«Nous sommes exaspérés du manque criant de véhicules d’urgence sur la route. On n’arrive tout simplement plus à répondre aux besoins dans les temps requis, ce qui a des effets sur la santé et la sécurité tant de la population desservie que sur celle des paramédics» , lance Patrice Girard, paramédic et président du Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière-CSN.
On l’aura compris, les paramédics des Laurentides dénoncent leurs conditions de travail actuelles.
C’est vrai, à plus forte raison que, disent-ils, «lors de la dernière négociation des conventions collectives dans le secteur préhospitalier au Québec, en 2017, le ministére de la Santé et des Services sociaux (MSSS) s’est engagé envers les paramédics à réduire la charge de travail des horairesà l’heure et à transformer des horaires de faction en horaire à l’heure» .
Ce qui ne serait pas encore fait, selon Jean Gagnon, paramédic et représentant du secteur préhospitalier à la CSN.
«Plus de deux ans plus tard, alors que les seuils et les déclencheurs que le MSSS a lui-même établis pour l’ajout de véhicules à l’heure et la transformation d’horaire de faction sont atteints, voire dépassés dans plusieurs régions, force est de constater que l’actuel gouvernement ne respecte aucun de ces engagements.»
Adéquats et conformes
Pour Lucie Longchamps, vice-présidente des secteurs privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), «le gouvernement doit respecter les engagements pris envers la population et les 3 500 paramédics de la CSN pour des services d’urgence adéquats et conformes aux normes. Les mesures annoncées par le précédent gouvernement permettaient de ramener le délai de réponse à un niveau acceptable, il est plus que temps que la ministre McCann passe à l’action.»
Population en danger
Parlant de la ministre Danielle McCann, Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides-CSN, a ce message à son intention: «Tant que la ministre McCann n’injecte pas les fonds nécessaires pour garantir un meilleur accés à ces soins d’urgence, c’est la population qui se trouve en danger, particulièrement dans les régions où l’on constate des problèmes d’effectifs ambulanciers comme c’est le cas, ici, dans les Laurentides» .
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