«Cela a été toute une expérience. C’était malade mental. Cela a fait du bien! Je reviens vidé, mais aussi rempli de beaux souvenirs. Cela m’a aussi fait prendre conscience qu’il est possible, oui, de vivre de sa musique», de raconter Olivier Bélisle, l’un des huit chansonneurs retenus dans le cadre de cette 32e édition du Festival en chanson de Petite‑Vallée.
Originaire de Deux-Montagnes, où il a passé son enfance et son adolescence, installé à Montréal depuis l’âge de 23 ans, Olivier Bélisle rêve toujours, 10 ans plus tard, comme plusieurs autres, de vivre de sa musique. Déjà, il compte un album éponyme regroupant 10 chansons, sorti de façon indépendante en 2012. Il est possible d’écouter et d’acheter cet album au [http://olivierbelisle.bandcamp.com]. Il a aussi fait partie de la formation de jazz Coyote Bill qui, également en 2012, proposait un album éponyme.
S’il demeure toujours un artiste émergent, Olivier Bélisle s’est cependant fait remarquer partout là où il a passé, que ce soit aux Francouvertes où, au printemps 2013, il s’est retrouvé en demi-finale. Il a aussi été invité, par après, en juin 2013, au Festival de la chanson de Tadoussac, ainsi qu’au festival Aah! Les Déferlantes!, qui se déroule à Porte-lès-Valence, en France.
Mais, là, c’est ce séjour à Petite-Vallée qui lui a donné cet élan pour continuer. «Cela m’a donné la possibilité de peaufiner certaines choses avec Michel Faubert, pour ce qui est de présenter une chanson sur scène, et Marie-Claire Séguin, pour ce qui est d’échauffer sa voix. Aussi, avec les trois chansonneurs avec lesquels j’étais jumelé, nous avons échangé, parlé. Et cette guitare Boucher, c’était le plus cadeau qu’on pouvait m’offrir. Je vais y faire attention», mentionne Olivier Bélisle qui dit aussi avoir fortement apprécié l’écoute respectueuse du public de Petite‑Vallée.
Surtout, le grand rouquin n’est pas passé inaperçu sur scène, lui qui a su dérider le public avec sa spontanéité et son aisance sur scène, et les quelques chansons qu’il a eu l’occasion d’interpréter en première partie de certains spectacles en compagnie de chansonneurs. Sa présentation et son interprétation de la chanson Iberville (que l’on retrouve sur l’album éponyme), dans laquelle il est question d’un gars qui «enterre son amour au bas d’la côte avec une pelle», ont été fort bien accueillies par le public.
«Je connaissais déjà Olivier qui est venu l’an dernier en résidence au Festival en chanson et je l’ai coaché à Victoria dans le cadre des Rencontres qui chantent. J’espérais bien qu’il auditionne cette année comme chansonneur, ce qu’il a fait. Olivier a une plume bien à lui. C’est une bête de scène, une bête qui reste encore à dompter. Je le compare un peu comme Charlebois à ses débuts, et je ne parle pas de sa chevelure. Il ne laisse pas indifférent. Il est très agréable de travailler avec lui. Il a certes sa place dans la chanson québécoise», de dire Alan Côté, directeur général et artistique du Festival en chanson de Petite-Vallée qu’il a mis sur pied sur le site même où il est né, où lui et sa mère vivent encore.
Aura-t-on l’occasion maintenant de voir et d’entendre Olivier Bélisle en spectacle ici même dans la région? N’ayez crainte, il ne demande qu’à être invité… En attendant, il est à préparer un deuxième album dont la sortie est prévue pour le printemps prochain.