
<p>L’auteur, âgé de 32&nbsp;ans, qui a grandi à Deux-Montagnes et Sainte-Marthe-sur-le-Lac avant d’aller s’établir à Lévis, rappelle avoir abordé la lucidité, celle que le poète porte sur son siècle, dans son premier recueil de poésie, « Les affres de la lucidité&nbsp;», paru en juillet 2023.</p>



<p>«&nbsp;Après la lucidité vient le désenchantement.&nbsp;Certains poèmes [du nouveau recueil] abordent l’effritement des rapports humains et l’individualisation accrue au quotidien. Aujourd’hui, les repères sociaux et relationnels sont de plus en plus ténus, ce qui provoque de la déception et de la désillusion au sein de notre société. Nous pouvons penser par exemple au concept de relation de couple qui s’effrite et se transforme&nbsp;», mentionne, en entrevue, celui qui détient une maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal portant sur la Révolution française.</p>



<h2><strong>Une esthétique qui date d’une autre époque</strong></h2>



<p>Inspiré par ses poètes préférés du 19e siècle que sont Victor Hugo, Charles Baudelaire, Edgar Alan Poe et Paul Verlaine, tout comme par la poétesse russe du 20e siècle Anna Akmatova, Christian Legault dit vouloir défendre, avec ce recueil paru le printemps dernier et présenté lors du Salon du livre de Mirabel, ce qu’il appelle une&nbsp;«&nbsp;esthétique surannée&nbsp;».</p>



<p>«&nbsp;Le mot ‘’suranné’’, qui pour certaines personnes pourrait être péjoratif, est pour moi une esthétique poétique. Dans mon dernier recueil, il y a plusieurs sonnets et techniques, comme l’enjambement ou le rejet, ou figures de style, comme l’oxymore, qui sont fréquemment employés. La poésie d’aujourd’hui se veut surtout en vers libres ou en prose poétique (ce que j’écris également), ce qui m’éloigne par moment de la poésie contemporaine. Nous pourrions traduire ‘’esthétique surannée’’ par qui emploie une esthétique qui date d’une autre époque ou qui a cessé d’être en usage&nbsp;», explique le poète au sujet de sa démarche poétique.</p>



<p>Celui qui travaille actuellement sur un deuxième roman, historique cette fois, de même que sur un autre projet poétique, est d’avis que toute personne s’intéressant à la poésie ou souhaitant en apprendre ou s’y familiariser devrait trouver son compte avec&nbsp;«&nbsp;L’aurore du désenchantement&nbsp;»; recueil publié, comme son premier, par&nbsp;les Éditions Le Baladin.</p>



<p>On peut d’ailleurs se procurer ce recueil poétique via la page&nbsp;<a href="http://www.facebook.com/p/Les-%C3%89ditions-Le-Baladin-100083944642166">www.facebook.com/p/Les-Éditions-Le-Baladin-100083944642166</a>&nbsp;ou la boutique en ligne de Les Libraires (<a href="http://www.leslibraires.ca/">www.leslibraires.ca</a>), mais aussi dans une librairie près de vous.</p>



<p>Adaptée pour le théâtre par Jessy Brouillard et mise en scène par Joël Legendre dans la pure tradition des comédies musicales, cette production réunit une distribution de 13 comédiens et chanteurs, pour raconter l&#8217;histoire d’Élise et Florent, un couple montréalais des années 70. Parmi eux, Audrey-Louise Beauséjour avec qui nous avons eu la chance de nous entretenir.</p>



<h2><strong>Q: Comment se passent les répétitions jusqu’à maintenant?</strong></h2>



<p><strong>Audrey-Louise Beauséjour:</strong>&nbsp;«&nbsp;C’est vraiment plaisant comme expérience! C’est beaucoup de travail, mais tout se fait dans le plaisir avec Joël, c’est tellement agréable et c’est facile. On est entourés de belles personnes compétentes, c’est un privilège de faire partie de cette production-là&nbsp;».&nbsp;</p>



<h2><strong>Q: Quelle était ton expérience avec l’œuvre d’Yves Beauchemin</strong></h2>



<p><strong>Audrey-Louise Beauséjour:</strong>&nbsp;«&nbsp;C’était nouveau pour moi, quand le livre est sorti, je n’étais pas loin, alors je n’ai pas grandi avec comme plusieurs, par contre, je l’ai découvert il y a 6 ans à peu près quand Jessy Brouillard a écrit la version de comédie musicale ainsi que les chansons sur notre production. Il m’avait approché il y a six ans à peu près pour faire les maquettes&nbsp;».&nbsp;</p>



<h2><strong>Q: As-tu un lien quelconque avec le personnage d’Élise&nbsp;</strong></h2>



<p><strong>Audrey-Louise Beauséjour:</strong>&nbsp;&nbsp;«&nbsp;Élise, c’est un personnage qui est quand même relativement proche de moi. C’est une fille de Montréal et ça se passe chez nous. C’est sûr qu’elle est identifiée à la binerie. C’est plus facile, on a le même âge, j’ai l’âge de mon personnage. Avec ma fille que j’ai eue et qui a maintenant 2 ans et demi, ça me rapproche un peu du personnage. Je peux plus ressentir le côté maternel d&#8217;Élise et en même temps, Élise c’est une femme qui a un certain petit feu à l’intérieur, je crois que je partage ça avec elle&nbsp;».&nbsp;</p>



<h2><strong>Q: Comment vis-tu avec la pression de jouer un tel classique?&nbsp;</strong></h2>



<p><strong>Audrey-Louise Beauséjour:&nbsp;</strong>«&nbsp;Il ne faut pas se mettre trop de pression et il faut faire confiance à notre metteur en scène qui va nous diriger. C’est sûr qu’on veut rendre justice à l’œuvre, mais on est bien entourée, bien encadrée. Alors en faisant confiance et en se lançant à pied joint dans l’expérience et dans la création, ça amène un très beau résultat&nbsp;».&nbsp;</p>



<h2><strong>Q: Qu’est-ce qui rend cette version unique selon toi?</strong></h2>



<p><strong>Audrey-Louise Beauséjour</strong>: «&nbsp;On retrouve de tout dans cette version, il y en a pour tous les goûts, première des choses, les chansons sont super accrocheuses. Moi, je les avais entendues la première fois et je les chantais déjà en me couchant le soir, et c’est le fun parce qu’il y a autant de comédie, des personnages plus grands que nature que de trucs qui semblent provenir plus de la vie réelle. Les gens vont rire et pleurer, ça va toucher tout le monde. Le fait que ça se passe à Montréal et que c’est une œuvre d’ici, c’est un immense avantage&nbsp;».&nbsp;</p>



<p>Vous pouvez vous procurer vos billets ou pour en savoir davantage sur la comédie musicale Le Matou, rendez-vous sur le site officiel de la pièce au <a href="https://lematou.ca">https://lematou.ca</a> .</p>


Le Matou en Tournée: Une arrivée attendue à Saint-Eustache, Sainte-Thérèse et Saint-Jérôme


<p>C’est en 1972, à l’âge de 18&nbsp;ans, que Lucie Lachapelle, une résidente d’Oka, a découvert le Grand Nord québécois à la faveur d’un emploi d’été au Nunavik. Puis, elle rencontrera Georges, un métis cri de l’Abitibi qui deviendra son mari et avec lequel elle aura deux enfants. Deux moments charnières dans sa vie qui seront teintés, par après, d’une multitude de rencontres et de moments de découvertes avec des membres des Premières Nations et des Inuits dont elle deviendra une alliée.</p>



<p>Depuis, plus de 50&nbsp;ans ont passé et l’auteure qu’est devenue Lucie Lachapelle a choisi, à 69&nbsp;ans, de raconter certaines des rencontres et des situations qu’elle a vécues avec les peuples autochtones. Celle-ci a choisi de se livrer par l’entremise de 34&nbsp;moments qu’elle juge les plus marquants dans un ouvrage intitulé «&nbsp;Les yeux grands ouverts –&nbsp;Fragments de vie&nbsp;»&nbsp;<a href="https://www.pleinelune.qc.ca/">(Éditions de la Pleine Lune)</a>.</p>



<p>Avant ce nouvel ouvrage, Lucie Lachapelle en a fait paraître six autres, dont le roman «&nbsp;Rivière Mékiskan&nbsp;» qui a remporté le prix France-Québec en 2011, sans oublier le recueil de nouvelles intitulé «&nbsp;Histoires nordiques&nbsp;», gagnant du Prix littéraire des enseignants AQPF/ANEL en 2014, mais aussi scénarisé et réalisé sept films pour le cinéma et la télévision, entre autres «&nbsp;La rencontre&nbsp;» (1994) et «&nbsp;Village mosaïque&nbsp;» (1996). Tout cela pour rendre compte de ce qu’elle voyait, vivait et ressentait lors de ces rencontres.</p>



<h2><strong>Le sentiment de ne pas avoir tout dit</strong></h2>



<p>Celle-ci dit avoir essayé de toutes sortes de façons, avec ces ouvrages et ces films, de parler de ce dont elle était témoin, mais elle «&nbsp;avait le sentiment de ne pas avoir tout dit »&nbsp;…</p>



<p>«&nbsp;Je n’avais jamais été aussi loin que ce que je fais avec ‘’Les yeux grands ouverts’’. Je tenais à le faire, car, dans un sens, cela explique la femme que je suis devenue avec mes préoccupations. Cela montre aussi quels genres de liens j’ai eus lors de ces rencontres. J’ai vécu 22&nbsp;ans avec un Cri, j’ai résidé en Abitibi, j’ai voyagé dans le Grand Nord; mais quand j’en parle, les gens n’ont pas vécu cela. Je me suis que dit que j’allais essayer, par mes mots, par des thématiques, par le ton de mes histoires, par la sensibilité que je mets là-dedans, de faire vivre aux lecteurs quelques-unes de ces rencontres. Pour le meilleur ou le pire, car tout ce que j’ai écrit, ce n’est pas le paradis terrestre. Il y a des moments heureux, des moments difficiles&nbsp;», raconte, en entrevue, celle qui vit à Oka depuis 2011 avec son conjoint Jean Kazemirchuk.</p>



<p>Elle juge d’ailleurs que la forme d’écriture qu’elle a choisie pour raconter ces «37&nbsp;fragments de vie&nbsp;» a été «&nbsp;plus confrontant&nbsp;» puisque l’auteure parle d’elle-même. «&nbsp;Je n’ai pas voulu cacher ou dissimuler quoi que ce soit&nbsp;», précise cependant l’Okoise.</p>



<h2><strong>Testament artistique</strong></h2>



<p>Enfin, Lucie Lachapelle reconnaît que l’ouvrage «&nbsp;Les yeux grands ouverts&nbsp;» représente sans doute la fin d’un grand cycle, car ces récits qu’elle livre se veulent, comme elle l’écrit en guise de prologue, «&nbsp;son testament artistique, son message ultime&nbsp;».</p>



<p>Mais, du même souffle, elle insiste sur le fait que «&nbsp;la rencontre de l’autre va toujours l’intéresser&nbsp;». «&nbsp;Cela fait partie de moi&nbsp;», laisse-t-elle tomber.</p>



<p>Pour en savoir davantage sur Lucie Lachapelle et la suivre&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.lucielachapelle.ca/">http://www.lucielachapelle.ca/</a>&nbsp;et&nbsp;<a href="http://www.facebook.com/lucie.lach">www.facebook.com/lucie.lach</a>.&nbsp;</p>


À la défense d’une «esthétique surannée»: Un deuxième recueil de poésie pour Christian Legault

Une esthétique qui date d’une autre époque