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Saint-Joseph-du-Lac : Une entente pour préserver la forêt du plateau 3

Une vue de la forêt des Plateaux du Ruisseau. On distingue bien les différents plateaux 1 (à gauche), 2 (au centre) et 3 (à droite).

Saint-Joseph-du-Lac : Une entente pour préserver la forêt du plateau 3

Publié le 21/07/2022

La Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac vient de s’entendre avec le promoteur GBD Construction afin que celui-ci lui cède la partie ‘’construisible’’ du plateau 3 où 45 propriétés de type maisons unifamiliales jumelées (aussi appelées maisons de ville), en bloc de cinq propriétés, devaient voir le jour.

C’est donc l’équivalent de 280 000 pieds carrés de la forêt du plateau 3 qui viennent s’ajouter aux deux millions de pieds carrés que la Municipalité avait déjà prévu acquérir du même promoteur dans la partie dite ‘’non construisible’’ du site. La forêt du plateau 3 demeure ainsi intacte dans son intégralité avec cette entente.

Aussi, le promoteur accepte de céder 237 000 pieds carrés de terrains sur le plateau 1; une portion où l’instabilité du sol ne permet pas d’y construire des propriétés.

En visioconférence, en compagnie du directeur général Stéphane Giguère, le maire de Saint-Joseph-du-Lac, Benoit Proulx, s’est dit pour le moins satisfait de cette entente conclue ces derniers jours avec le promoteur; entente qu’il annoncera officiellement à ses citoyens lors de la séance ordinaire du mardi 2 août des membres du conseil municipal.

À cette occasion, ceux-ci adopteront un règlement pour officialiser le nouveau zonage qui sera en vigueur dans ce secteur de la forêt des Plateaux du Ruisseau, mais aussi dans un autre secteur de Saint-Joseph-du-Lac où GBD Construction sera autorisé à construire de façon plus « densifiée » sur un terrain lui appartenant déjà.

Pas de résidences dans le plateau 3 si…

« Nous avons entamé nos discussions avec GBD il y a tout près deux mois. L’approche était que celui-ci ne construise pas de résidences dans le plateau 3, mais qu’il puisse récupérer, ailleurs dans la municipalité, ce qu’il perd. Nous nous sommes entendus sur la question, et il y appartiendra maintenant aux propriétaires des zones contiguës concernés d’approuver ou non, à la fin du mois d’août, cette entente. Si elle n’est pas acceptée, on revient à la case départ et GBD Construction ira de l’avant avec son projet dans le plateau 3 », d’indiquer, lundi dernier, M. Proulx lors de cette visioconférence, précisant qu’il y aura aussi séance de consultation publique avec les citoyens pour ceux-ci soient bien au fait des termes de cette entente.

L’entente comprend bien évidemment le montant que la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac payera à GBD Construction pour acquérir cette portion de 280 000 pieds carrés, mais aussi celui à verser pour la partie ‘’non construisible’’ pour lequel les deux parties n’avaient pas réussi à s’entendre en avril dernier. C’est le Tribunal administratif du Québec qui devait trancher cette question.

Sans dévoiler ce montant pour le moment, le maire Benoit Proulx a laissé entendre qu’il devrait avoisiner celui que la Municipalité versera au ministère des Transports du Québec (MTQ) pour l’acquisition d’une bande de terrain d’environ un million de pieds carrés le long de l’autoroute. Pour ces terrains, c’est un montant de 1,10 $ le mètre carré, soit un total de 110 000 $, qui a été convenu entre les deux parties.

« On n’est vraiment pas dans les évaluations du promoteur, car il va pouvoir aller chercher ses sous avec ses autres constructions. C’est pourquoi il a accepté de baisser de façon significative la compensation à lui être versée. Et si nous sommes d’accord avec l’entente, c’est que le montant d’argent correspond avec ce que nous avions en tête », de préciser le directeur général Stéphane Giguère. « Si on expropriait [de façon unilatérale] la partie ‘’construisible’’, on parle d’une facture de 10 M$. On n’est vraiment pas là [avec l’entente] », de renchérir M. Proulx.

Aussi, l’achat de l’ensemble de ces millions de pieds carrés sera admissible à une subvention, et à hauteur de 66 %, dans le cadre du programme mis en place par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour le développement de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.

« Ce que nous proposons à la population, c’est qu’il y ait plus de densification ailleurs dans la municipalité, mais on ne touche pas à la forêt. C’est cela, ou rien. Ce sera à ceux qui seront ultimement touchés par le nouveau zonage à trancher », de conclure M. Proulx.