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Une « franche » discussion avec la ministre Guilbault… deux jours plus tard

Photo : courtoisie
Un point de presse dit « transpartisan » avait été tenu, le mercredi précédent, à Québec, avant cette rencontre en vidéoconférence qui a eu lieu le vendredi 13 septembre dernier.

Une « franche » discussion avec la ministre Guilbault… deux jours plus tard

Publié le 19/09/2024

Financement et gouvernance du transport collectif.

Deux jours après avoir réclamé une rencontre avec elle, des élus de la couronne Nord ont finalement été en mesure de s’entretenir, le vendredi 13 septembre, en matinée, avec la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, pour discuter de transport collectif.

Outre celle qui occupe aussi le poste de vice-première du Québec, les Mathieu Traversy (Terrebonne), Liza Poulin (Blainville), Pierre Charron (Saint-Eustache), Sébastien Nadeau (L’Assomption), Erik Westram (Rosemère), Patrick Charbonneau (Mirabel) et Denis Martin (Deux-Montagnes) ont aussi eu lors de cette rencontre en vidéoconférence comme interlocuteurs deux élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) de leur territoire, à savoir Lucie Lecours et Mario Laframboise, députés des circonscriptions des Plaines de Blainville.

Pendant une heure, selon ce que les maires Denis Martin, également président de la Table des préfets et élus de la couronne Nord, et Pierre Charron, également préfet de la MRC de Deux-Montagnes, ont relaté à votre hebdo L’ÉVEIL, les élus de la couronne Nord ont été en mesure de parler « franchement » du fonctionnement des sociétés de transport et de certains changements législatifs qu’ils souhaitent voir. Au final, ceux-ci jugent que la ministre Guilbault a été « attentive » aux préoccupations des participants, a « pris acte » de leurs demandes et a montré « une ouverture à envisager des solutions ».

Trois axes jugés prioritaires

Plus précisément, les discussions ont tourné autour de trois axes jugés prioritaires, à savoir une prévisibilité financière pour les cinq prochaines années; une planification à court, moyen et long terme (5, 10, 15 ans); et un retour à une gouvernance régionale et locale pour une gestion plus efficace et adaptée aux besoins locaux des autobus, avec un modèle similaire à celui qu’était le Conseil intermunicipal de transport (CIT) Laurentides.

« Nous demandons un financement stable et prévisible ainsi qu’une révision du fonctionnement de la gouvernance dans nos sociétés de transport », a répété, comme l’avaient fait savoir ces mêmes élus lors de leur visite à Québec, le mercredi précédent, M. Martin. « Il est anormal que des voies réservées vers le nord soient présentement en construction sur l’autoroute 15, mais qu’il n’y ait aucun projet pour la direction sud et aucun plan de desserte par autobus sur ces voies. », a illustré l’élu de Deux-Montagnes.

Aussi, les maires de la région ont fait savoir qu’ils souhaitent être consultés au sujet de la création de Mobilité Infra Québec, une nouvelle structure gouvernementale qui aura pour mission principale « d’effectuer, dans une perspective de mobilité durable, lorsque le gouvernement lui en confie la responsabilité, l’analyse d’opportunité, la planification ou la réalisation de projets complexes de transport. ».

« Nous demandons d’être consultés pour nous assurer que tout projet réponde bien au plan d’aménagement des villes et de bien connaître le coût d’exploitation pour nos citoyens avant de prendre une décision. Le service du Réseau express métropolitain (REM) est un bon exemple dans la région; ce service va coûter huit fois plus cher à nos citoyens que le train de banlieue », a fait valoir M. Martin.

Selon le maire Pierre Charron, cette rencontre a permis « de mettre de l’avant les enjeux cruciaux pour la région ». « Nous avons clairement exprimé notre besoin d’une gouvernance locale et d’un financement prévisible pour garantir la viabilité du transport collectif. Nous espérons que des actions suivront rapidement », a-t-il mentionné par courriel.

Notons que les maires Martin et Charron ont également rencontré ces derniers jours le député Benoit Charette, ministre responsable de la région des Laurentides, pour le sensibiliser à leurs demandes.

Enfin, selon ce qu’a fait savoir M. Martin, d’autres rencontres sont prévues avec le personnel administratif du ministère des Transports et de la Mobilité durable « pour arriver à des solutions rapides et efficaces ».