Ce changement annoncé par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides prendra effet le 12 décembre 2025 et s’étendra sur une période de trois mois.



Cette situation s’explique par un manque important de gynécologues-obstétriciens à l’unité des naissances de Saint-Eustache.



Les équipes médicales constituées de gynécologues-obstétriciens, de médecins omnipraticiens-accoucheurs et d’autres professionnels de Saint-Eustache et de Saint-Jérôme ont mis les bouchées doubles afin de maintenir les services de l’unité des naissances de Saint-Eustache pendant une semaine supplémentaire. Le transfert à Saint-Jérôme suivra ensuite, annonce un communiqué du CISSS des Laurentides.



Grâce à cette collaboration entre les équipes de l’unité des naissances de Saint-Eustache et celle de Saint-Jérôme, précise-t-on, les femmes enceintes de la région des Laurentides pourront continuer à recevoir les soins que nécessite leur cas.



Le CISSS des Laurentides dit poursuivre ses efforts afin de renforcer son équipe médicale et permettre ainsi la reprise du fonctionnement de l’unité des naissances de l’Hôpital de Saint-Eustache le plus rapidement possible.

Le maire de Saint-Colomban et nouveau président du Conseil de préfets et des élus des Laurentides (CPERL) Xavier-Antoine Lalande est au front dans ce dossier.



Ce dernier affirme que les Laurentides sont «&nbsp;sous-financées et classées généralement 15e-16e région per capita en fonction de l’argent envoyé dans les hôpitaux et les écoles. On constate toujours que les Laurentides sont sous-traitées. Quand le projet de la carte électorale est sorti, c’était clair que, dû à la croissance démographique dans les Laurentides, tout pointait vers la création d’une nouvelle circonscription dans la région.&nbsp;»



Il rappelle d’ailleurs que «&nbsp;puisqu’il y a eu beaucoup de mouvements politiques au provincial, le gouvernement a voté la loi suspendant le redécoupage de la carte électorale.&nbsp;»



De son côté, la députée des Plaines Lucie Lecours est déçue&nbsp;: «&nbsp;Ce qui est dommage est que l’ensemble des partis politiques étions d’accord avec la loi 59 adoptée de façon unanime qui reportait l’arrivée d’une nouvelle carte électorale. La carte qui était proposée en 2023 n’était pas acceptable en termes de représentation des régions éloignées et des grandes régions.&nbsp;Et ainsi, nous avons décidé de mettre ça sur la glace et de revoir les critères que nous allons proposer à la CRÉ.&nbsp;»



<h2>La représentativité en jeu</h2>



Le cœur de l’enjeu pour Xavier-Antoine Lalande est la représentativité&nbsp;: «&nbsp;On a toujours été attaqués financièrement et là, on se faisait attaquer au niveau de nos droits politiques, nos droits d’être représentés à Québec de manière équitable.&nbsp;» Après avoir étudié leurs recours, ils ont découvert de la jurisprudence dans d’autres provinces. «&nbsp;C’est la défense du droit fondamental d’être représenté convenablement&nbsp;» qui motive l’élu municipal.



L’option privilégiée par le CPERL et la plupart des régions du Québec est l’ajout de deux nouvelles circonscriptions et d’attendre avant la dissolution des deux autres prévues en Gaspésie et dans l’est de Montréal.



Il reste deux étapes pour la Commission de la représentation électorale (CRÉ). La deuxième carte a été déposée le mercredi 3 décembre. Un débat de cinq heures était ainsi prévu pour l’étudier à l’Assemblée nationale. Des recommandations seront formulées afin que la nouvelle carte soit adoptée d’ici février. Après son adoption, une période de six mois est nécessaire pour qu’elle soit effective lors de prochaines élections.



«&nbsp;J’ai pris connaissance du rapport déposé la semaine dernière et cette autre proposition ne répond pas plus aux besoins de notre population. Pour le moment, la décision n’est pas prise [de faire appel]&nbsp;», mentionne la députée des Plaines.



<h2>Des élections au printemps?</h2>



Quatre options semblent sur la table&nbsp;pour le gouvernement provincial : contester l’appel et amener le dossier en cour suprême ; travailler avec la CRÉ et le Directeur général des élections pour des correctifs mineurs à leur travail ; déposer une nouvelle loi qui viendrait encore suspendre le redécoupage de la carte électorale ; déclencher des élections hâtives afin que la période de six mois ne soit pas complétée. Il y aurait donc des élections selon la carte électorale de la dernière élection générale.



Mme Lecours reconnaît que «&nbsp;les Laurentides ont un enjeu de croissance de la population depuis plusieurs années. Ma circonscription (Les Plaines) est elle-même née en 2018 d’une réalité&nbsp;: la population décide de s’expatrier en première, deuxième ou même troisième couronne.&nbsp;»



Elle n’a toutefois pas voulu commenter les rumeurs d’élections hâtives. Elle rappelle que «&nbsp;les élections au Québec se font à date fixe et je continuerai de travailler pour représenter les citoyens qui m’ont élue aux dernières élections jusqu’aux prochaines&nbsp;».&nbsp;

Les Laurentides auront-elles une nouvelle circonscription?

Elle sera non seulement l’occasion d’honorer la mémoire de ces hommes et femmes qui, le 14 décembre 1837, à Saint-Eustache, se sont levés contre les soldats britanniques, mais aussi de se souvenir de Michel Cyr, parti rejoindre les patriotes de 1837-1838 qu’il avait en très grande estime.



Lors de la marche qui aura lieu ce dimanche&nbsp;14&nbsp;décembre, en après-midi, une salve de fusils sera donnée à la place des Patriotes, située devant la mairie de Saint-Eustache, expressément en l’honneur de Michel Cyr, décédé le 6&nbsp;novembre dernier, à l’âge de 68&nbsp;ans. Un hommage lui sera aussi rendu sur place, puis, à la Maison du citoyen, une table sera aménagée avec des objets ayant appartenu à M.&nbsp;Cyr et un livre sera disponible pour les personnes désireuses de lui laisser un petit mot.



<h2>Un homme engagé et passionné</h2>



Résident de Saint-Eustache pendant plusieurs années, avant de s’établir, il y a peu de temps, à Terrebonne, M.&nbsp;Cyr était notamment connu pour sa grande implication au sein de la Société de reconstitution du Bas-Canada (SRBC) pour laquelle il personnifiait le député patriote Pierre Jolicoeur lors des événements de reconstitution organisés par ce mouvement. Il a aussi été président de la SRBC qu’il avait jointe dans les années&nbsp;2010, peu après sa fondation.



« Maintenant, Michel soit heureux au pays de la liberté », a d’ailleurs écrit, sur sa page Facebook, la Société de reconstitution du Bas-Canada à la suite de l’annonce du décès de Michel Cyr.



« Michel était un homme engagé, un bénévole de cœur et un véritable passionné. Ceux qui l’ont connu se souviendront de sa générosité, de son dévouement et de sa fierté à servir la communauté », a tenu à souligner la Société du patrimoine politique du Québec dont M.&nbsp;Cyr était l’un des administrateurs depuis 2023.



Également, M.&nbsp;Cyr était actif au sein de la section Jean-Olivier-Chénier qu’il a brièvement présidée ces derniers mois. En raison de son état de santé, M.&nbsp;Cyr avait cependant dû se résigner à quitter son poste qu’occupe maintenant de façon intérimaire l’ancienne présidente Lucie Gervais.



Pendant son passage au sein de la section Jean-Olivier-Chénier, il a notamment contribué au projet de réaménagement de l’espace exposant, à l’extérieur de la mairie de Saint-Eustache, l’urne funéraire du chef patriote Jean-Olivier Chénier ; un projet porté justement par Mme&nbsp;Gervais et Mélanie Séguin, directrice générale de Patrimoine culturel Vieux-Saint-Eustache.



« C’était un bon gars. C’était quelqu’un de passionné pour l’histoire et le patrimoine », témoigne à son tour Mme&nbsp;Gervais.



Pour Isabel Mattioli, qui l’a d’abord connu alors qu’elle était conseillère municipale à la Ville de Saint-Eustache, Michel Cyr était un rassembleur et un grand passionné.



<figure class="wp-block-image size-large is-resized"><img loading="lazy" src="https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/12/michel-cyr-depute-patriote-pierre-jolicoeur-484x640.jpg" alt="" class="wp-image-99529" width="441" height="583" srcset="https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/12/michel-cyr-depute-patriote-pierre-jolicoeur-484x640.jpg 484w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/12/michel-cyr-depute-patriote-pierre-jolicoeur-165x218.jpg 165w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/12/michel-cyr-depute-patriote-pierre-jolicoeur-48x64.jpg 48w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/12/michel-cyr-depute-patriote-pierre-jolicoeur-768x1016.jpg 768w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/12/michel-cyr-depute-patriote-pierre-jolicoeur.jpg 774w" sizes="(max-width: 441px) 100vw, 441px" /><figcaption>Photo : Isabel Mattioli (courtoisie) Michel Cyr personnifiant le député patriote Pierre Jolicoeur près de l’espace exposant, à l’extérieur de la mairie de Saint-Eustache, l’urne funéraire du chef patriote Jean-Olivier Chénier.</figcaption></figure>



« À tous les événements que j’allais, il était là. Il était partout. Il était incroyablement impliqué avec plein d’organismes, engagé dans ce qu’il faisait. C’était un vrai patriote », raconte Isabel Mattioli, reconnaissante à l’égard du défunt qui l’a encouragée, il y a quatre ans, à joindre les rangs de la Société de reconstitution du Bas-Canada.



<h2>Deux marches et un film en l’honneur des patriotes</h2>



En ce qui a trait à la grande marche commémorative des Patriotes de Saint-Eustache, celle-ci se déploiera, ce dimanche&nbsp;14&nbsp;décembre, en deux temps. D’abord, à 13&nbsp;h, tous sont invités à se rassembler, vêtus d’un habit d’époque, à la Maison du citoyen (183, rue Saint-Eustache) pour prendre part à une marche qui se mettra en branle sur le coup de 13&nbsp;h&nbsp;30 en direction de la place des Patriotes (145, rue Saint-Louis).



À cet endroit, il y aura discours, hommages, salves de tirs et remise du prix « Patriote de l’année&nbsp;2025 ». Café, chocolat chaud et grignotines seront offerts aux participants.



Puis, après être retournées à la Maison du citoyen, les personnes intéressées pourront prendre part, sur le coup de 16&nbsp;h, à une deuxième marche, à la lanterne, celle-là, qui les mènera jusqu’à la tombe du docteur Jean-Olivier Chénier, dans le cimetière de Saint-Eustache.



Enfin, cette journée de commémoration se terminera à l’Église Saint-Eustache (123, rue Saint-Louis) où il y aura, à compter de 18&nbsp;h, visionnement du long-métrage « Aux âmes patriotes », un film du réalisateur Mathieu Trottier-Kavanagh qui raconte, à travers le quotidien de deux frères fictifs, les derniers moments de la rébellion des patriotes en 1838-1839.



Des scènes de ce film, qui a pris 13&nbsp;ans à aboutir et qui déjà, depuis sa sortie, a remporté une dizaine de prix dans différents festivals, ont notamment été tournées à l’église Saint-Eustache, à Sainte-Agathe-des-Monts, à Mirabel, à Montréal, à Saint-Denis-sur-Richelieu et à la Maison nationale des Patriotes située dans cette dernière ville.



Pour toute information concernant cette grande marche commémorative des Patriotes de Saint-Eustache, il est possible de communiquer au 514 835-3951 ou d’écrire à l’adresse courriel <a href="mailto:ssjb.chenier@gmail.com">ssjb.chenier@gmail.com</a>. Il est aussi possible de suivre la section Jean-Olivier-Chénier via <a href="http://www.facebook.com/p/SSJBM-Section-Jean-Olivier-Chénier-61571227897164" target="_blank" rel="noreferrer noopener">la page Facebook</a>.

L’unité des naissances de l’Hôpital de Saint-Eustache transférée à Saint-Jérôme