Le gouvernement de Justin Trudeau a annoncé il y a quelques jours qu’il formerait son conseil des ministres le 26 octobre et que la rentrée parlementaire allait s’effectuer le 22 novembre prochain à Ottawa. Selon le député bloquiste Jean-Denis Garon, la manière de gérer l’après-élection de la part des Libéraux est inacceptable.
Ce qui est dérangeant, explique le député de Mirabel, c’est que les élus ont déjà beaucoup de pains sur la planche et plusieurs dossiers évoluent rapidement. Toutefois, il est impossible pour le moment, plusieurs semaines après l’élection, de discuter avec les ministres et de confronter le gouvernement, puisque personne ne siège.
« À Sainte-Scholastique, dans un dossier aéroportuaire qui date des années 1970, qui nous empêche de construire une maison pour personnes âgées, on ne peut pas s’adresser au ministre des Transports, parce qu’on ne sait même pas qui est le ministre! On ne peut même pas lui écrire une lettre. Ce n’est pas responsable, tout le monde le sait. », a expliqué M. Garon.
Des dossiers importants
Plusieurs exemples viennent à l’esprit de M. Garon lorsqu’on lui demande quels dossiers sont handicapés par le prolongement de l’inactivité du gouvernement.
D’une part, il y a la situation sanitaire, qui évolue quotidiennement. « Les mesures d’urgence sont remodelées chaque fois que la situation change, mais on n’a pas de parlement qui siège pour parler de ces mesures-là », indique le bloquiste. Il pense que cette manière de procéder va à l’encontre du mandat qui a été donné par les électeurs lors des dernières élections, c’est-à-dire de rentrer au travail le plus rapidement possible.
Le bureau du premier ministre a annoncé que lors du discours du Trône, « il exposera son plan progressiste pour en finir avec la COVID-19 et bâtir un avenir meilleur pour tous. »
M. Garon réplique en affirmant que c’est maintenant que le Canada a besoin de ses dirigeants : « On se retrouve avec des délais importants qui empêchent l’organe démocratique le plus important au Canada de faire son travail au moment où on en a le plus besoin. C’était prévisible et hautement inacceptable. Ça nous dérange parce qu’on est responsable et qu’on veut faire ce pour quoi on a été élu.»
D’autre part, M. Garon souligne que les taux d’inflation, comme annoncés mardi, sont anormalement élevés au Canada, ce qui fait que les consommateurs voient leur pouvoir d’achat diminuer considérablement. « Il faut que les parlementaires soient en mesure de réviser certains programmes […], mais on laisse ça aller parce que personne ne peut confronter le gouvernement. »
M. Garon sera de retour à Ottawa la semaine prochaine pour prendre part au prochain caucus du Bloc québécois et continuera d’ici là de se pencher sur différents dossiers, dont celui des subventions gouvernementales accordées aux citoyens, comme la PCU, la PCRE et les subventions salariales, qui sont encore d’actualités.
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