REM: la gratuité jusqu’à la fin 2025?

« Je suis le seul à en avoir fait la suggestion pour le moment, mais j’ai bon espoir que les autres maires concernés embarquent [dans cette idée] je vais continuer à faire pression parce que nos citoyens méritent bien cela. Ils ont montré beaucoup de patience au cours des cinq dernières années. Moi-même, j’ai pris l’autobus dernièrement du centre-ville à Deux-Montagnes et, même si c’était une navette spéciale, cela a pris deux heures, de 16 h à 18 h. C’est quand même beaucoup de temps ajouté à une journée. Je lève mon chapeau à tous les usagers de la région pour leur très grande patience pendant la construction du REM », d’expliquer M. Martin qui croit que cette gratuité de quelques semaines à peine serait une belle façon pour les usagers de s’initier graduellement à ce nouveau mode de transport ou encore de les inciter à l’adopter.

Un air de « jour de la marmotte »

Celui-ci, actuellement en campagne électorale et à la rencontre des électeurs qui lui parlent à tout coup du REM, a formulé cette suggestion alors qu’un air de « jour de la marmotte » s’est fait ressentir, la semaine dernière, quand la mise en service du REM entre Deux-Montagnes et la gare Centrale, à Montréal, a de nouveau été reportée. En effet, les futurs usagers devront patienter quelques semaines additionnelles, puisque les dirigeants de CDPQ Infra confirment maintenant cette mise en service pour le mois de novembre prochain.

Une date précise n’a cependant pas encore été mentionnée, puisqu’elle dépendra de la marche à blanc, dernière étape avant la mise en service tant attendue du REM; phase durant laquelle le réseau est testé toute la journée, avec la fréquence et le nombre de trains reflétant le service réel. Jusqu’à la semaine dernière, cette mise en service devait être en vigueur durant ce mois d’octobre.

Mais, avec le rabattement des autobus d’exo vers les stations du REM, dont celles du Grand-Moulin et Deux-Montagnes, et cela dès le 10 novembre prochain, les usagers peuvent s’attendre raisonnablement à ce que la mise en service débute autour de cette date.

Précisons que cette annonce de CDPQ Infra et l’opérateur du REM, faite le jeudi 25 septembre dernier, s’accompagne cependant d’un report de la mise en service de l’antenne Anse-à-l’Orme, dans l’ouest de l’île de Montréal, qui se fera plutôt au printemps prochain.

Même s’il n’est que de quelques semaines, ce nouveau report est le cinquième à toucher l’antenne Deux-Montagnes depuis la présentation publique, en avril 2016, du projet de construction qui, dans son ensemble, devait initialement être complétée pour la fin 2023. Pour leur part, les usagers de Deux-Montagnes et des municipalités environnantes sont privés du train de banlieue qui les menait jusqu’à la gare Centrale, à Montréal, depuis le 1^er janvier 2021, date à laquelle il a cessé définitivement ses opérations pour faire place aux voitures au REM.

Un nouveau report, mais pas de « chicane »

« C’est peut-être juste quelques semaines, mais c’est effectivement un nouveau report. Avec toutes les entrevues que j’ai faites depuis pendant cinq ans, on dirait que je répète souvent la même chose. Ce report-là me confirme [cependant] que c’est la bonne fois et que, là, on devrait ouvrir d’ici la mi-novembre. Alors, cette fois, on ne fera pas de chicane », a commenté, lorsque joint par votre hebdo L’ÉVEIL, le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, disant n’avoir été informé que la veille, au soir, de la conférence de presse de l’annonce de ce report.

Celui-ci mentionne aussi que cette mise en service prochaine s’avère plus que nécessaire, étant donné que la circulation automobile sur les routes a pris de l’ampleur depuis que des entreprises ne permettent plus le télétravail, ou en ont réduit les heures, à leurs employés.

« On voit qu’il y a de plus en plus d’achalandage dans le centre-ville de Montréal. Ça commence à craquer au niveau de la circulation. Il est plus que temps que le REM fonctionne parce que, justement le télétravail, ça semble être moins une option pour plusieurs entreprises qui sont basées à Montréal. Et les gens, il faut qu’ils se déplacent », d’indiquer l’élu.