« Je n’ai plus un parti, j’ai 124 amis »
Il y a une présidente, Nathalie Roy, et trois postes de vice-président. Les deux premiers sont du parti au pouvoir, aujourd’hui : Chantal Soucy de Saint-Hyacinthe et Sylvie D’Amours. Puis, le troisième vient de l’opposition officielle : Franz Benjamin. Ce n’est pas un règlement mais plutôt une tradition. Ces personnes sont proposées par le premier ministre et le chef de l’opposition officielle par motion adoptée à l’unanimité. En 2022, les trois mêmes personnes ont été reconduites, mais à la suite aux blâmes reçus par la commissaire à l’éthique, Sylvain Lévesque a démissionné de la vice-présidence au début novembre.
Selon M. D’Amours, l’étincelle qui l’a amené à ce nouveau poste est sa réponse positive à une question d’une journaliste en 2022 : « Aimeriez-vous ça, la présidence? » Ce rôle un peu obscur pour la plupart des citoyens est vraiment crucial pour le bon fonctionnement du gouvernement. Avec son expérience comme présidente de commission et porte-parole de deux dossiers dans l’opposition, puis ses deux ans comme ministre des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours avait le bagage nécessaire pour remplir ce mandat à la vice-présidence.
La présidente et ses vice-présidents sont responsables de rendre la vie facile à l’Assemblée nationale, laisser le gouvernement répondre à des questions et être les gardiens du temps des partis de l’opposition. Elle précise que dans l’opposition, « c’est tout ce que tu as, du temps, pour faire ton travail ». Dans ce rôle qui lui tient à cœur, Mme D’Amours explique qu’elle « ne peut pas se permettre de faire de la partisannerie, si j’en fais, c’est comme si je faisais un voile aux gens de l’opposition ».
Elle ne participe plus, non plus, aux caucus de la CAQ, sur la recommandation du commissaire à l’éthique. Elle explique que si une stratégie pour la période de questions est discutée en caucus, elle se trouverait dans une position inconfortable. Elle a plutôt des réunions hebdomadaires avec « le personnel de la table » qui se trouve devant le trône de la présidence. Ils discutent de ce qui s’est passé la veille, ce qui s’en vient. Outre les députés, il y a des juristes qui recommandent à la présidence les décisions à prendre selon le protocole et les lois établis. Ils connaissent les rouages de l’institutions et ont accès à l’historique complet, les procédures et les règles.
L’avenir politique de la députée
Avec les départs qui s’accumulent à tous les paliers de gouvernement, Sylvie est songeuse. « J’ai trois mandats derrière la cravate, probablement qu’il me reste deux ans. J’ai toujours été dans des organismes deux à trois mandats. » Elle trouve que c’est sain pour un organisme de renouveler ses membres. Lorsque quelqu’un s’accroche à un siège, nous partage la députée, « ça fait tourner en rond l’organisme ».
Si certains font carrière en politique, la plupart des élus se renouvellent régulièrement. « On n’est pas là pour rester, on est là pour passer », partage-t-elle avec sagesse. « Douze ans dans mes valises, douze ans loin de ma famille, douze ans à dire à mes amis que je ne peux pas être là, ça fait réfléchir. Il faut savoir quand partir pour sortir par la porte d’en avant ».
Il peut se passer plusieurs rebondissements d’ici à 2026 et les prochaines élections provinciales, mais pour l’instant, la députée de Mirabel est ravie et émue d’avoir été choisie par ses pairs pour devenir la deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Réouverture du bureau
Le bureau de circonscription à Saint-Joseph-du-lac a réouvert en décembre, maintenant que la fenêtre abimée a été changée. Personne n’a été arrêté suite aux impacts de projectiles constatés fin octobre, vraisemblablement causés par des citoyens mécontents par les modifications à la carte des zones inondables dans la région. Il semble que ce soit un pistolet à air comprimé qui ait causé les dégâts.
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Sylvie D'Amours