Les plus récentes mauvaises nouvelles ont débuté dès lundi matin quand l’entreprise française Technicolor a annoncé la fermeture de son laboratoire de développement de pellicule cinématographique située dans la Zone de commerce électronique de Montréal, à Mirabel. En tout, ce sont 178 employés qui perdent leur boulot, même si ceux-ci avaient conclu, au mois de novembre dernier, une nouvelle entente de travail de cinq ans.
La direction de l’entreprise basée à Mirabel depuis 2001 a expliqué sa décision par le fait que les traditionnelles bobines 35 mm n’ont plus la cote dans les salles de cinéma qui se convertissent à la technologie numérique. Pour le syndicat, qui s’attendait plutôt à des mises à pied, la fin des crédits d’impôt que recevait Technicolor du gouvernement du Québec expliquerait plutôt cette décision.
Fermeture de Teva
Toujours lundi, c’était au tour du fabricant de médicaments génériques Teva, situé dans le secteur de Saint-Janvier, aux abords de l’autoroute 15, d’annoncer à ses 400 employés qu’il fermera son usine à Mirabel. Les premières mises à pied sont prévues pour le printemps 2012 et se poursuivront jusqu’au mois de décembre suivant.
Important joueur israélien dans le secteur du médicament générique, Teva a acheté l’usine mirabelloise en novembre dernier, détenue jusqu’alors par la multinationale allemande Ratiopharm. Déjà, à ce moment, Teva avait cependant fait savoir qu’elle souhaitait la revendre à un autre acheteur. Comme aucune offre d’achat ne lui a été soumise, Teva a donc choisi de passer à l’étape de fermeture.
Perte de revenus pour Mirabel
Invité à commenter ces fermetures, le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, a dit au journal La Presse Affaires qu’il s’attendait à ces annonces, mais que «ça reste triste».
Aussi, M. Meilleur estime que la Ville de Mirabel perdra environ 400 000 $ de revenus en taxes et impôts. «Sur un budget de 60 millions, c’est considérable», a-t-il dit.
Mises à pied chez Nova Bus
Quant à Nova Bus, dont le siège social est situé à Saint-Eustache, ce sont 145 employés qui, à compter du mois d’août, seront mis à pied à son usine de Saint-Eustache.
Ces mises à pied, qui s’ajoutent à 125 autres en début d’année, avaient été annoncées au mois de mai dernier et étaient attribuables, selon les dirigeants de l’entreprise, à un «ralentissement de marché qui dure depuis quelques mois» et à «une rareté des commandes». La direction de l’entreprise avait alors bon espoir que les choses allaient revenir à la normale dans 12 à 18 mois.