À ce jour, quatre jours d’audition ont permis d’entendre les témoignages de Serge Frenette, alors affecté aux enquêtes criminelles et directeur de la Police régionale de Deux-Montagnes depuis deux ans, Pierre Gignac, policier, de Paul Allard, ancien directeur général de la Ville de Deux-Montagnes, ainsi que d’un informateur de police qui soutient n’avoir jamais reçu les 11 000 $ promis pour des informations livrées en marge de la découverte de serres hydroponiques dans une vingtaine de résidences de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, en 2002. Aussi, Mathieu Savoie et Serge Bouliane, embauchés par M. Mastromatteo pour faire le ménage d’un garage servant de fourrière municipale, ont été appelés à la barre des témoins.
Amorcé le 21 septembre dernier, et ajourné quatre jours plus tard, le procès devait normalement durer trois semaines. Au total, une dizaine de témoins doivent défiler devant le juge Jean Sirois. Outre les 13 chefs d’accusation auxquels il fait face, M. Mastromatteo est aussi soupçonné d’avoir effectué des achats personnels à même l’argent des contribuables.
Malgré les témoignages accablants entendus jusqu’à maintenant, l’avocat de Mastromatteo argue que son client fait l’objet d’un «coup monté», une thèse que réfute l’avocat de la poursuite.