En mai 2025, le ministère a contacté les municipalités d’Oka et de Saint-Joseph-du-Lac pour leur demander si elles avaient déplacé, sans autorisation, trois panneaux de limite de vitesse sur le chemin d’Oka. Le ministère des Transports et de la mobilité durable (MTMD), propriétaire de ce tronçon de la route 344, s’en est aperçu lorsqu’il étudiait la demande de réduction de la vitesse à 50 km/h entre le kiosque des fermes St-Denis et l’autoroute 640.
« Dans le cadre de l’analyse de la demande […], le Ministère a constaté que trois panneaux de signalisation de la limite de vitesse de la R-344 ont été déplacés/relocalisés à 140 mètres à l’est. Après vérification, cette modification n’a pas été réalisée par nos équipes », écrit un agent de liaison du MTMD dans un courriel que l’Éveil a pu consulter en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

En septembre 2022, ces mêmes panneaux étaient placés à leur point d’origine déterminé par le MTMD, soit devant le kiosque des Fermes St-Denis.
« À cet effet, le Ministère désire vous informer de la situation et valider avec vous, d’une part si l’une de vos municipalités est responsable du déplacement des panneaux, et d’autre part, vous informer que le ministère se voit dans l’obligation de remettre la signalisation selon les informations à notre registre », termine l’employé du ministère.
« De notre côté, nous n’avons pas déplacé ces panneaux », a répondu le directeur des travaux publics et des services techniques de la Ville de Saint-Joseph-du-Lac, Jonathan Boucher. La réponse d’Oka n’est pas visible dans l’échange de courriels reçu par l’Éveil. Questionné à ce sujet, le maire d’Oka, Pascal Quevillon, mentionne « ne pas savoir » si un employé de son administration les avait bougés.

Le troisième panneau déplacé sans autorisation était au bon endroit en septembre 2022.
En entrevue en juin dernier, avant l’obtention de ces informations, Rémi Lavoie et Nathalie Bérubé ont mentionné à l’Éveil avoir remarqué un déplacement « récent » de ces trois panneaux de limite de vitesse, sans pouvoir se l’expliquer. Pour l’instant, le mystère plane toujours.
Léa Lemieux
Journaliste stagiaire
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