Christian Marc marque son retour sur scène avec Pianoman 3

Après avoir rempli de nombreuses salles à travers le Québec et à international, l’artiste poursuit sa tournée, ajoutant des dates supplémentaires afin de répondre à une demande croissante.

Christian Marc aime particulièrement Saint-Eustache autant que la salle où il va se produire. « La salle, elle est faite comme un amphithéâtre », explique l’artiste, évoquant la particularité du lieu. Il attire l’attention sur l’architecture unique de la salle, décrivant au détail prêt la structure du Zénith. L’architecture, estime-t-il, fait qu’elle est « différente de toutes les autres salles au Québec ».

C’est à donner envie à tout le Canada de débarquer dans cet endroit mythique de la culture québécoise, afin d’y croiser, à croire le pianiste, « la chaleur humaine très très fort à Saint-Eustache qui est presque inégalé dans le Québec au complet ».

Avec sa trilogie Pianoman, Christian Marc connaît un immense succès qu’il apprivoise avec humilité et conscience de sa fragilité. On fait très attention, précise l’artiste, sachant que « ça ne dure pas, le succès. J’ai vu trop d’artistes le tenir pour acquis. Je fais très attention à ça ».

De l’ombre à la lumière

C’est grâce à sa persévérance que Christian Marc peut aujourd’hui goûter au succès. « Quand j’étais plus jeune, j’avais étudié le piano. On m’avait dit que je n’avais aucun talent ». Sa soif de grandir étant plus grande, il s’est laissé mener par le courant du monde du divertissement.

Le style qu’il adopte aujourd’hui, il se l’est forgé dans les pianos-bars aux États-Unis. « J’ai appris un peu à faire des imitations, à être un « entertainer », à garder un public captif avec beaucoup de variété ». Cette expérience, confie-t-il, lui permit d’affirmer son authenticité et rester attaché à son identité. « Au début, je pensais que mon côté francophone allait être une faiblesse. Maintenant, c’est une de mes forces, c’est d’être moi-même. J’ai appris ça aux États-Unis ».

Au fil de sa carrière, Christian Marc a côtoyé et accompagné plusieurs grands noms de la scène québécoise : Mario Pelchat, Sylvain Cossette, Brigitte Boisjoli, Ginette Reno, Jean-Pierre Ferland et Stéphane Rousseau qui a particulièrement inspiré sa carrière. « Le temps s’arrête quand tu accompagnes ces artistes-là de ce niveau-là » Stéphane Rousseau, il se le rappelle, c’est son grand génie.

Un succès ayant pour base l’esprit d’équipe

Marc Gendron dit devoir son succès en grande partie à son équipe et à sa famille. « J’ai une belle équipe, j’ai un bon gérant. J’ai ma femme à mes côtés aussi en tournée tout le temps, notre fille aussi qui danse sur scène avec nous ».

Mais au-delà de l’aspect professionnel, il évoque une mission bien plus noble confiée par sa mère décédée.

 « Elle m’a dit, toi, ta mission, ce n’est pas de chanter des chansons. Elle a dit, à travers ton talent de chanteur, de musicien, tu peux faire du bien. Elle a dit, préoccupe-toi de ça ».

Christian Marc Gendron, pianiste. –

Il croit aussi jouir du succès par le fait même d’accomplir cette mission tout au long de sa carrière en prenant soin de son public. « J’aime le monde aussi », avoue le chanteur.

L’intelligence artificielle, une épine aux pieds de l’industrie musicale

Marc Gendron est conscient du fait que l’industrie musicale est en train de se redessiner. Il pointe l’intelligence artificielle qu’il juge terrifiante. « L’intelligence artificielle, c’est terrifiant pour les artistes. Moi, je suis un interprète, mais je suis un créateur aussi. J’écris des chansons pour moi, pour les autres aussi. Quand je vois que juste en programmant une intelligence artificielle, on peut avoir une chanson avec des paroles qui ont du sens, une mélodie aussi, c’est assez terrifiant ».

Face aux transformations de l’industrie musicale, l’artiste s’inquiète notamment de la baisse radicale de ses revenus tirés de ses droits d’auteur. « Maintenant, si je touche 10 % de ce que je touchais avant, c’est beau ». Pour s’adapter à cette nouvelle réalité, il multiplie les concerts.

Christian Marc Gendron prépare une tournée intitulée Trilogie pour faire suite à Pianoman 3, à partir des compilations des trois tournées. Une façon de répondre à la demande des spectateurs qui n’ont pas pu voir les premiers spectacles.

Il entend aller plus loin dans la mise en scène et l’extravagance des costumes lors des spectacles. Parce que ça, c’est toute sa vie.