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Mise en service du REM : ce sera bel et bien en 2025

Photo Benoît Bilodeau –
Jean-Philippe Pelletier, directeur principal de la phase Ouest du REM chez CDPQ Infra.

Mise en service du REM : ce sera bel et bien en 2025

Publié le 12/07/2024

Face au scepticisme et à l’impatience toujours palpables des futurs usagers qui n’en peuvent plus d’attendre et d’attendre, CDPQ Infra soutient que la mise en service de l'antenne Deux-Montagnes du Réseau express métropolitain (REM) aura bel et bien lieu durant l’année 2025, mais se refuse toujours à fournir une date précise, si ce n’est que ce sera au plus tard le… 31 décembre 2025.

« Nous sommes rendus à un taux [de progrès des travaux] dans le tunnel Mont-Royal très avancé. Donc, on est capable, aujourd’hui, de dire de manière très confiante que ce sera en 2025. Pour moi, il n’y a plus de doute aujourd’hui », assure Jean-Philippe Pelletier, directeur principal de la phase Ouest du REM chez CDPQ Infra.

Celui-ci ne croit pas que la filiale de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) a « erré » en avançant les précédentes dates de mise en service. « Tout cela a été dit avec les informations que nous avions à ce moment, en toute bonne foi. Là, les essais dynamiques, c’est sous contrôle, tout comme c’est le cas pour le tunnel Mont-Royal. On avance rondement dans nos travaux; on n’a jamais été aussi près de la lumière au bout du tunnel », de dire M. Pelletier.

S’assurer que le REM est « robuste, performant et sécuritaire »

Celui-ci répondait ainsi à une question de votre hebdo L’ÉVEIL en marge d’une visite de la station Grand-Moulin dont les travaux sont pratiquement presque terminés, comme c’est aussi le cas à la station Deux-Montagnes. Aussi, cette visite coïncidait avec le début des essais dynamiques entre le centre d’entretien de Saint-Eustache et la station Sainte-Dorothée, à Laval, qui permettront à CDPQ Infra de valider que toutes les composantes fonctionnent, puis d’éprouver le système afin de s’assurer que celui-ci est « robuste, performant et sécuritaire ».

Fin août, des trains circuleront en essais sur l’ensemble du réseau dans les mois suivants, autant à Deux-Montagnes, Laval que sur l’île de Montréal, à l’exception de la portion entre la station du Ruisseau et le tunnel Mont-Royal ainsi que celle de l’aéroport qui a « ses propres défis ».

Photo Benoît Bilodeau – Des voitures du REM à la gare Grand-Moulin, à Deux-Montagnes.

Des essais dynamiques importants

Ces essais dynamiques s’avèrent importants puisqu’ils sont aussi un des facteurs à considérer pour fixer la date définitive de la mise en service du REM sur l’antenne Deux-Montagnes, surtout si des correctifs doivent être apportés. Mais, pour le moment, les essais se déroulent sans anicroche, même très bien, assure-t-on.

M. Pelletier mentionne que CDPQ Infra a appris de l’expérience vécue jusqu’à maintenant sur la Rive-Sud, notamment sur le matériel roulant lui-même. « Là, on se concentre à vraiment tester l’infrastructure du réseau, c’est-à-dire tout ce qui fait que le REM fonctionne, et voir si cela correspond aux performances auxquelles on s’attend. On n’anticipe pas de surprises, mais il faut vraiment faire ces tests pour en avoir le cœur net et s’assurer, s’il y a lieu, de corriger tous les petits pépins avant d’en arriver à une mise en service », de préciser celui-ci.

Aussi, l’expérience de la Rive-Sud au niveau du bruit est bénéfique pour la Rive-Nord. « Nous avons repris entièrement nos modalisations acoustiques. On a déjà installé sur plusieurs kilomètres des murs antibruit [les panneaux blancs] aux endroits plus sensibles et, depuis deux semaines, on s’affaire à meuler l’ensemble des voies. Dans les prochaines semaines, nous aurons les résultats des mesures de bruit émanant des trains qui circulent actuellement sur une base régulière qui nous permettra de raffiner nos dernières modalisations et confirmer s’il y a des écarts avec ce à quoi l’on s’attendait. Si c’est le cas, il y aura des mesures complémentaires pour venir corriger cela », d’énumérer M. Pelletier

Des usagers au rendez-vous ?

Enfin, celui-ci ne croit pas que les usagers de la Rive-Nord, qui ont pris d’autres habitudes depuis l’interruption du train de banlieue, en janvier 2020, « bouderont » le REM lors de sa mise en service sur l’antenne Deux-Montagnes.

« On va avoir un service bonifié par rapport à ce qu’ils avaient avant. Aux heures de pointe, nous aurons des trains aux 5 minutes et aux 15 minutes en dehors. Nous changeons complètement la façon de penser de se déplacer. De plus, nous bonifions notre réseau avec deux nouvelles connexions avec le métro, soit sur la ligne bleue et sur la ligne verte. Aucun doute, les gens seront au rendez-vous », de conclure M. Pelletier.