Simon Marcil quittera la tête haute et sans aucun regret. En entrevue téléphonique, il partage un bilan somme toute chargé, que ce soit en matière de travail dans la circonscription, auprès des électeurs, ou encore au niveau législatif, au parlement canadien.
«Ma priorité aura toujours été de servir nos concitoyens de manière efficace, de mentionner le député du Bloc québécois. Et nous continuerons à le faire jusqu’à la fin. Mais, pour ce faire, on souhaitait connaître notre monde. Mirabel est une circonscription vaste, rurale et urbaine. Il s’agit d’en ressortir les réalités différentes pour mieux servir nos concitoyens.»
Il faut dire que M. Marcil connaît très bien ce territoire qui l’a vu grandir; et maintenant en tant que père de famille. Face aux défis reliés à la pandémie, son équipe, dit-il, s’est ajustée, afin de toujours mieux servir les citoyens.
«Nous travaillions déjà en équipe et nous devions faire face à ces circonstances, comme tout le monde. Je suis très fier de mes collègues, qui ont tenu le fort, toujours, même lorsque j’étais absent. Ensemble, nous avons servi plus de 500 personnes, entreprises et organismes, en ces temps pandémiques.»
Au niveau législatif, son passage aura notamment été marqué par ses efforts pour protéger la gestion de l’offre. En 2018, il a déposé un projet de loi afin d’assujettir, à la loi 101, les entreprises de juridictions fédérales, interdire les briseurs de grève et compenser adéquatement les femmes devant se prémunir d’un retrait préventif.
De retour à 100 %
Simon Marcil a fait les manchettes au cours des dernières semaines, en raison d’une absence à la Chambre des communes qui s’est étendue sur un an, jusqu’au lundi 11 janvier dernier. Le député a dévoilé la raison de celle-ci sur les réseaux sociaux. Atteint d’un trouble bipolaire, il s’était retiré pour prendre du mieux, se familiariser avec une nouvelle médication, trouver le bon dosage, et retrouver un équilibre et une hygiène de vie saine.
«Je suis parti, à l’origine, car je me sentais en épuisement professionnel, explique M. Marcil. C’est ce que je pensais. En moyenne, et je généralise ici, une personne en épuisement professionnel se retire de son lieu de travail pendant quelques mois et revient en meilleure condition. Après sept mois, mon médecin s’est rendu compte que je n’allais pas mieux. J’ai passé les tests. Le diagnostic est venu. Je devais prendre une nouvelle médication.»
D’un autre côté, Simon Marcil aura passé un an auprès de sa famille. Il se dit, en ce sens, très reconnaissant. «Ce n’est pas pour rien que je m’en vais. J’aime mon travail, la députation, servir la population. Pour une raison d’équilibre, avec mes enfants et ma femme; je dois partir. Avec le diagnostic que j’ai eu, faire 50 000 km par année, en voiture, c’est beaucoup. J’ai besoin de stabilité.»
La santé mentale est un tabou. Mais, l’élu est d’avis que les gens, hommes et femmes de tous âges ne doivent pas hésiter à en parler et à consulter. «Il ne faut pas avoir honte, dit-il. Un trouble de santé mentale, ça ne définit pas une personne. Il faut s’informer, ne pas s’isoler, ou penser qu’on est la seule au monde à avoir ce genre de conditions. Nous ne sommes pas seuls!»
Le député fédéral dit avoir reçu nombre de messages d’encouragement de la part de concitoyens, de membres de cabinets et de politiciens, de partout au Canada.
Et maintenant, il conclura le mandat confié par les électeurs de Mirabel. Par la suite, il a pour projet de s’acheter une terre et de devenir agriculteur, dans sa circonscription.
«Pour l’instant, je souhaite vraiment me concentrer sur moi et ma famille. Mais je reste toujours indépendantiste et je défendrai toujours cette idée», de conclure Simon Marcil.
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