Un projet immobilier pharaonique à Deux-Montagnes

La presque totalité de celles-ci seront réparties dans quatre tours, dont deux seront reliées ensemble par un bloc translucide, hautes chacune de 16 étages.

Appelé « Les Pyramides », le projet est mené par la famille Acurso, mais développé par le Groupe Bâtir, de la conception jusqu’à la construction finale. D’autres partenaires pourraient cependant s’ajouter en cours de route pour la réalisation des travaux, a fait savoir, en entrevue avec votre hebdo L’ÉVEIL, Christian Faubert, associé au Groupe Bâtir.

Approuvé par les élus de Deux-Montagnes lors de leur séance ordinaire du 14 novembre dernier, le projet sera situé justement sur le terrain que la famille Acurso possède à l’extrémité sud de la 15^e Avenue, lequel est bordé par le lac des Deux Montagnes, la 13^e Avenue et la rue Terrasse Goyer.

Début des travaux en mai 2025

La construction doit débuter en mai 2025 et le premier bâtiment – un tour de 16 étages comportant 292 unités d’habitation) qui sera érigée dans la partie ouest du terrain – devrait être livré en 2027. Par la suite s’ajoutera un bâtiment tous les 18 mois à 24 mois. Le projet devrait être complété vers 2031.

Ces tours abriteront surtout des logements avec une ou deux chambres (964), mais aussi des studios (62) et des maisonnettes (15).

En plus des hautes tours, qui fourniront, selon les plans présentés, 1 047 unités d’habitation au total, des maisons de ville de trois étages donnant front sur la 15^e Avenue seront construites à la toute fin afin d’agir comme zone tampon entre les tours et les maisons existantes. Ce sont ainsi 21 unités d’habitation de plus qui s’ajouteront dans ce secteur.

Il est aussi prévu qu’un immense stationnement souterrain, protégé par une membrane d’étanchéité, sera construit, reliant d’est en ouest les quatre tours. À la suggestion de résidents du secteur, le Groupe Bâtir a accepté de déplacer l’entrée à ce stationnement pour l’éloigner un peu des propriétés existantes. Des murs d’intimité et des clôtures additionnelles s’ajouteront aux aménagements déjà prévus.

Des cases de stationnement seront aussi aménagées à l’extérieur, selon un ratio d’une case par 10 unités d’habitation, pour les visiteurs « afin d’éviter que ceux-ci garent leurs voitures dans les rues avoisinantes », d’indiquer M. Faubert.

Autres aménagements prévus

Aussi, dans un courriel acheminé par le bureau du maire et la direction générale de la Ville de Deux-Montagnes, en réponse aux questions soulevées par votre hebdo L’ÉVEIL, il est mentionné que le projet « Les Pyramides » inclura « beaucoup d’espaces verts au sol et en terrasses, ainsi que plus de 1 200 stationnements intérieurs afin d’éviter les îlots de chaleur ». Des aires de jeux pour les enfants, des potagers, des serres sur toit, des espaces communs, une salle de gym, des espaces pour du cotravail, des piscines et autres aménagements sont aussi prévus par le Groupe Bâtir.

Un espace public, avec piste cyclable, sur le bord de l’eau, figure, en outre, dans les plans. « Cet espace sera accessible pour tous les citoyens de Deux-Montagnes, et pas seulement pour les résidents », tient d’ailleurs à relever la Ville de Deux-Montagnes dans son courriel, ajoutant, comme autres particularités au projet, l’application de diverses mesures écoénergétiques.

Conforme au nouveau plan d’urbanisme

Même si ce projet immobilier sera situé dans un secteur à caractère plutôt résidentiel, il est conforme au nouveau plan d’urbanisme que la Ville de Deux-Montagnes a adopté en mai dernier afin de respecter les exigences de densification imposées par les paliers supérieurs de gouvernement.

Compte tenu de la présence de deux stations du Réseau express métropolitain (REM), l’aménagement du territoire les entourant doit se faire selon les principes de développement durable des aires appelées Transit-Oriented Development (TOD).

Ces aires sont basées sur un développement ou redéveloppement intensif de moyenne et haute densité autour d’une gare de transport en commun. Les seuils imposés à Deux-Montagnes, de l’ordre d’un minimum de densification de 100 logements à l’hectare, sont ainsi trois fois plus élevés que ceux demandés aux villes avoisinantes.