REM : CDPQ Infra vise toujours le mois d’octobre

« Nous visons toujours le mois d’octobre pour la mise en service. Jusqu’ici, il est tout à fait envisageable de cibler octobre 2025. Si les tests requièrent une autre stratégie, nous allons privilégier le segment Deux-Montagnes, comme nous l’avons indiqué par le passé », a fait savoir, par courriel, l’équipe des relations avec les médias de CDPQ Infra lorsqu’invitée par votre hebdo L’ÉVEIL à faire le point sur la situation.

Rappelons que les usagers de Deux-Montagnes et des municipalités environnantes sont privés de leur train de banlieue depuis le 1^er janvier 2021, date à laquelle il a cessé définitivement ses opérations pour faire place au REM.

Prévue initialement pour la fin 2023, puis reportée successivement à l’automne 2024 et à la fin de l’année 2024, la mise en service tant attendue du REM sur l’antenne Deux-Montagnes, comme d’ailleurs celle de l’Anse-à-l’Orme, a, au printemps 2024, été repoussée une nouvelle fois, cette fois à l’automne 2025, en raison des travaux « d’une grande complexité » qu’il restait alors à compléter dans le tunnel Mont-Royal.

Depuis, les équipes mandatées par la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) ont été en mesure de mener à terme les travaux dans ledit tunnel et d’installer les systèmes nécessaires. Elles ont aussi débuté les essais à partir du centre de contrôle permanent de Brossard sur l’ensemble du réseau. « Des vérifications sont effectuées sur chacune des composantes du réseau, des voitures aux stations, en passant par les systèmes de signalisation et de communication.  Les tests à grande vitesse ont commencé dans le tunnel Mont-Royal. Les essais effectués par GPMMOM se déroulent bien et se déroulent comme prévu », mentionne l’équipe de relationnistes dans son courriel.

Se rapprocher le plus possible du mode “exploitation”

Pour procéder à ces essais estivaux sur l’ensemble du réseau, CDPQ Infra doit cependant fermer le REM qui était jusqu’alors en service sur la Rive-Sud pour une période de six semaines, soit du 5 juillet au 17 août; « fermeture nécessaire puisque l’intensification des essais ne peut être réalisée avec des usagers à bord », précise Francis Labbé, directeur adjoint, relations avec les médias, dans un autre courriel.

Plus précisément, cette fermeture du REM permettra « de procéder à des essais sur des plages horaires plus étendues [de 5 h 30 à minuit], à plus grande vitesse et à plus haute fréquence afin de se rapprocher le plus possible du mode ‘’exploitation’’. Si tout se passe comme prévu, l’opérateur pourra ensuite passer au mode ‘’marche à blanc’’ ».

Cette ‘’marche à blanc’’, explique-t-on dans un avis distribué aux résidents concernés, consistera « à faire fonctionner le REM et à simuler le fonctionnement du réseau comme s’il était en service sur l’ensemble du réseau, mais sans passager à bord des voitures ».

Par ailleurs, M. Labbé précise, face aux craintes de certains de voir le service sur l’antenne Deux-Montagnes être interrompu s’il devait avoir un problème ailleurs sur le réseau, que les antennes du REM peuvent être segmentées au besoin. « Par exemple, un événement entre Brossard et Gare Centrale n’a pas nécessairement de conséquences sur la circulation entre Gare Centrale et Deux-Montagnes », illustre-t-il.

Précisons, enfin, que ce sont des trains aux 5 minutes aux heures de pointe et aux 15 minutes en dehors de celles-ci qui seront offerts aux usagers du REM une fois qu’il sera mis en service sur l’antenne Deux-Montagnes. Chaque voiture du REM pourra accueillir environ 200 personnes, soit environ 800 personnes dans le cas d’un REM long (quatre voitures) et 400 dans le cas d’un REM court (deux voitures).