calcule nos statistiques depuis plus de 20 ans, quand on atteint en moyenne 5 M$, on est fort satisfait de ces résultats-là », commente Marie-Josée Pilon, directrice générale de Film Laurentides depuis 2012, après avoir été adjointe à la direction générale les 11 années précédentes.
Basé à Lachute, connu au départ, en 1997, sous le nom du Bureau du cinéma et de la télévision d’Argenteuil, puis en 2000, du Bureau du cinéma et de la télévision
Laurentides, Film Laurentides a le mandat d’attirer des tournages dans la grande région des Laurentides. Depuis sa création, l’organisme compte plus de 765 tournages québécois, canadiens et étrangers à son crédit.
Un intermédiaire, un facilitateur
« On est un intermédiaire, un facilitateur. On a envie de donner le goût aux gens de faire une demande de recherche en ligne. On ne met pas notre photothèque privée sur notre site web. On demande plutôt à nos clients de nous adresser une demande, en fonction de leur scénario et de leurs besoins. Puis, on va cibler, à cause de l’expertise que l’on a développée à l’intérieur de notre banque d’images, les endroits qui nous semblent répondre le plus à leurs critères », explique, en entrevue téléphonique, la directrice générale, précisant que Film Laurentides a répertorié dans sa photothèque numérique quelque 10 000 lieux de tournage.
En plus de fréquenter les festivals et autres évènements reliés au cinéma afin d’aller à la rencontre des producteurs, Marie-Josée Pilon et la coordonnatrice Jade Desjardins lisent de nombreux scénarios qui leur sont acheminés et tentent de voir si certaines scènes de la production pourraient être tournées dans la région, que ce soit en forêt, dans un petit village, un entrepôt, un chalet au bord de l’eau, un bâtiment patrimonial, une maison de ferme ou sur des routes de campagne.
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Le Vieux-Saint-Eustache est un lieu de tournage souvent choisi par les producteurs lorsqu’ils font appel à Film Laurentides.
Quelques lieux de tournage
Des lieux de tournage ont ainsi été privilégiés en 2024 sur les territoires de la MRC de Deux-Montagnes et de la MRC de Thérèse de Blainville-De Blainville. Par exemple, des scènes de la saison 2 de la série humoristique « Temps de chien », réalisée par Jean-François Chagnon et mettant en vedette François Bellefeuille, ont été tournées dans la municipalité d’Oka. Un quartier résidentiel de Lorraine a aussi servi de lieu de tournage au long métrage de fiction « Le train », écrit et réalisé par Marie Brassard. Pour sa part, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a choisi de retenir le Vieux-Saint-Eustache pour une publicité. Sainte-Sophie n’a pas été en reste avec le tournage de scènes pour le film d’horreur « Nervure », une production québécoise, et du film d’action américain « Mayday », l’une des quatre productions étrangères au palmarès de Film Laurentides en 2024.
Mais, de tous les tournages, Mme Pilon ne cache pas que celui de la série « The Last Frontier », une production de Apple TV+, constitue le fait saillant de cette année 2024 pour Film Laurentides. « Cela a été tourné dans les MRC d’Argenteuil, de Deux-Montagnes et des Laurentides, ainsi qu’à Mirabel. Au total, c’est une douzaine de municipalités qui ont été visitées sur une période de trois mois en début d’année 2024. « Cela a vraiment, de janvier à mars, parti l’année sur des chapeaux de roue », lance-t-elle.
Visites et repérages pour débuter l’année
Pour le moment, aucun tournage d’hiver n’est planifié, ce qui est loin d’inquiéter la directrice générale de Film Laurentides. Celle-ci précise qu’une quinzaine des 102 dossiers ouverts en 2024 sont toujours actifs et font l’objet de suivis.
« Nous effectuons en ce moment beaucoup de visites, beaucoup de repérages, avec des producteurs québécois. Début janvier, j’étais sur la route avec un producteur européen. Est-ce que j’ai des dates [de tournage] à l’agenda en ce moment ? Non ! On débute souvent l’année comme ça. On va atteindre notre vitesse de croisière dès février-mars. En ce moment, qu’est-ce qu’on fait? On prépare nos missions, nos marchés, nos congrès », mentionne Mme Pilon, signalant tout de même que Film Laurentides a collaboré au tournage à la Place St-Bernard de Mont-Tremblant, de « Mon Québec, c’est l’hiver », une émission spéciale de 90 minutes rassemblant plusieurs artistes qui sera diffusée sur toutes les plateformes de Télé-Québec le samedi 22 février.
Enfin, Marie-Josée Pilon tient à mentionner l’apport des villes et municipalités de la région des Laurentides à ce bilan. Plusieurs d’entre elles se sont d’ailleurs dotées de formulaires de demandes d’autorisation de tournages sur leur territoire disponibles sur leurs sites web. C’est le cas, notamment, à Mirabel, Saint-Jérôme, Saint-Eustache, Sainte-Thérèse, Saint-Joseph-du-Lac et Oka. « C’est un formulaire que nous avons travaillé ensemble avec l’objectif de faciliter le travail des employés municipaux qui reçoivent une ou deux demandes de tournage par année », explique-t-elle.
Cette collaboration avec les municipalités est un autre exemple montrant que Film Laurentides se veut encore à ce jour, après bientôt 28 ans d’existence, une entité unique de par sa structure et sa mission. Mis à part les grandes villes de Montréal et de Québec qui ont leur propre bureau du cinéma et de la télévision, une structure comme Film Laurentides n’a pas son équivalent dans les autres régions du Québec.
« La mission de Film Laurentides, c’est uniquement de promouvoir la région pour accueillir, pour faciliter l’accueil des tournages. C’est notre unique mandat. On s’y concentre, on s’y attarde. C’est notre principale motivation tous les jours », de conclure la directrice générale.
Pour en savoir davantage ou suivre Film Laurentides : www.facebook.com/filmlaurentides.
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