«Nous sommes évidemment très déçus du délai additionnel sur ce projet. Nous réclamons depuis le tout début que les travaux doivent prioritairement être effectués sur la ligne Deux Montagnes. Il est impensable, dans un projet de cette nature, d’avoir une interruption de service pendant quatre ans», a commenté, par courriel, au lendemain de cette conférence de presse, le maire de Deux-Montagnes lorsque questionné par votre hebdo L’ÉVEIL à ce sujet.
Un délai fort pénalisant
«Les délais occasionnés par les problématiques rencontrées dans le tunnel ne devrait pas impacter les travaux sur notre propre tronçon. La Rive-Nord est fortement pénalisée par ce retard. Nous sommes plus de 600 000 personnes sur la Rive-Nord, avec la croissance la plus élevée de la région métropolitaine. Nous sommes plus que quiconque pénalisés par ce délai», de rager M. Martin, plus que désappointé de voir CPDQ Infra «ne pas tenir compte de la fidèle clientèle de notre ligne Deux Montagnes» et de «manquer de respect» à son égard.
Avant le début des travaux du REM, la ligne de train de banlieue de Deux-Montagnes transportait, rappelons-le, 15 000 personnes chaque jour. Depuis, l’achalandage a cependant diminué de beaucoup, en raison des baisses de service successives. L’actuelle ligne sera définitivement fermée, à compter du 31 décembre prochain, pour faire place à des mesures transitoires de déplacement jusqu’à l’automne 2024.
Le maire Martin multiplie les démarches
«Depuis le début, nous sommes surpris [de voir] que le projet priorisait la Rive Sud et l’ouest de l’île de Montréal. L’argumentaire, à l’époque, découlait du fait que les mesures transitoires n’étaient pas en place. Il faut rappeler nos sorties publiques, à l’époque, pour la mise en place rapide d’un réseau alternatif. Maintenant que ce réseau est en place, je multiplie les demandes pour une accélération des travaux pour coordonner le tout avec l’ouverture du tunnel, en 2022. Pour le consortium de CDPQ Infra, il n’y aucune ouverture à ce sujet», d’ajouter le maire Denis Martin
Celui-ci croit d’ailleurs que le gouvernement de François Legault se doit, comme grand pourvoyeur de fonds, «d’exiger une mise à jour de l’échéancier dans le respect des usagers».
Présent au dévoilement des premières voitures du REM, lundi dernier, à Brossard, le maire de Deux-Montagnes a d’ailleurs profité de l’occasion pour répéter ses doléances. «Les hauts dirigeants de CDPQ Infra [m’ont dit qu’ils] mettront tout en œuvre pour diminuer les délais et prennent conscience pleinement de l’impact sur les usagers», de faire savoir M. Martin, insistant sur le fait que ces retards ont non seulement un «impact économique important pour la région», mais aussi un «impact social encore plus grand auprès de la population».
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