Rosemary Standley & Dom La Nena: Birds on a Wire (Air Rythmo) – [http://vimeo.com/55134777] – Deux artistes émergentes qui, déjà, ont séduit de très nombreuses personnes à travers le monde ces dernières années s’associent pour une rencontre qui risque fort bien d’être mémorable. L’une a pour nom Rosemary Standley, chanteuse du groupe franco-américain Moriarty qui compte déjà deux albums à son actif, l’autre, Dom La Nena, violoncelliste et chanteuse brésilienne qui en a charmé plus d’un, ensorcelé même, avec un CD et EP de quatre chansons. Les voilà donc réunies pour un album de reprises de chansons d’amour livrées ici presque uniquement par une voix, celle de Rosemary Standley, et un violoncelle, celui de Dom La Nena qui ajoute cependant sa voix à certaines pièces. Les deux jeunes femmes ont choisi, pour cette première collaboration, de puiser dans un répertoire pour le moins varié avec des pièces d’Henry Purcell et Tom Waits, en passant par Stefano Landi, Violetta Parra, John Lennon ou encore Leonard Cohen (deux chansons dans ce cas‑ci, y compris la chanson-titre de l’album, Birds on a Wire). Classique, folk, traditionnel américain ou argentin, l’inspiration est tout aussi variée. Surtout, c’est la délicatesse de la plupart des interprétations qui permet une rencontre, disons‑le maintenant, plus que mémorable.
Hélène Guilmette: L’heure rose (Analekta) – [www.analekta.com] – Reconnue pour son étincelante voix et pour sa présence scénique, la soprano québécoise Hélène Guilmette a aussi la particularité de se démarquer en raison du répertoire varié qu’elle propose, elle qui passe aisément du baroque (Rameau, Händel), au classique (Glück et Mozart) et au répertoire français (Massenet, Poulenc, Gounod). Et c’est encore le cas, elle qui, avec la complicité du pianiste Martin Dubé, accompagnateur officiel du prestigieux Concours musical international de Montréal, a choisi de prêter sa voix au répertoire de mélodies françaises de compositrices qu’elle a découvert alors qu’elle feuilletait, en 2007, des partitions rue de Rome, à Paris, d’une certaine Mel Bonis (1958‑1937). Après avoir interprété ce répertoire sur scène, elle offre maintenant sur ce CD pas moins de 23 chansons que 10 femmes de la fin du 19e et du début du 20e siècle ont composées et interprétées. Voilà de grandes oubliées de l’histoire de la musique que les mélomanes avertis prendront plaisir, à leur tour, à découvrir grâce à Hélène Guilmette.
Radio Radio: Ej feel zoo (Bonsound) – [http://laradioradio.com/fr] – Après avoir clos un chapitre de son histoire avec ses trois premiers albums, la formation hip hop d’origine acadienne Radfio Radio a choisi, pour son nouvel opus «prendre l’énergie «live» du spectacle et la transposer sur un album». Ainsi, Radio Radio exploite cette fois les meilleurs éléments des propres expériences des deux membres, Gabriel Louis Bernard Malenfant et Jacques Alphonse Douce. Cela donne 12 chansons rythmées, dansantes, agrémentées d’instruments de toutes sortes, entre autres beaucoup de violons. Si les invités sont cette fois moins nombreux, quelques-uns sont cependant venus prêter main-forte, dont Kim Ho, qui joindra dorénavant le groupe en tournée. Un album qui donne le goût de bouger.
Matthew Barber: Big Romance (Outside Music) – [http://matthewbarber.com] – Après avoir réalisé lui-même ses deux derniers disques, l’auteur-compositeur Matthew Barber a décidé, pour son huitième album studio, de travailler cette fois-ci avec un des chefs du mouvement Americana, Gary Louri, dont il est un fan de longue date. Il propose ainsi sur ce nouvel album des ballades introspectives, mais aussi des pièces rock solides et des chansons groovy au tempo plus calme. Enregistré au studio Revolution Sounds de Toronto ainsi qu’au studio privé de Greg Keelor (de Blue Rodeo), l’album compte sur une invitée que Matthew connaît fort bien, puisqu’il s’agit de sa sœur Jill Barber, laquelle contribue à la pièce Hold Me.